Le prix d’un pain au chocolat pour Copé ? 10 à 15 centimes d’euro !
par Play Mobil
lundi 24 octobre 2016
Nouvelle illustration de la déconnexion des élites politiques avec la vie quotidienne des Français : Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite, a estimé ce lundi sur Europe 1 que le prix d'un pain au chocolat était aux alentours de 10 ou 15 centimes d'euro. C'est un auditeur qui a eu l'idée de poser cette question via Facebook, mettant dans l'embarras l'ancien président de l'UMP :
« Écoutez, je n'en ai aucune idée mais (...) ça dépend des tailles. Je pense que ça doit être aux alentours de 10 ou 15 centimes d'euro »
Le maire de Meaux a tout simplement divisé le prix des pains au chocolat par dix ! Le prix courant se situe en effet entre 1 euro et 1,50 euro.
Lorsqu'on lui annonce les prix actuels, le candidat reconnaît qu'il est « loin du compte » :
« Je dois vous avouer que je ne vais pas en acheter très souvent parce que, comme vous pouvez l'imaginer, faut faire un peu attention, c'est un peu calorique. »
Une ligne de défense qu'il a reprise sur Twitter :
J'avoue être très soucieux de ma ligne ... Donc pour dire vrai j'ai arrêté les "chocolatines" depuis longtemps ! #E1Copé pic.twitter.com/4tKZXO8g7c
— Jean-François Copé (@jf_cope) 24 octobre 2016
RIP JF Copé. Tombé en ligne pour méconnaissance du prix d'une chocolatine. Stupeur et déception. Lui qui incarnait l'homme du peuple pic.twitter.com/w6G5hKbzDX
— sebmusset (@sebmusset) 24 octobre 2016
Jean-François Copé n'est évidemment pas la première personnalité politique à se retrouver piégée par une question sur le prix d'une denrée du quotidien. Parmi les candidats de la primaire de la droite, Nathalie Kosciusko-Morizet avait estimé en février 2012 que le prix d'un ticket de métro était de 4 euros, bien loin du 1,70 euro réel. Une erreur rééditée par la chef de file de la droite parisienne, qui s'était avérée incapable de donner le prix réel dans une interview de Yahoo/Sciences Po d'avril 2015.
L'ancienne candidate à la mairie de Paris, jamais à court de démagogie, n'avait pas hésité à partager son clope avec des SDF...
Une inititative, que d'aucuns diront populiste, pourrait consister, à chaque fois qu'un politique ou un membre de la médiacratie nous parle dans le petit écran, à nous rappeler, avec un petit bandeau sous son minois, les revenus mensuels de ces gens qui monopolisent la parole et nous imposent leurs visions du monde. Peut-être cette caste perdrait-elle un peu en crédibilité, lorsque l'on verrait que l'essentiel des capteurs de la parole médiatique ne descend pas sous les 10.000 euros par mois et monte parfois au-delà des 100.000. Pour rappel, le salaire médian en France est de 1783 euros net en 2016, et quasi personne dans les médias n'a la possibilité de s'exprimer, du moins régulièrement, avec un tel revenu.
Pour finir, une vidéo d'utilité publique de Philippe Pascot (à faire tourner un maximum, comme ses autres vidéos) : les révélations sur le train de vie des élus sont nombreuses et choquantes, mais il y a pire, puisque certains de ces élus sont des délinquants récidivistes qui se font réélire, malgré des casiers judiciaires ultra chargés. Voici quelques perles à garder en tête :
- Le salaire minimum d'un député : 13500 € !
- Temps de travail moyen global : 21% du temps obligatoire.
- 1 sénateur peut voter pour 100 sénateurs et ils l'on déjà fait !
- Un élu a le droit de cumuler 5 retraites, sans plafonnement !
- 20 députés ont des salaires de 800.000 € par mois et perçoivent tout de même l'indemnité de député !
- 160 députés se sont payé des villas ou maisons particulières avec l'IRFM.
- Un élu paie 2 fois moins d'impôts qu'un salarié !
- Un élu cumule actuellement 48 mandats différents !!!
- Une députée PS, Sylvie Andrieux, se rend à l'Assemblée avec un bracelet électronique, étant condamnée par la justice, etc.