Mélenchon le « tueur de Le Pen »
par jlhuss
mardi 27 mars 2012
C’était inévitable, le drame de Toulouse a relancé un thème de campagne qui n’était plus au premier plan, celui de la sécurité et sous l’emprise de la mauvaise foi frontiste celui de l’immigration. Marine Le Pen, en baisse significative dans les différentes enquêtes d’opinion, essaye de surfer sur ce drame pour accuser de laxisme tous azimuts.
Les questionnements n’épargnent pas la « course en tête » et par meetings interposés Hollande et Sarkozy ont également enfourché la problématique.
Hollande essaye, comme toujours, de se dégager des questions qui fâchent en faisant semblant de ne pas les négliger et en renvoyant sur les échecs du sortant, pour lui patents. Une façon de rappeler, quoi qu’en disent les sondages, que le rejet du président sortant reste à ses yeux une valeur sûre pour les prochaines semaines. « On ne donnera pas quitus à Sarkozy sur la sécurité, prévient Vincent Peillon, même s’il n’est pas opportun de passer un mois là-dessus. »
Sarkozy a beau jeu de pointer du doigt les incohérences du socialiste. Il l’accuse de « s’indigner, tergiverser, hésiter, esquiver, finasser, refuser de voter les lois », entraînant en retour la fameuse et un peu faible répartie : « c’est un chicaneur de cour de récré ».
Une fois de plus la palme de l’outrance revient à Marine Le Pen qui n’hésite pas à franchir le pas de l’immigration responsable, oubliant simplement que Mehra est Français. Elle attaque tous particulièrement ceux qui menacent son éventuelle 3 ème place dans la course, Bayrou et Mélenchon. C’est à ce dernier qu’elle réserve ses flèches les plus acérées. Elle a compris que Jean-Luc Mélenchon est désormais l'homme à battre si elle souhaite conserver sa place sur le podium. Elle le qualifie "d'infâme" et a fait huer son nom à plusieurs reprises lors des meetings.
Jean-Luc Mélenchon, galvanisé par un sondage récent qui le place devant la candidate du FN à l'élection présidentielle lui répond depuis La Réunion "Placez-là derrière moi, loin derrière moi !"
Il est peut-être en passe de réussir ce pari loin d’être évident il y a quelques mois.