Le trop méconnu Ministre de l’aménagement du territoire et de la Décentralisation

par Michel DROUET
mercredi 30 avril 2025

Maire de Dijon, Président de Dijon Métropole, sénateur, conseiller général, Monsieur François Rebsamen cochait vraiment toutes les cases pour obtenir un maroquin dans ce Ministère qui concerne directement les collectivités territoriales et les plus de 500000 élus qui les dirigent. Pas question, par conséquent de révolutionner le paysage et de provoquer des prurits chez ses commensaux en cherchant à reformer le système qui ronronne bien et qui fait le miel des partis politiques ainsi que la raison de vivre du Sénat (la chambre des territoires). Pourtant la question de la suppression d’une strate de collectivité territoriale (le Conseil Départemental) revient régulièrement sur le devant de la scène ainsi que le surcoût de fonctionnement du système estimé à au moins 7,5 Milliards d’euros par an selon le rapport rédigé par M. Boris Ravignon, Maire de Charleville Mézières qui sait de quoi il parle.

Alors, comme souvent, lorsque cela commence à trop se voir, il faut détourner l’attention et allumer des contre feux. C’est ce que vient de faire M. Rebsamen, le Ministre qu’on n’avait jusqu’à présent pas beaucoup entendu, qui a l’ambition de simplifier la vie des élus et des français, rien que cela : il va créer un portail internet et autoriser les élus à tenir leurs réunions en visio-conférence. Il va voir également si les communes qui n’en ont pas besoin ne pourraient pas être exempté de l’obligation de créer un CCAS et il veut assouplir les procédures en matière de gestion des ressources humaines parmi une douzaine d’autres mesures. Bref, il veut s’attaquer aux normes, véritable serpent de mer, au lieu de s’attaquer au véritable sujet qui est le mille-feuille territorial.

Et à la question « combien d’économies pensez-vous pouvoir réaliser avec ces mesures de simplification ? », il se veut modeste en répondant « qu’on ne le saura qu’à la fin de la démarche en fonction de ce qui sera retenu », mais « elles pourraient se compter en milliards… ». Comme un air de déjà vu et entendu mais qui résonne comme cet adage célèbre « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »

Mais ce n’est pas grave, l’essentiel aura été de détourner l’attention sur ce qui se passe en matière de gestion dans les collectivités territoriales et surtout essayer de faire oublier que les Conseils Départementaux et leurs 4056 élus ne servent plus à rien et qu’il convient de les supprimer.  


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