Macron : Parce que « C’est NOTRE Projet !!! »
par George L. ZETER
vendredi 28 décembre 2018
Ce « NOTRE » que sous entend-il ? Vous-vous souvenez pendant la campagne de 2017 ? Son bêlement enroué, hystérico-crachoteux, « Parce que c’est notre projetttttttttttt !!!! »... Il entendait Manu par ce « NOTRE », ses amis, qui le portaient aux nues, mais certainement pas à poil, car, sa campagne fut arrosée à coups de millions par le cartel. Il fallait donc, payer en retour, ce qu’il fit, car, c’est un homme de parole... Et il en dit beaucoup.
Premier « effet » : suppression de l’ISF. Presque 5 milliards rendus à un lilliputien pourcentage de la société française. Pas mal, ils ont financé peut-être à hauteur de 20/30 millions, plus, toute leur presse qui était derrière ; Mais ont récupéré 250 fois leur mise de départ ! Au tiercé de Longchamp ça s’appelle : un tocard qui casse la baraque des pronostics.
Manu a tous les culots : vla t’y pas qu’il en remet une couche lors de son speech forcé début décembre, quand vraiment les gilets jaunes dérangeaient sa digestion. Je le cite :
- « je sais que certain voudraient que je revienne sur la reforme de l’impôt sur la fortune »... blablabla « pour qu’ils investissent dans notre économie ».... « aident à créer des emplois »... Enfumage, cabotinage... entre deux eaux ! Moi m’en va expliquer à vous !
En suivant la logique blablateuse de notre banquier president, ça voudrait dire que ces bons samaritains aux grands keurs, avec les milliards économisés, remettraient dans le pot tout ce bon argent histoire de faire tourner l’économie, l’emploi, la recherche. Seulement il y a un gros hic ! Cet avantage fiscal les desservirait ! Aujourd’hui, le salaire du travail est inférieur au salaire de l’argent de 1 à 4000 ! Donc, au lieu de se décarcasser à créer ou supporter une entreprise, mieux vaut mille fois rester à la maison et laisser son argent travailler tout seul, un peu aidé tout de même par des banquiers et des conseillers fiscaux, souvent des ex-de l’administration fiscale. De plus, ça laisse le temps de construire des scenarios d’évasions, d’optimalisation et même histoire de booster l’adrénaline, d’être « un rebelle », dans la liste des Panama papers, jouer à être borderline avec la législation... Le monde si vaste, accueillant, bourré de paradis... Eh oui, les milliardaires aussi ont leurs soucis.
Imaginons, l’un d’eux qui aurait récupéré 10 millions de petite monnaie. Il n’ira pas ouvrir des boulangeries et autres commerces de détail, car source de maux de tête et casse gueule. Il ira chez son banquier en lui disant « dites donc Charles Henry, achetez moi donc des actions » Le banquier ne se sentant plus de joie, acquiesce. Mais quel type d’actions trouve-t-on sur le marché ? Des actions déjà émises dans le passé. Donc, des titres qui ne servent plus l’économie réelle direct, puisque ils ne financeront pas le développement des entreprises et ainsi la création de travail, mais serviront seulement à passer d’une main à une autre, avec un ti bénef à la clé chaque fois : vulgairement cela s’appelle de la spéculation. Voulez-vous des chiffres ?
Quand une action devient un titre
Lorsque une entreprise a besoin de financement elle a deux solutions :1) emprunter à la banque ou vendre des parts 2) émettre des nouvelles actions. Lorsqu’elle choisit la seconde solution, il y a des agents économiques, des gens fortunés qui achètent ces « morceaux d’entreprise ». Jusqu’à là, tout a l’air okay, sauf que... Le marché des nouvelles actions émises en 2014 tournaient autour de 10 milliards d’euros, alors que le montant total de l’investissement des entreprises par emprunts non boursiers cette année là étaient de 260 milliards. Donc, la bourse contribua en tout et pour tout à 3,8% du financement des entreprises, à la création d’emplois.
La bourse bien sûr ne joue pas seulement avec ces 10 milliards d’argent investi directement dans le flot entrepreneurial. La bourse, organise la circulation des actions, devenus titres, déjà émis dans le passé et dont l’effet de financement de l’économie est déjà consommé. Pour être clair : une nouvelle action mise sur le marché, finance directement une entreprise, mais dès lors qu’elle est revendue à des fins de plus value à un deuxième possesseur, dit investisseur, son effet sur l’entreprise devient inexistant.
Le volant total appelé capitalisation boursière est de 3 mille trois cents milliards = 3.000. 000. 000. 000... Cet amas d’argent virtuel est un tourniquet spéculatif qui passe de main en main sans jamais aboutir dans l’investissement de l’économie réelle. Donc, d’un coté nous avons ces 10 petits milliards investis directement dans des entreprises et de l’autre ces milles de milliards qui se promènent... Je dirais même qu’ils se vaporisent dans la nouvelle bourse, animée par des ordinateurs qui effectues des achats/ventes en nano seconde... Résultat ; dans la part de l’activité globale de la bourse, l’investissement non spéculatif représente... 0,3%.
Revenons à ce milliardaire : qui a son portefeuille d’actions. Il investira quelques menus monnaie dans des start-up, d’autant que ça peut être gagnant-gagnant : deductions d’impôts, ou bénéfices, mais, il n’y a pas des millions de boites qui se créent, donc, notre heureux homme aura certainement le profil type du marché : 0,3% investi dans du réel et le « reste », dans la lessiveuse spéculative. Donc...Oser dire que la suppression de l’ISF permettrait par « ruissellement » et « bonne volonté citoyenne » de soutenir l’économie, est un enfumage de haut vol, promu par un banquier de haut vol tout freluquet qu’il est.
Je veux aussi mentionner un effet pervers dont personne ne parle.
La plupart des PME pour se financer n'utilisent pas la bourse mais des levées de fonds. Même principe, on émet des parts qui sont achetées par des fonds ou des particuliers. La grande majorité de ces particuliers investissaient motivés qu’ils étaient par une énorme défiscalisation sur l'ISF : 50% de l'investissement était déduit de cette taxe. Depuis l'abandon de l'impôt sur la fortune, fini cette carotte pour pousser les investisseurs à risquer le pari de suivre une petite entreprise non cotée en bourse. Pourtant, cette façon d'investir était très vertueuse et respectueuse de l'entreprise, qui pouvait donc se passer des fonds d'investissement ; fonds, en premier lieu spéculatifs, qui une fois des bénéfices en vue, n’hésiteront pas à licencier, en faire une coquille vide et à fermer la boite, pour, aller prédater ailleurs...
Je suis certain que lorsqu’il a terminé son allocution télévisuelle et qu’il est retourné dans son bureau, il devait se tenir les côtes de rire et demander à la Brigitte de lui masser les pieds, à Castaner de lui sucer le gros orteil, et à Benalla d’être là pour un massage de la nuque... Oui françaises, français ! Plus c’est gros, plus ces croquants avalent ma bouillie Rothschildienne, ils n’ont pigé que dalle, je leur ai balancé un nonos à sucer, et ces ballots en gilets jaune ont gobé... Ouais, ouais, mais, gober n’est pas joué mon Manu, et fait bien gaffe de ne pas te prendre un ISF tombé d’un balcon sur ta tronche !
Georges Zeter/décembre 2018
Extrait du discours décousu de manu la criante
cet article est inspiré d’une vidéo d’un maitre : Fréderic Lordon