Mélenchon, c’est fini !
par Scouffly
lundi 12 juin 2023
MELENCHON, c’est fini !
D’accord le titre est polémique !
Le fondateur de LFI a eu un mérite : avoir créer la NUPES.
Coté caractère, c’est un autocrate. Ce trait de caractère allait très vite se révéler au grand jour.
Pour les élections législatives de 2022, la répartition des candidats a été attribuée en fonction du résultat de la présidentielle. Pour J.-L. Mélenchon 21,95% des exprimés, EELV 4,63 %, PC 2,28 % et PS 1,75 % soit 8,66 % au total. Une combinaison entre les résultats à la Présidentielle, à la représentation au Parlement européen aux élections de mai 2019, aux législatives de 2017, aurait pu être envisagée. LFI a présenté des candidats dans 360 circonscriptions sur un total de 577, EELV une centaine, le PS 70 et le PC 50. Une répartition moins déséquilibrée n’aurait-elle pas favorisée de meilleurs rapports ultérieurs ?
Les élections législatives à peine terminées, il veut créer un groupe unique à l’Assemblée Nationale sans consulter les autres partis (EELV, PC, PC). Refus de ses derniers.
Et dernier avatar, à proprement parler incompréhensible de le part de J.-L. Mélenchon : il a écarté de la Direction de LFI les personnalités les plus connues : Eric Coquerel, Alexis Corbières, Clémentine Autain, Raquel Garrido, François Ruffin. Si J.-L. Mélenchon envisageait de se représenter en 2027, il n’aurait, il me semble, aucune chance.
Souhaitons que l’opposition trouve un.e candidat.e unique.
A ce jour on voit poindre plusieurs candidats.
Le premier François Ruffin de LFI. Sur la question clivante comme celle qui permet de changer de sexe à 16 ans sans l’accord des parents, il a répondu sur France Info : « Pour moi le cœur du sujet c’est le travail, le partage de la richesse, la démocratie... Il pensait à la défaite du PSOE en Espagne due aux lois clivantes imposées par Podemos, sur la loi sur les transgenres (16 ans sans autorisation des parents et 14 avec l’autorisation des parents). Ces lois avaient été imposées par Podemos, membre de la coalition. Podemos, dans toutes les régions, sauf une, où il gouvernait, voit son nombre de voix divisée par plus de deux.
François Ruffin s’est fait recadrer par une élué LFI Sophia Chikirou. S’il met en avant une loi sur le transgenre, il créera des fractures et n’aura aucune chance. Les lois sociétales doivent se faire le moment venu.
Par ailleurs F. Ruffin insiste sur une question capitale peu soulevée jusqu’à une date récente tant par la droite que par la gauche : la désindustrialisation et la France périphérique. L’article publié par la Fondation Jean Jaurès en juin 2018 , écrit par les journalistes H. Fourquet et S. Manternach : « Un an après, retour sur la remontada picarde de F. Ruffin aux législatives de juin 2017 » expliquent les raisons pour lesquelles il a gagné l’élection contre le FN. La préoccupation sur ce sujet par F. Ruffin ne date pas de 2022 !
D’autres candidats se font entendre.
Le maire de Rouen, Nicolas Mayer Rossignol a déclaré le 25 mai sur TV5 Monde :« les français sont orphelins d’une gauche apportant des solutions. Un exemple : la gauche s’est opposée à la réforme des retraites mais qu’a-t-elle proposé ? Sur l’immigration la gauche ne dit rien. Partir du concret sur le terrain avec un objectif de mixité concernant la question du logement, l’intégration pour faciliter les choses quand c’est possible et la fermeté sur nos valeurs républicaines".
Carole Delga, la Présidente de la région Occitanie. Le Monde écrit : "elle n’est pas pour arrêter l’avion mais veut favoriser sa transition vers l’hydrogène". Elle ne veut pas chasser les milliardaires mais réduire les inégalités. LFI lui reproche d’être une sociale-libérale. A elle de préciser un projet pour la gauche.
A la gauche de nous convaincre d’un projet innovateur, réaliste, cherchant à avancer sur le dossier difficile de l’immigration, tout en combattant les inégalités qui n'ont fait que croitre ces dernières années.