Mélenchon redonne bonne mine au peuple

par fatizo
lundi 9 avril 2012

Avec Mélenchon le prolo retrouve des couleurs, il a de nouveau la mine bien rouge du grand air révolutionnaire qui habite la gauche de combat, celle à qui nous devons tant d’acquis sociaux, et que le sarkozysme se charge de détruire. 

On peut trouver que Mélenchon en fait trop avec les journalistes (quoi que ) , qu’il fait parti du système tout comme eux , qu’il est un ancien ministre , qu’il est un politique comme les autres , qu’il est trop grande gueule….

Il y a plus ou moins un fond de vérité dans toutes ces accusations , mais on doit au moins lui reconnaitre une chose , il a redonné de la dignité à la classe populaire française .

Car aujourd’hui si les chômeurs, les ouvriers, les travailleurs pauvres, les victimes et les adversaires du monde de l'argent et de l'ultralibéralisme, si tous relèvent la tête ensemble c’est bien grâce à la colère et à la gouaille de la Méluche.

Plus de 100 000 à la Bastille, des dizaines de milliers à Toulouse, des sondages qui s’envolent, le peuple de France retrouve sa jeunesse et son ardeur emporté par les mots du tribun du Parti de Gauche.

Son discours a au moins le mérite de redonner l’espoir, la force et le courage à ceux qui souffrent, à ceux qui sont blessés dans leur corps et dans leur âme par des décennies de souffrance, et par 5 ans d’arrogance, d’insultes et d’injustice totale.

Il suffit pour cela d’écouter les meetings de Mélenchon ou l’on cite Hugo et d’autres poètes, face à ceux d’un Président sortant qui n’a dans la bouche que la division et la haine, au point que l’on se croirait revenu par instants dans l’Europe fasciste des années 30.

Abandonné par un parti socialiste qui s’est mis dans les pas de Reagan et Thatcher dans les années 80, la classe populaire n’a jamais plus retrouvé depuis une voix pour parler en son nom.

Totalement laissé à l’abandon, la France d’en bas, comme la nommera quelques années plus tard un premier ministre, se réfugie là ou elle peut.

Quelques uns ont voulu croire en Arlette et son « travailleurs, travailleuses, on vous spolie », mais au-delà de ce slogan, le discours était bien limité.

Quelques années plus tard, ils iront sur le porte-bagage d’un facteur qui a su faire passer son message, mais qui refuse de participer à tout gouvernement .

D’autres totalement perdus, iront se réfugier vers les discours haineux du FN.

Pour les derniers , dégoutés et écœurés par ce monde politique, ils choisissent de rester en dehors de ce triste spectacle.

Et puis arrive 2007 un bonimenteur d’un rare culot promet la lune et même plus, il parle de Jaurès et Blum le matin, il discute avec le Medef le midi , et reprend le discours du FN le soir, mais la majorité des français ne voit pas l’imposture.

Même des anciens électeurs de gauche votent pour un candidat qui s’apprête à appliquer la politique la plus à droite jamais mise en place dans notre pays depuis des décennies, et aveuglée par la propagande médiatique, une partie de la classe populaire est prise au piège et va vite le regretter.

Car de la France qui se lève tôt, au summum du « cancer de la société », du triste ministre Wauquiez, propos digne d’une dictature, les petits, les sans grades, en auront supporté pendant ce quinquennat.

Cette France humiliée pendant 5 ans, qui s’est tue et qui s’est courbée sous les coups du sarkozysme, est aujourd’hui prête à bondir pour hurler au Président qui n’a jamais su habité la fonction : « dégage », reprenant ainsi le slogan du « printemps arabe ».

Alors faisons de ce mois de mai notre « printemps français », pour se débarrasser de l’arrogance, de la vulgarité, du mensonge, de la division et du pouvoir de l’argent.

Avec Mélenchon le prolo retrouve des couleurs, il a de nouveau la mine bien rouge du grand air révolutionnaire qui habite la gauche de combat, celle à qui nous devons tant d’acquis sociaux, et que le sarkozysme se charge de détruire.

Mais gageons que ce grand air révolutionnaire donne au peuple de France le souffle et le courage pour renverser les ennemis d’aujourd’hui et de demain , qu’ils soient représentés par une droite arrogante et méprisante, ou par des multinationales qui cherchent la main d’œuvre la moins chère et la plus malléable possible, comme ils l’ont toujours fait à travers l’histoire, quitte à collaborer avec l’immonde. 


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