Non à la technocratie et au cumul des mandats !
par CHALOT
samedi 16 juin 2012
Après 20 ans de domination sans partage de la droite, la gauche réussit enfin à la fin des années 70 à gagner de nombreuses villes.
Les élections municipales de 1977 ont permis à la gauche d'étendre son implantation.
Beaucoup de militants associatifs ont été aspirés par la gestion municipale et d'autres se sont retrouvés dans les ministères quatre ans plus tard lorsque Mitterrand est élu président de la République...
Une certaine forme de désertification associative a commencé à cette époque sans que la relève soit effective.
Alors qu'il est nécessaire et indispensable que le lien social se renforce et que la gauche dans sa diversité se préoccupe réellement des quartiers populaires, le PS et ses alliés se préparent à prioritairement gérer .
Après le renforcement de l'implantation municipale opéré en 2008, la conquête de nombreux départements et la quasi totalité des Régions, c'est le Sénat qui a une majorité socialiste, François Hollande qui accède à la présidence et enfin dimanche soir la chambre des députés qui se rosit.
Je me réjouis de voir que la droite est en passe d'être balayée, certes mais comme beaucoup de militants de terrain j'espère que les erreurs de 1977 ne se reproduiront pas.
Nous risquons d'avoir un parti majoritaire technocratique avec des élus très pris par leurs multiples mandats, coupés du terrain et d'autres devenus des collaborateurs ministériels, des chefs de cabinets ou des conseillers...
Le cumul des mandats encore largement en pratique ne facilite pas la disponibilité, c'est ainsi qu'un président de Conseil général déjà « surbooké » donc peu accessible par les partenaires du département se retrouve sénateur.
Aujourd'hui ce n'est plus lui qui répond au courrier, ni son directeur de cabinet qui a laissé son poste pour rejoindre un ministère, c'est un technicien qui de charge de cette tâche...
Il faut ABSOLUMENT que :
-
le cumul des mandats soit interdit dans le cadre de l'application d'une loi claire et sans ambiguïté ;
-
la politique reprenne le dessus sur une technocratie toute puissante ;
-
la gauche dans son ensemble priorise l'implantation locale, c'est à dire le travail avec les gens, le militantisme associatif dans le cadre du respect de l'indépendance des associations.
Jean-François Chalot