Nous sommes DÉJÀ en dictature !

par Durand
samedi 9 septembre 2017

Le premier janvier 2009, entrait en application le Traité de Lisbonne qui, pour la première fois depuis le Traité de Rome, voyait les États signataires reconnaître la supériorité du droit communautaire sur les droits nationaux, sans limites de domaines d'application et sans limite dans le temps... Le tout assorti d'une interdiction de légiférer de manière incohérente avec le cadre du traité, au niveau national...

Voici trois extraits limpides du Traité de Lisbonne qui attestent que les signataires ont soumis la France à une forme juridique d'esclavage "volontaire".

Extraits du Traité de Lisbonne :

– alinéas 2 et 3 de l’article 4.3 du TUE : 

« Les États membres prennent toute mesure générale ou particulière propre à assurer l'exécution des obligations découlant des traités ou résultant des actes des institutions de l'Union. Les États membres facilitent l'accomplissement par l'Union de sa mission et s'abstiennent de toute mesure susceptible de mettre en péril la réalisation des objectifs de l'Union ». 

–article 291 alinéa 1 du TFUE : 

« les États membres prennent toutes les mesures de droit interne nécessaires pour la mise en oeuvre des actes juridiquement contraignants de l'Union. »

– article 197 alinéa 1 du TFUE : 

« la mise en oeuvre du droit de l'Union par les Etats membres, qui est essentielle au bon fonctionnement de l'Union, est considérée comme une question d'intérêt commun ». 

L'acceptation, par traité, d'une telle soumission juridique a provoqué l'obsolescence immédiate de notre Constitution, du Conseil Constitutionnel, du Parlement et même de l'Exécutif ! En effet, supprimons-les et mettons nos Chefs d'Administration en relation directe avec Bruxelles,... ça ne changera rien et on fera de sacrées économies ! 

Ces oripeaux républicains servent désormais de paravent démocratique pour retarder, dans les esprits, l'émergence de la réalité et ils masquent le pouvoir technocratique absolu des instances européennes. 
La persistance purement formelle – désormais sans pouvoir réel – des organisations étatiques propres à chaque État membre, permet d'entretenir l'illusion d'une séparation des pouvoirs, alors qu'elle n'existe pas de manière tranchée entre les différents organes communautaires qui, par contre, ont le réel pouvoir.
En effet, de part le fonctionnement de l'Union dicté par le Traité de Lisbonne, les différents organes de l'Union sont tenus de coopérer et aucun d'entre eux ne jouit d'un monopole strict de l'exécutif, du législatif ou du judiciaire.

La République Française n'existe plus car dans le fonctionnement national auquel nous cantonne ce traité, tout, absolument tout, s'oppose à ce qui définit une république.

On peut toujours rêver de "changer l'Europe" avec les uns, ou bien décider d'en sortir avec... l'autre !... Mais seuls ceux qui ne comprennent pas encore que dans ce cadre juridique, on ne pourra JAMAIS PLUS légiférer de manière démocratique, ne sont pas encore avec "l'autre"... ! 
Car peut-on trouver une meilleure raison de se rassembler que la volonté de sortir de l'esclavage auquel, à petits pas imperceptibles, nous avons TOUS été silencieusement soumis, malgré un vice absolument phénoménal de consentement populaire ?

  Aux téméraires et autres diviseurs partisans :

Attention !..., si la Nation précède naturellement la proclamation de sa Constitution, on ne peut être certain qu'elle survive à son obsolescence... Il est donc plus urgent de rassembler ce qu'il en reste, que de choisir ce que l'on veut en faire.


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