Mélenchon peut faire 15% des voix
par Padamox
jeudi 29 mars 2012
En analysant les scrutins passés, il est tout à fait envisageable pour Mélenchon de dépasser les 10%, et peut-être atteindre les 15%.
Certains se montrent surpris en découvrant les enquêtes d'opinion plaçant Mélenchon entre 11 et 14% des suffrages, certaines le plaçant même comme "3ème homme" de l'élection. Bulle sondagière, manipulation sarkozyste, c'est ce qu'on pourrait penser si on ne se fait qu'aux sondages, manipulables et manipulés !
En réalité, il suffit de jeter un oeil dans le rétroviseur électoral. En 2002, tout le monde s'est focalisé (et pour cause) sur le score de JM Le Pen. On a oublié le score imposant de la gauche du PS :
Robert Hue - 3,17%
Olivier Besancenot - 4, 25%
Arlette Laguiller - 5,25%
On atteint déjà les 13% ! On peut même ajouter les 5, 25% de Noël Mamère, qui avait mené une campagne très à Gauche pour les Verts, cette année là. Nous ne sommes alors pas loin des 18% de Le Pen ! On imagine ce qu'aurait donné une candidature unique de la "gauche de la gauche" à l'époque.
Il est donc important de se rappeler qu'il y a toujours eu, à la gauche du PS, un fort poids électoral. On pourrait même remonter jusqu'aux 15% de Georges Marchais en 1981, l'année de la victoire de Mitterrand.
Cette année, il n'y a toujours pas de candidature unique. Il y a un tribun hors pair, qui semble pouvoir fédérer cet électorat. Jean-Luc Mélenchon a su trouver les mots à la Crise qui sévit depuis 2007. Il a su représenter, mieux que le NPA, mieux évidement que le PS et son candidat, la colère du peuple face à ces injustices. Il a profité habilement des défections de Laguiller et de Besancenot, après avoir rallier le PCF à sa cause.
Jean-Luc Mélenchon ne prend pas de voix à Marine Le Pen, qu'il attaque rudement. Il ne le fait d'ailleurs pas pour lui prendre des voix, il sait que ça ne pourra être que marginal. Il le fait parce qu'en habile stratège, il sait que ce combat contre le FN fédère la gauche de la gauche.
Mélenchon a compris que pour galvaniser "l'Autre Gauche", celle qui fait entre 10 et 15% à chaque présidentielle, il fallait taper fort sur le pouvoir, sur la finance, sur les banques, mais aussi sur l'extrême-droite.
Atteindre les 15% n'est plus totalement utopiste pour lui. Si cela se produit, une question nous taraudera tous : Jean-Luc, que ferais-tu de ces 15% ?