Nous ne voulons pas de femmes dans le centre d’examen !??
par CHALOT
mardi 2 juillet 2013
Une cinquantaine de garçons portant la kippa sont installés, ils viennent d'une école privée juive.
Notons que si le port de signes religieux ostensibles est proscrit dans les collèges et lycées publics, cette interdiction n'est pas de mise au cours des examens, comme le précise la circulaire d'application de la loi du 15 mars 2004 :
« La loi ne concerne pas les parents d’élèves. Elle ne s’applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les épreuves d’un examen ou d’un concours dans les locaux d’un établissement public d’enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l’enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d’organisation de l’examen qui visent notamment à garantir le respect de l’ordre et de la sécurité, à permettre la vérification de l’identité des candidats ou à prévenir les risques de fraudes. »
En clair, des jeunes peuvent venir avec des croix, des foulards ou des kippas, en fonction de leur choix.... notons que par contre un garçon ne pourrait pas garder sa casquette.... comme quoi....
Revenons à notre histoire :
Les garçons ont refusé d'être surveillés par des femmes durant les épreuves, le responsable de leur établissement d'origine a même téléphoné à son collègue du public demandant que réparation soit faite.
Ce dernier, sans aucun problème a remplacé séance tenante les deux femmes par deux hommes...
Et voilà des chefs d'établissement qui ne respectent pas les lois de la République tous les élèves « doivent ( pourtant) se soumettre aux règles d’organisation de l’examen »....
Va-t-on revenir pour complaire aux religieux de toutes obédiences aux établissements scolaires pour garçons face à d'autres réservés aux filles ?
Il ne faut pas céder, ni aux uns ni aux autres : aujourd'hui ce sont des juifs ultra orthodoxes qui imposent le choix de leur école, demain ce seront des islamistes qui demanderont que les filles ne soient surveillées que par des femmes.
Où va-t-on ?
« Ce laxisme vis-à-vis de pratiques intégristes est inacceptable.
Un jour, ils diront "le sujet d'histoire est partial, on le refuse"
Il est nécessaire, utile et même indispensable qu'une nouvelle circulaire, plus précise règle ces questions de neutralité, d'égalité des droits et de laïcité lors des examens nationaux....
Si ce texte est contesté, c'est une nouvelle loi qui tranche.
Jean-François CHALOT