Nous sommes toutes et tous pour un état d’urgence…. social !
par CHALOT
mercredi 6 janvier 2016
Qui est contre un état d’urgence ?
Certainement pas les associations de solidarité qui demandent un réel état d’urgence, social.
Un état d’urgence qui, lui ne peut pas attendre !
Trente-quatre associations se sont positionnées clairement pour le lancement immédiat d’ « un état d’urgence social »
Florent Guéguen, directeur de la Fnars (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, qui regroupe 870 structures) exprime un regret qui ressemble à une colère rentrée, légitime d’ailleurs :
« La question sociale et la lutte contre l’exclusion sont sorties des priorités gouvernementales » bien que « le taux de pauvreté augmente dans la population ».
33 autres organisations, dont ATD Quart monde, la Croix-Rouge française, Médecins du monde, le Secours catholique , la Fondation Abbé Pierre présents lors d’une conférence de presse ont été à l’unisson .
Ce sont 9 millions de pauvres, 3, 8 millions de mal-logés qui sont laissés pour compte.
Comme le rapporte une dépêche d’AFP :
« Les associations réclament à l’exécutif d’accorder le revenu de solidarité active (RSA) aux moins de 25 ans, quand les jeunes ont un taux de chômage double de celui de la moyenne nationale (22% contre 11) et un taux de pauvreté près de deux fois supérieur (24% contre 14, selon M. Guéguen).
Elles demandent aussi la revalorisation des aides personnalisées au logement (APL) pour les jeunes, l’élargissement de la garantie- jeunes (qui offre à des 18-25 ans un accompagnement renforcé vers l’emploi et une allocation mensuelle), ainsi que la construction de davantage de logements, et notamment de logements sociaux. »
Cet appel sera-t-il entendu ?
Beaucoup de familles sont inquiètes, désespérées.
Aucune mesure sociale à la hauteur des enjeux sociaux et humains n’est avancée.
Alors que pour des questions de sécurité, les contraintes budgétaires imposées par l’Union Européenne ne sont pas respectées, pourquoi faudrait-il que le gouvernement suive les ordres de Bruxelles quand il s’agit d’une autre sécurité vitale qui est menacée, celle liée aux conditions de vie décente ?
Les bénévoles n’en peuvent plus, ils suivent, accompagnent, aident de plus en plus de familles avec des moyens en réduction.
Ils savent que si leur intervention est indispensable, elle n’est parfois qu’un cautère sur une jambe de bois !
Quant à toutes celles et tous ceux qui survivent sous le seuil de pauvreté, ils peuvent un jour passer de la désespérance à la colère.
Jean-François Chalot