Mauvais vents pour l’UMP à la veille des européennes

par Pelletier Jean
mercredi 21 mai 2014

Si le PS est dans une posture particulièrement difficile à quelques jours du vote pour le Parlement européen, l’UMP voit surgir brutalement plusieurs affaires dont il se serait bien passé. C’est désormais panique à bord, avec à la clef des règlements de compte entre dirigeants qui vont être très douloureux pour le parti de Nicolas Sarkozy.

C’est tout récemment l’ouverture ‘une information judiciaire concernant des « détournements de fonds publics » et des « abus de confiance » dont auraient bénéficiés plusieurs sénateurs UMP. Cette « opération » aurait permis de « blanchir » près de 400 000 euros en deux ans.

Ce sont des policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) qui auraient été chargés d’enquêter, suite à un signalement de la cellule antiblanchissement Tracfin. C’est à partir de deux associations, L’Union républicaine du sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d’études sur les problèmes internationaux (CRESPI) que des fonds auraient transité depuis le groupe UMP du sénat.

L’enquête démontre que des chèques et du liquide en provenance de la questure du sénat ont été reversés à l’URS, puis aux membres de l’association, composée essentiellement par des élus UMP. Ensuite, le service Tracfin a repéré des flux financiers de l’URS vers le Crespi. Ce serait près de 400 000 euros qui auraient suivi ces circuits. Au final, ils seraient tombés dans la poche d’une trentaine de sénateurs UMP, membres de l’URS.

L’UMP tente d’ériger un mur de défense en contestant l’idée de tout détournement de fond, assurant que ces sommes auraient servi à rémunérer des assistants parlementaires, dixit Henri de Raincourt, sénateur UMP et ancien ministre.

La réponse est un peu courte, C’est à l’Association de gestion des assistants de sénateurs (AGAS) que revient le soin de les rémunérer avec des grilles salariales bien précises.

Des désaccords apparaissent dans les rangs UMP du sénat, puisque Gérard Longuet a déclaré que les pratiques décrites par Henri de Raincourt n’ont plus court depuis bien longtemps.

Les couteaux sont sortis, ils le sont aussi dans l’affaire Bygmalion et les finances de l’UMP. Trois témoins clefs vont être entendus par la justice, à savoir Dominique Dord, Arnaud Robinet et Pierre Lellouche sur les 20 millions d’euros dans le collimateur... Il s’agit de vérifier que cet argent a réellement été utilisé pour le financement de 55 conventions et de suivre le circuit emprunté par l’argent.

Ambiance, Arnaud robinet, secrétaire national à l’UMP aux retraites assure n’avoir jamais participé à une convention sur les retraites… même dénégation du côté de Pierre Lellouche qui vient de prendre un avocat pour défendre l’utilisation abusive de son nom.

Ces déclarations ont amené Jean-François Copé à changer son système de défense en déclarant désormais qu’il « ne sait pas » si une partie de ces sommes n’auraient pas pu, en fait, financer la campagne de Nicolas Sarkozy, voilà c’est dit.

Le PS est au plus mal, mais l’UMP ne va pas mieux, à qui à votre avis profite cette déconfiture des deux partis dit de gouvernement ? Réponse dimanche soir avec le score faramineux du Front National que laissent entrevoir, hélas, tous les instituts de sondage.

 


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