Le site officiel de Dieudonné n’est pas ŕ jour

par VinZ
vendredi 29 décembre 2006

Sur la page d’accueil du site Internet de Dieudonné, un avertissement trône : "IMPORTANT : Le site dieudo.net n’est pas totalement à jour pour le moment". En réalité, seules les pages consacrées à ses spectacles ont été mises à jour, le reste du site n’a pas bougé depuis des années.
On peut donc tomber sur des vestiges d’une période bien révolue : le Dieudo antiraciste.

Ainsi la page Politico-Dieudo nous affirme que Dieudonné considère le FN comme "une gangrène dans le pays et un appel aux conflits sociaux, voire à la guerre civile".
Intéressons-nous maintenant au Dieudo-chanteur, grâce à la page Disco-Dieudo : on nous y rappelle que Dieudonné a sorti un album il y a une dizaine d’années, motivé entre autres par "son combat de tous les jours contre ce parti de l’extrème", une de ses chansons étant écrite "à la mémoire d’Ali Ibrahim, assassiné le 21 février 1995 par un colleur d’affiche du FN".

À lire cela, on en oublierait presque la visite de Dieudo à la fête BBR du Front national et les propos qu’il a tenus ensuite ("Le Pen a de grandes chances d’être l’homme de la révolution politique"). Les extraits que vous avez pu lire plus haut sont bel et bien des vestiges du Dieudo antiraciste : aujourd’hui, il en veut à SOS Racisme de l’avoir ainsi influencé ("Si Le Pen est au second tour, je ne suivrai pas le mot d’ordre de SOS Racisme, de tous ces imposteurs, c’est certain"), il s’excuse de ses années antiracistes au micro de Radio Courtoisie (une radio très à droite).

D’ailleurs, sur le site de Dieudonné, tout sera fait pour vous éviter de tomber sur les vestiges : sur les pages d’accueil, plusieurs liens vous invitent à aller vers la nouvelle page politique de Dieudo, celle qui a servi sa candidature pour 2007 (j’avais montré il y a quelques mois que ce site de campagne publiait des auteurs connus pour leur négationnisme).
On y fait également la promotion de La Banlieue s’exprime, devenu carrefour de l’antisémitisme ordinaire, et dont le responsable s’enorgueillit d’avoir donné une interview à Minute (journal d’extrême-droite).

Drôle de collision.


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