Marine Le Pen traitée de « salope fascisante » par Nicolas Bedos !
par Francois Vial 75
jeudi 26 janvier 2012
Quand la liberté d'expression est à géométrie variable...
Dans le magazine Marianne du 14 janvier, le rejeton de Guy Bedos, animateur « comique » sur la TNT, a pondu son éditorial hebdomadaire, rebaptisé « Journal mythomane »… Tout un programme. Sous couvert d’humour transgressif et d’attaques au vitriol, l’auteur ose une comparaison entre Claude Guéant et… Marine Le Pen. Plus grave, il insulte la présidente du FN, en des termes qui n'ont rien à voir avec la politique !
Il est vrai qu’en bon homme de gauche, il lui est probablement impossible de faire la différence entre droite et Droite nationale, original et copie, matière noble et ersatz.
La phrase concoctée par le petit Bedos rejoindra sans nul doute au Panthéon de la haine gratuite les précédentes saillies de ses confrères Matthieu Madénian et Sophia Aram : « (…) la droite entend ainsi lutter contre la montée de l’extrême-droite. ’’Ne laissons pas le terrain à Marine, la VRAIE méchante’’. (…) Sauf que personne n’empêchera quelques idéalistes rigides de penser qu’ à force de singer la salope fascisante, celle-ci est déjà au pouvoir (…) ».
Malgré une piètre ruse stylistique qui en dit long sur le courage politique du jeune Bedos – pas de citation du nom de famille de « Marine » –, le trait est évidemment destiné à la présidente du Front national. Ignore-t-il que la diffamation publique, telle que définie par la loi du 19 juillet 1881 sur la liberté de la presse* n’implique pas que soit nommément citée la personne citée, dès lors que celle-ci est identifiable ?
Définition : La diffamation publique est définie par la loi sur le Liberté de la Presse du 29 juillet 1881 en son article 29 alinéa 1 : CHAPITRE IV : des crimes et délits commis par la voie de la presse ou par tout autre moyen de publication. Paragraphe 3 : Délits contre les personnes. Article 29 Al. 1er : "Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés."