Les SDF n’existent pas ou si peu dans la campagne présidentielle !

par CHALOT
vendredi 7 avril 2017

Ce texte est proposé pour la rubrique politique.....

La condition faite dans ce pays, dans cette "république sociale" aux SDF est du domaine des choix politiques.

Les différents candidats parlent si peu de ces SDF, de ces morts de la rue…..

Ce sont plusieurs centaines de personnes qui meurent chaque année ici dans la rue, en France

Voici des chiffres qui ne faut pas oublier :

 http://www.mortsdelarue.org/

En février 2015, suite à la mort de froid d’un SDF dans sa voiture devant les urgences de l’hôpital de Melun, j’avais « commis » un article.

Le directeur de l’hôpital, se sentant diffamé m’a poursuivi en justice.

Lors du procès, l’avocat du plaignant a sorti tout mon passé militant -dont je n’ai pas à rougir- au lieu d’argumenter sur le fond.

J’ai été relaxé, certes mais je n’ai obtenu aucune réponse aux questions que j’avais posées :

Le nouveau centre hospitalier en voie de construction ouvrira en 2018.

Que vont devenir les locaux de l’hôpital actuels ?

N’est-il pas possible de transformer les locaux en état en centre d’h ébergement ?

Le rapport annuel de la fondation Abbé Pierre donne des chiffres qui font froid dans le dos :

145 000 personnes survivent sans domicile fixe, 25 000 en chambres d’hôtels,85 000 e, habitation de fortune, 643 000 en hébergement « contraint » chez des tiers…..

Ce qui fait un total de 894 000 personnes

La situation dans certaines régions est catastrophique, comme en Ile de France et à Paris.

M. Eric Pliez, Président du Samusocial de Paris alerte les pouvoirs publics et formalise des propositions.

« Monsieur le Préfet,

Malgré le plan quinquennal de lutte contre l'exclusion et la pauvreté initié en 2012 par le Président François Hollande, et la création de nombreuses places nouvelles en Ile-de-France, force est de constater que le phénomène de la grande exclusion continue de se développer dans notre région, et plus spécifiquement à Paris.

Faut-il invoquer la crise économique, à laquelle vient depuis quelque temps s'ajouter la dynamique migratoire ? Sans doute, mais alors doit-on considérer la grande exclusion comme une fatalité dans toute grande métropole telle que Paris, attractive et multiculturelle ? Je ne le pense pas.

En finir avec les parcours qui enracinent à la rue est possible. C'est avant tout une question de volonté et de mobilisation, celles de tout un territoire régional qui doit dépasser les enjeux strictement locaux au profit d'une juste répartition de l'accueil des personnes en grande précarité sur l'ensemble de l'Ile de France. Une telle mobilisation ne peut se faire qu'à travers une conférence de concertation. Son objectif : définir un plan de sortie massif des personnes de la rue et de relogement de celles qui sont depuis trop longtemps hébergées.

Nous le savons tous, l'urgence sociale est aujourd'hui dans l'incapacité de jouer son rôle de filet de sécurité et de permettre le rebond des personnes faute de solutions de sorties. Les 40 000 places d'hébergement créées durant le quinquennat ne sont venues que pallier un déficit bien plus important. S'il est urgent d'ouvrir des places d'hébergement pour affronter une sortie d'hiver des plus périlleuses, il est également urgent de lancer une création massive de logements sociaux et très sociaux, de logements privés conventionnés (en particulier pour les personnes isolées), de développer les pensions de familles, de réserver des places d'EHPAD ou de foyers logement pour les sans domiciles les plus âgés, et de régulariser la situation des personnes aujourd'hui empêtrées dans des labyrinthes administratifs, seuls freins à leur autonomie.

En associant tous les départements et les communes d'Ile-de-France, il s'agit de prendre la mesure d'un enjeu qui dépasse de loin les frontières de la capitale et de permettre à tout citoyen en situation de détresse sociale de trouver une solution qui lui convienne. La mobilité doit faire partie de l'éventail des possibilités. Un juste partage des responsabilités est à trouver.

Sûr de votre attachement aux enjeux sociaux, comme en a témoigné votre visite au centre de premier accueil dès les premiers jours de votre prise de fonction, je suis à votre entière disposition pour contribuer à l'identification de solutions opérationnelles de court et moyen terme pour répondre à ces défis. Vous pourrez compter sur ma participation active à la conférence de concertation que j'appelle de mes voeux.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Eric PLIEZ
Président »

Il y a là une urgence sociale ……

La question des SDF n’est pas un problème subalterne.

Jean-François Chalot


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