Néo-nazis contre salafistes
par jlhuss
jeudi 22 mars 2012
Maintenant que les corps reposent, il est temps de faire un petit tour des expressions politiques se prétendant en « trêve »
Passons rapidement sur Bayrou qui a sans doute tiré le plus vite, au soir même de l’attentat, ayant refusé d’annuler son meeting. Pour lui, en quelque sorte soit l’assassin habite à l’Elysée, soit elle a les cheveux blonds … “Les hommes publics ont le devoir de veiller à ce que les tensions, les passions, les haines ne soient pas à chaque instant entretenues. »
Hollande se met illico sur une longueur d'onde un peu semblable, hasardeuse : “Il y a des mots qui influencent, qui pénètrent, qui libèrent, ceux qui ont des responsabilités doivent maîtriser leur vocabulaire”
C’est tout simple !
Attardons-nous sur « la blonde ».
Elle remporte haut la main la palme d’or de la malhonnêteté et du revirement rapide. Rappelez-vous, au début de cette triste histoire, alors que toutes les supputations étaient possibles et passées en revue, l’une d’entre elles évoquait la possibilité d’un déséquilibré en provenance de l’armée ou d’éléments « néo-nazis » très liés à des groupuscules d’extrême droite. La blonde s’empressa alors de réclamer la trêve, la mise entre parenthèse, l’union de toutes les communautés rassemblées etc.
Il a suffi que le « présumé coupable » s’identifie aux salafistes, au djihad et autre Al Quaïda pour qu’elle reprenne immédiatement ses positions radicales. "Des groupes politico-religieux se développent face à un certain laxisme. Il faut maintenant mener cette guerre contre des groupes politico-religieux fondamentalistes qui tuent nos enfants chrétiens, nos jeunes hommes chrétiens, nos jeunes hommes musulmans et les enfants juifs, il y a deux jours". Un « laxisme » qu’elle ne semblait pas condamner lorsqu'il s’agissait des « néo-nazis » évoqués un moment.