Lettre ouverte à un Gilet jaune : nous partageons la même humanité !
par CHALOT
lundi 11 février 2019
Lettre ouverte à un gilet jaune
Nous nous sommes rencontrés samedi au carrefour de l'Europe à Melun.
Je suis venu vous rencontrer pour vous inviter à la réunion débat organisée par la ville à Vaux-le-Pénil le vendredi 15 février à 20 heures à la ferme des jeux.
Vous avez pris le tract du collectif citoyenneté locale de Vaux-le-Pénil, non organisateur de ce débat « officiel » mais engagé à participer à toute réflexion collective avec l'intention de poser les questions d'actualité et de tracer des perspectives .
Vous m'avez interpellé sur ces étrangers que l'on aidait plus que les français et je vous ai répondu :
« Les personnes de tous les âges venues en France pour chercher un refuge ont droit à une protection et il n'est pas humain qu'elles n'aient comme refuge que les bois et des tentes de « fortune ».
Elles ont froid et faim.
Militant de la solidarité je ne fais pas de différence entre les femmes et hommes à aider, tout être humain a droit à une protection. »
Vous en avez convenu, ce qui montre que vous n'êtes pas raciste mais que vous vous interrogez.
Je vous ai informé sur la situation des étrangers qui arrivent en France et qui, loin d'être des privilégiés sont des victimes de l'ordre « républicain » : sans permis de séjour, ils n'ont pas droit à travailler et à obtenir des APL.....
Vous en avez convenu.
Comme le disait Rocard : on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais celle qu'on accueille il faut le faire correctement.
Après cet échange courtois, vous m'avez présenté un monsieur handicapé, sans téléphone en demandant de faire quelque chose pour lui.
Cet homme, de nationalité française dort dans votre baraquement.
Vous êtes solidaire, vous et vos camarades gilets jaunes, et c'est bien.
Vous nourrissez cet homme et vous êtes inquiets par sa situation et d'ailleurs c'est parce qu'il souffre que vous l'aidez et pas seulement parce qu'il est français.
J'ai donné au monsieur nos coordonnées et si lundi, il ne vient pas nous rencontrer nous essayerons de le retrouver et de lui trouver un abri en interpellant le 115 et la Préfète s'il le faut.
A bientôt, nous partageons la même humanité.
Jean-François Chalot
nb Sur la photographie, d'autres gilets jaunes, ceux et celles du DAL, solidarité droit au logement