Les rebelles de l’UMP
par walou
vendredi 24 juillet 2009
Nicolas Sarkozy, monarque républicain, a-t-il bien réussi à contrôler ses sujets législatifs ? Bilan d’une année parlementaire teintée de grandes réformes controversées.
Depuis le 6 mai 2007 et l’investiture de notre cher Nicolas Sarkozy au poste de Président de la République, le gouvernement est majoritairement de droite, composé de 310 députés UMP (sur 577 en tout) à l’Assemblée nationale
La session ordinaire se terminant le vendredi 24 juillet, le journal électronique Mediapart revient sur cette année parlementaire en établissant le classement des députés UMP ayant exprimé au moins deux fois un avis contraire ("contre" ou "abstention") à celui de la majorité concernant les textes ministériels ou les grosses propositions de loi depuis la rentrée d’octobre 2008.
Résultat ? Ils ne sont que 18 rebelles à tenir tête au parti. Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, relais entre les parlementaires et l’exécutif, encadre bien ses troupes en installant un système de surveillance à travers un bombardement de sms et une pression électorale constante comme le souligne Christian Vanneste, professeur de philosophie et élu du Nord, qui remporte le concours du plus rebelle avec quatre votes contre et trois abstentions. À son image, plusieurs villepinistes sont également présents dans ce classement et n’hésitent pas à n’en faire qu’à leur tête quitte à délaisser leur parti.
La relative liberté de parole laissée aux avis divergents sert en quelque sorte d’amortisseurs dans les débats non conclusifs de l’Assemblée nationale qui permettent aux députés de décolérer.
Cette enquête permet in fine de conclure sur une cohérence d’ensemble du groupe parlementaire majoritaire. Loin d’être une exception, sous la Ve République, ce phénomene est une conséquence du fait majoritaire mis en place par les institutions voulues par De Gaulle et représente l’exemple flagrant d’une certaine soumission du législatif à l’exécutif.