Moderniser sans exclure – A propos des contrats aidés

par CNAFAL
mercredi 27 septembre 2017

En 1992, Bertrand Schwartz, qui n’était pas un doux rêveur (ancien directeur de l’Ecole des Mines de Nancy) créait l’association « Moderniser sans exclure » ; tout un programme !

 

Il fut l’inspirateur des missions locales pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, parce qu’il ne supportait pas de constater que les jeunes des quartiers populaires étaient sacrifiés, sans avenir et sans qualification. C’est clair qu’il a mis au point des démarches innovantes, entre pratique de terrain et formation innovante en alternance…

Aujourd’hui, la caste des énarques qui a pris le pouvoir veut tout balayer sans réfléchir aux conséquences. Elles sont de deux ordres :

1.

2.

Pourquoi des mensonges sur les contrats aidés ? La DARES a estimé qu’en 2015, les 60 000 contrats aidés supplémentaires ont débouché sur une création nette de 21 000 emplois.

Dans le secteur marchand, 2/3 des emplois aidés trouvent un emploi à la suite de leur contrat et ce sont souvent des allocataires de minimas sociaux.

Va-t-on les renvoyer vers leur ghetto ? Et dans le même temps on réduit les effectifs de Pôle Emploi.

L’exonération des cotisations sociales dues par les employeurs, représentent 36 milliards d’euros ; les emplois aidés 2 milliards ; chiffres officiels. Le CICE (Crédit Impôt Compétitivité) a coûté 22 milliards d’euros, soit par emploi entre 286 000 € et 570 000 € (chiffre officiel de la Cour des Comptes).

Où sont les assistés ?

Décidément on ne vit pas dans le même monde, il s’agit plus, a priori, d’exclure pour moderniser.

L’anomie ne profitera à personne.


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