Les trois grandes théories du capitalisme

par Robert GIL
jeudi 27 septembre 2012

Il existe 3 grandes théories économiques du capitalisme qui sont : la théorie libérale, la théorie keynésienne, et la théorie de Marx. Quelles que soient leurs différences, pour la théorie libérale et la théorie keynésienne, le capitalisme est le seul système possible. Il n’y en a pas d’autre ! Rien, même les crises qu’il traverse ne peut le remettre en cause.

Pour les libéraux, ces crises sont la faute des contraintes imposées par les gouvernements, des taxations, des charges, des législations, etc, et pour éviter les crises, pour permettre le plein emploi, pour que le capitalisme puisse assurer la prospérité générale : il faut libéraliser totalement.

Pour les keynésiens, c’est un excès de libéralisme qui est la cause des crises. Et ce sont alors les gouvernements qui doivent « réguler », en fixant quelques cadres au capital, mais surtout en relançant l’économie par des politiques adaptées quand le besoin s’en fait sentir, par le déficit budgétaire et l’endettement public, la relance par l’État, les grands travaux, etc.

Pour Marx, la propriété privée du capital soumet le système à une logique interne qui devient insoutenable à un moment donné de son évolution. A l’époque de Marx, le capital dominant était le capital industriel. L’exemple type marxiste était le filateur, propriétaire de son entreprise, qui économisait sur ses profits pour acheter une machine à filer supplémentaire, pour faire encore plus de profits. Ce type d’entrepreneur n’est plus aujourd’hui la norme, et l’entreprise appartient aujourd’hui à ses actionnaires.

Pour ces entreprises et leurs actionnaires, il n’y a pas d’un côté un capital industriel et de l’autre un capital financier, les actions sont l’équivalent financier du capital industriel. Maintenant, ce sont les actionnaires qui sont les propriétaires des entreprises, ce sont les actionnaires qui font la loi dans leur conseil d’administration et qui la dirigent dans le sens de leurs profits. Le plus souvent, celui qu’on appelle le patron, même s’il est grassement payé et intéressé aux profits de l’entreprise, n’est que l’employé des actionnaires, et s’il veut conserver son poste il faut que l’entreprise dégage de bons profits pour verser de bons dividendes.

Si, dans leur recherche du profit, les entreprises focalisent sur la baisse des coûts de production, la réalité montre qu’elles sont par contre totalement indifférentes aux coûts sociaux et écologiques. Elles n’ont pas de scrupules à licencier ou à polluer si ça leur rapporte, et les exemples ne manquent pas. Elles n’hésiteront pas à extraire et brûler le pétrole jusqu’à la dernière goutte s’il y a du profit à faire, tant pis pour l’effet de serre et ses conséquences catastrophiques pour l’avenir de l’humanité.

Le mécanisme d’accumulation conduit donc le capitalisme à une dynamique de croissance permanente, avec un besoin permanent de trouver de nouveaux débouchés et toujours plus de capital, ce qui a pour effet une augmentation continuelle de la masse des créances. Au fur et à mesure de son développement, il va donc devoir absorber tous les marchés solvables de la planète. C’est ce qu’il fait, depuis son décollage il y a environ deux siècles, il a petit à petit envahi tous les pays de la planète et tous les secteurs de la production. Aujourd’hui, avec sa mondialisation, c’est cette conquête qui est en train de se finaliser.

Seulement, la mondialisation du capital aboutit inévitablement à une raréfaction des débouchés, qui sont saturés au fur et à mesure. Avec la mondialisation, on approche donc une véritable limite physique à l’accumulation du capital. C’est l’existence de cette limite qui faisait dire à Marx que le capitalisme était historiquement condamné.

D'apres un texte de M.LASSERRE

http://2ccr.unblog.fr/2012/09/26/les-grandes-theories-du-capitalisme/

A lire également : CONTRADICTIONS DU CAPITALISME


Lire l'article complet, et les commentaires