Macron... l’UMPS à l’Elysée : mais alors, quelle alternative pour demain ?

par Serge ULESKI
samedi 29 décembre 2018

       Autour de Macron c’est bien le constat d’un vide politique qui s’impose après des années de fausse « opposition », de fausse alternance ; en effet, aucune force n’est présente pour concurrencer la majorité LREM qui repose soit dit en passant sur un taux d’abstention record et le vol d’une élection dont le deuxième tour était sans alternative ; ce qui fait de Macron le président le plus mal élu de la 5è République.

Tous sont d’avis que le PS ne peut plus servir de leurre ni jouer le rôle de « parti de l’alternance » ni le parti LR puisque Macron, c’est l’UMPS incarné ; en d’autres termes, et dans le contexte d’un Macron au plus bas dans les sondages pour les trois années à venir (car il n’y aura pas plus de justice sociale, pas plus de pouvoir d’achat ni de baisse du chômage - baisse qui ne peut avoir lieu sans une augmentation conséquente de la pauvreté), il n’y manifestement pas de plan B de prévu chez ceux qui ont accompagné Macron jusqu’aux portes de l’Élysée : il semblerait donc que le système se soit piégé lui-même au terme d’une trentaine d’années de manipulation, d’instrumentalisation et de diabolisation au gré des impératifs économiques et idéologiques : l’U.E sous domination allemande, une Commission intrusive capable de remettre en cause le résultat d’élections « démocratiques » de ses pays membres (l’Italie tout dernièrement) et un mondialisme dévastateur des modèles sociaux et des identités nationales ; pour cette raison, Macron devra être reconduit dans trois ans puisque ni le FN ( ou la vraie droite LR-FN) ni les Insoumis ( la vraie gauche) ne sauraient être, pour l’heure, une option : une crise majeure politique et morale que l’entrée de MLP à l’Élysée provoquerait n’est pas de mise car cette crise annoncerait la chute de l’U.E ; ce qui ne fait certainement pas partie de l’agenda de ceux qui, depuis 20 ans, font en sorte qu’aucun candidat ne puisse être élu s’il n’a pas le FN dans les pattes au second tour de l’élection présidentielle ; ce qui revient à supprimer de facto le « second tour » de cette élection.

         

          La question suivante nous brûle les lèvres : comment ceux qui sont allés chercher Macron ("ce plan marketing qui a mal tourné  !"), ceux qui ne se trompent pourtant que rarement dans le choix de celle ou de celui qui sera appelé à les servir et qui ont eu la bêtise et la faiblesse de penser qu'ils pourraient faire de cet enfant roi, un Président avec la majuscule de rigueur alors qu'ils ont fait de cet enfant capricieux et arrogant, le gardien grossier de leurs intérêts à ciel ouvert car tous ne s’en cachent ni ne s’en défendent même plus - Macron le premier ! - comment donc ont-ils pu tous se tromper à ce point ? 

Rappelons aussi ceci : lourde est la responsabilité des médias ! Leurs têtes d’affiche ont soutenu la candidature de Macron dans lequel très vite, tous se sont reconnus car, pour les plus jeunes d’entre eux, Macron c’était eux : leurs rêves de grandeur et ambitions illimitées vécus par procuration ; quant aux installés quinquas et sexagénaires, tous ont bien dû penser ce qui suit : « Lui, Macron, il saura enfumer les électeurs et protéger nos places ! »

Lourde responsabilité aussi de ceux qui ont fait le choix de cet enfant pourri-gâté, le pire des hommes à la tête d’un Etat dans le contexte qui est le nôtre aujourd’hui, mettant tout en oeuvre pour qu’il soit assuré d’être élu. Ces médias et ces hommes-là issus de la banque, de l'assurance, accessoirement de la politique, magnats des médias et autres milliardaires, ont mis la France en danger pour le seul bénéfice de leurs intérêts : BNP, AXA, LVMH, Jacques Attali (entremetteur professionnel à la tête d'une agence de cover-girls et de cover-boys de la politique qui ont pour clients l'Hyperclasse), Michel Collomb, Pierre Bergé, Niel et Pigasse, Patrick Drahi (via BFM-TV) … liste "complète" ICI (quotidien régional Sud-Ouest).

         

        Face à la violence légitime du rejet de Macron, les voilà manifestement tout nus, sans recours car sans plan B ! Mais alors…. après l’UMPS, que peuvent-ils bien inventer d’autre ? A partir de l’U.E, un gouvernement européen restreint autour de l’axe franco-allemand ? Vaine ruse étant donné la popularité désastreuse du projet européen. Ou bien, reprendre les veilles recettes de la division de notre pays sur la question de « l’identité française » ?

Avec un électorat condamné à reconduire Macron dans trois ans, on peut prédire que la question de l’immigration sera à l’ordre du jour, insufflée par l’Élysée, pilotée par Matignon, actée par les ministres concernés avec, encore une fois, l’appui des médias de nos milliardaires. Le FN doit donc revenir dans la course ; le FN doit être présent au second tour de la prochaine élection présidentielle pour assurer à Macron, cet enfant roi capricieux, orgueilleux et défiant, un second quinquennat. 

Retour de la question identitaire donc ? Macron qui a rencontré Sarkozy au plus fort de la « crise GJ » l’a bel et bien laissé entendre lors de sa dernière intervention ; celle qui avait pour objet de présenter les réponses que son gouvernement comptait apporter aux revendications des GJ : « l’identité française » ! La formule choc a été lâchée avec discrétion sans pour autant tomber dans l’oreille de tous les sourds à l’écoute ce soir-là. Les médias se sont bien gardés de le souligner. Tête en l’air ces médias ? Ou bien : « Chaque chose en son temps ; d’abord les GJ ! Ensuite on s’occupera de relancer MLP et son mouvement ; de le remettre sur les rails !  »

      "Tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin, elle se casse" ; le mouvement des Gilets Jaunes est la première fissure. Cette fissure le restera-t-elle trois années durant ou bien, s’avéra-t-elle d’une gravité sans précédent, cause d’un basculement et d'un effondrement irréversibles de notre système électoral ?

Les années à venir appartiennent à ceux qui, avec sang-froid, sauront faire face ; or, personne ne semble en avoir la carrure ni la légitimité pourtant nécessaires durant les périodes de transition systémique nous impliquant tous en tant que « Peuple constitué » contre la tentation de l’accélération de notre atomisation en millions d’âmes, millions de solitudes à l’égoïsme individualiste mortifère.

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Pour prolonger, cliquez : dossier Gilets Jaunes


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