Nicolas Sarkozy, le super VRP du groupe Bouygues ?

par Citizen from Mars
mardi 5 février 2008

Nicolas Sarkozy voyage beaucoup en ce moment et signe de nombreux contrats. Fort bien dira-t-on, cela va apporter du travail aux Français et rééquilibrer notre balance commerciale. Mais les préoccupations de notre hyper-président sont-elles vraiment tournées vers les Français ?

C’est en lisant le livre TF1, un pouvoir que j’ai fait le rapprochement. Dans le chapitre relatant l’ascension de Francis Bouygues sont évoqués tous les grands projets de travaux publics qui ont successivement amené ce petit patron à fonder un empire. Il y est relaté entre autres choses que l’entreprise est passée à la vitesse supérieure lorsqu’elle a décroché la réalisation du Parc des Princes ainsi qu’un certain nombre de centrales nucléaires.

Or, avez-vous remarqué quelle énergie notre hyper-président déploie pour fourguer de la centrale nucléaire à tout-va ces temps-ci ?

Selon Wikipedia, le 25 mai 2007 (rappel : Nicolas Sarkozy a été élu le 6 mai 2007), EDF et AREVA ont annoncé envisager la construction d’un ou plusieurs EPR au Royaume-Uni. Ils devraient pour cela engager prochainement une démarche de certification auprès des autorités britanniques.

Le 22 octobre 2007, en visite au Maroc, il annonce la signature d’un contrat de coopération nucléaire et la vente de vingt locomotives fabriquées par Alstom.

Fin novembre 2007, ce sont deux réacteurs EPR que Nicolas Sarkozy brade à moitié prix à la Chine.

Puis, en décembre 2007, avec notre ami Kadhafi, qui aime faire exploser des avions remplis de Français en vol, Nicolas Sarkozy double l’Allemagne (qui était en train de négocier la libération des infirmières bulgares contre la vente de technologies d’énergies renouvelables) en apportant sur un plateau une centrale nucléaire civile qui ne serait pas destinée à désaliniser l’eau de mer contrairement à ce qui a largement été annoncé dans les médias.

Le 30 février 2007, en vacances en Egypte, il trouve le temps de négocier des contrats pour la vente d’une centrale nucléaire.

Le 15 janvier 2008, il annonce l’installation d’une base militaire française aux Emirats arabes en échange de deux réacteurs EPR.

Le 25 janvier 2008, lors de son séjour en Inde, il signe un accord en vue d’une future coopération dans le nucléaire civil.

Lors de son voyage, du 26 au 28 février 2008, il est également question de vendre une seconde centrale nucléaire à l’Afrique du Sud.

Et tout cela en moins de dix mois (j’espère n’avoir oublié aucun client). Les clés pour décrypter cette hyper-activité se trouvent ici, ici et . En résumé, Areva (que Nicolas Sarkozy veut privatiser pour la faire fusionner prochainement avec Alstom) fournit l’expertise sur le nucléaire. Alstom, détenu en partie par Bouygues, fabrique les turbines des centrales (au grand dam de l’Allemand Siemens qui était jusqu’ici le partenaire de la France pour les turbines) et Alstom fabrique également les TGV vendus au Maroc. Enfin, Bouygues assure le génie civil : les travaux de construction des centrales. Et la boucle est bouclée.

Si Nicolas Sarkozy n’enregistre guère de succès pour améliorer le pouvoir d’achat des Français, il est en revanche très performant pour augmenter le pouvoir d’achat de son ami Martin Bouygues. En somme, Sarkozy et Bouygues, c’est un peu comme Georges Bush et Halliburton.

Ce qui est épatant, c’est que dans tous les articles de la presse traditionnelle que je consulte (Le Monde, Libération, les JT de TF1 et de France 2), je n’ai jamais vu la mention du nom de Bouygues accolée aux sujets traitant de la dissémination nucléaire menée par Nicolas Sarkozy. C’est dire si nos journalistes ont l’esprit de synthèse, l’objectivité et la motivation pour informer le peuple français et constituer l’essence même d’un véritable contre-pouvoir propre à garantir la démocratie dans notre pays.
Français, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.


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