Non au délit de Blasphème !

par CHALOT
samedi 7 décembre 2013

Les intégristes ne reculent devant rien…C’est ainsi que les islamistes veulent faire comparaître « Charlie Hebdo » pour délit de Blasphème ! et pour racisme….

On se croirait au Moyen Age….Il est vrai que ce délit existe en Alsace Moselle, ce qui montre encore une fois que l’existence d’un statut dérogatoire est contraire au principe de la République une et indivisible et à celui du bon sens .

Le communiqué de la Fédération du Bas Rhin de la Libre Pensée a le mérite de mettre les pendules à l’heure et de rappeler les enjeux du combat pour la liberté d’expression et pour l’abrogation du statut concordaire.

« La Ligue de défense judiciaire des musulmans, présidée par l’ancien avocat Karim Achoui, a assigné le journal satirique Charlie Hebdo à Strasbourg pour « blasphème », un délit qui n’existe qu’en Alsace-Moselle. Il a également attaqué cet hebdomadaire devant le tribunal de Paris pour « provocation à la haine raciale ».


M. Karim Achoui souhaite que ces procédures, notamment celle déposée à Strasbourg, permettent de déboucher sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant à « mettre l’État dans l’obligation de réformer la loi de 1905 » de séparation des Églises et de l’État pour prendre en compte l’islam, actuellement « religion sous tutelle d’État », selon lui.

L’an dernier, c’était l’association catholique « Avenir de la culture » qui portait plainte contre X, à propos de la pièce de Romeo Castellucci : Sul concetto di volto nel figlio di Dio (Sur le concept du visage du fils de Dieu) mise en scène au théâtre du Maillon à Strasbourg. Le théâtre du Maillon avait à cette occasion subi des dégradations.

Le délit de blasphème (article 166) est un héritage de l’empire Allemand de 1870, héritage qui n’a pas été abrogé, tout comme le Concordat de Napoléon Bonaparte.
Une nouvelle fois, la démonstration est faite que les intolérants de tout bord utilisent cette législation, héritée de l’absolutisme, contre la liberté de conscience et contre la liberté d’expression.

Le délit de blasphème, comme le Concordat, constitue un Cheval de Troie contre la laïcité et la loi de 1905 de séparation Églises et de l’État.
Leur abrogation est nécessaire pour garantir contre ces entreprises la liberté de conscience et d’expression de tous les citoyens. »

Nous sommes tous avec « Charlie Hebdo » dans son combat pour le droit à la critique des religions.

Comme beaucoup je refuse l’amalgame qui est fait entre la critique même acerbe de la religion, et le racisme qui est l’expression du rejet de personnes.

Le « CLERICALISME, VOILA L’ENNEMI » et non les croyants et pratiquants.

Libre à eux de croire et de fréquenter les lieux de prière et libre à d’autres de critiquer, de dénoncer ou de caricaturer les « dieux » et les livres « saints ».

Jean-François Chalot


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