Ne vous fiez pas à l’étiquette !

par CHALOT
samedi 20 novembre 2021

Les municipalités de Vaux-le-Pénil sont à gauche depuis 1989 …. c'est sur le papier, c'est garanti par le producteur, malheureusement l'étiquette peut cacher un produit dénaturé.

Jusqu'alors les différentes majorités municipales ont veillé à soutenir les associations, toutes les associations et à préserver leur indépendance.

Pierre Carassus allait même au-delà, car pour lui, il fallait que les associations dirigées par des amis s'attendent à des vaches maigres....

Il ne fallait pas que l'on puisse penser que nous favorisions les « nôtres ».

Quand j'ai créé avec quelques personnes, une association familiale laïquelocale, Pierre Carassus m'a tenu ce langage de vérité :

«  Vous aurez la plus petite subvention possible ! ».

Alors que cette association remplissait une mission de service public reconnue par la population et par la CAF, alors que cette association est devenue numériquement une des plus importantes de la ville, la subvention annuelle n'a jamais excédé les 200 €.

Devenu élu aux associations, conseiller municipal puis maire adjoint, j'ai travaillé avec tous les présidents d'associations et j'ai même réussi à créer un réel partenariat avec une association sportive qui ne portait pas la Municipalité dans son cœur.

Lors des élections municipales de 2020, une nouvelle équipe, toujours « divers gauche » est arrivée à la tête de la ville.

Elle est issue de la fusion au deuxième tour de deux listes, celle du maire et une autre, démocratie participative, écologique et sociale....

Pour plus d'information, vous pouvez vous reporter à la présentation du livre ; un printemps pénivauxois

https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58265

Le début de la mandature a été difficile, le maire « divers gauche » a cherché à museler les adeptes de la démocratie participative et a pris de nombreuses décisions en solo.

Il a même décidé de retirer les délégations aux conseillers qui avaient osé s'abstenir au moment du vote du budget qui réduisait les effectifs des personnels municipaux et installait 30 caméras de vidéo-surveillance.

Je ne commenterai pas ici cette rupture.

Il y a des ruptures avec des principes, plus importantes que celle-là, notamment celle qui consiste à privilégier certaines associations et à museler certaines autres !

Une association attend depuis plusieurs mois l'attribution d'une salle pour tenir une initiative culturelle autour de l'anniversaire de la Commune de Paris.

Julien Guérin, professeur d'histoire se voit interdire d'introduire une réunion d'une association locale et de tenir une conférence sur Victor Hugo pour une autre association.

Conseiller municipal, il ne pourrait pas tenir des conférences tant qu'il est élu !?

Les bras m'en tombent !

Une association est libre et indépendante et un conseiller municipal, acteur associatif ce n'est pas incompatible.

D'ailleurs, ne reproche-t-on pas aux élus de ne pas s'insérer suffisamment dans la vie associative comme citoyen !?

Personnellement, pendant plus de 10 ans, j'ai animé des colloques à Vaux-le-Pénil, comme militant associatif alors que j'étais élu... La seule réserve qui fut la mienne c'est d'éviter les confusions, c'est pourquoi j'ai quitté le bureau des Familles laïques de Vaux le Pénil dès que je suis devenu membre de l'exécutif municipal.

 

Il existe un malaise dans cette ville.

 

La rupture est consommée entre une tradition démocratique et une attitude autoritaire, partiale.

Je connais beaucoup d'élus qui ne se reconnaissent pas dans ces pratiques qui vont à l'encontre de leurs valeurs, il faut qu'ils remettent les pendules à l'heure !

 

Jean-François Chalot

 


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