Oui, l’UPR peut être fier !
par Clarette
vendredi 10 mars 2017
Avec 480 signatures validées à ce jour par le Conseil Constitutionnel, ne reste qu’une toute petite dernière marche pour les Présidentielles.
Celui qui ne connaît pas l’article 50 n’a jamais eu droit ni aux conférences de François Asselineau ni aux membres ou sympathisants de son parti politique. Ce qui est devenu chose rare, en tous les cas pour les plus avertis en politique, tant ceux-ci sont présents sur la toile surtout. Qui n’a jamais vu en commentaires d’articles parus sur les sites Internet de la presse, le nom d’Asselineau ou celui de l’UPR surgir de nulle part ? Qui n’a jamais croisé une affiche sur sa route relative au non catégorique à l’Union Européenne, l’Euro, l’OTAN ? Enfin, qui même lors d’un dîner, dont la conversation tourne autour de la politique, ne s’est pas vu chuchoter aux oreilles de se rendre sur le site Internet UPR.fr pour obtenir la vraie information, et comprendre enfin les grands enjeux de ce monde (centrés principalement sur l’Europe) ?
Car faut bien le reconnaître, rien ne leur échappe. Pas un article ne passe à la trappe quand il s’agit d’évoquer les différents candidats aux Présidentielles, ou bien de détailler et d’analyser les contradictions de leurs programmes. Pas un seul réseau social n’est déserté par les troupes de François. Pas un département n’est abandonné pour le collage d’affiches, et je dois dire que particulièrement en Essonne, puisque j’y habite, j’ai le visage du chef sur les murs dans énormément de villes. Ces militants qui nous paraissent en tous points de vue sectaires parce que insistants, rabâchant les idées de celui qui paraît être leur gourou, et évoquant sur n’importe quel sujet, ce fameux article 50 sorti tout droit du Traité de Lisbonne, ont cependant un sacré mérite : celui de n’avoir rien lâché depuis dix ans, pour ceux de la première heure. Mais mieux encore de n’avoir jamais été des girouettes allant dans le sens du vent (aucun compromis avec eux : l'UPR sinon rien) , et à se tenir à leur unique ligne de conduite dont voici les trois points essentiels : Sortie de l’Union européenne, de l’euro, de l’OTAN et ceci de manière irrévocable, irréversible.
Il faut l’admettre, car c’est leur grande force de conviction à l’UPR et ils sont loin d’avoir tort, beaucoup de candidats à la Présidentielle quand le sujet de l’Europe (prenons ce terme au sens large), noient le poisson, et c’est ainsi que l’on se retrouve en eaux troubles, avec des codes de langage démagogiques, peu clairs et très flous. La principale raison évoquée par ceux qui se présentent aux élections et qui pourtant se disent anti-européistes, est de ne point effrayer l’électeur. Que cela se joue sur la subtilité ! Que l’on ne peut point tout dire, révéler au risque sinon après d’être boycotté par les médias ! On pourrait y croire ; cependant un point doit être relevé : à présent que Marine Le Pen représente le premier parti de France (ceci est incontestable aux vues des dernières élections) et qu’elle ne peut être supprimée des débats politiques du fait de son socle d’électeurs solide (si c’était le cas, cela paraîtrait tellement antidémocratique qu’aucune force de pouvoir serait dorénavant tentée d’appliquer une telle censure), pourquoi ne dit-elle pas les choses clairement bien que son discours peu à peu et surtout par rapport à 2012 se clarifie ? Au fond que risque-t-elle ? Par ses nombreux passages à la télévision et qui vont s’amplifier pendant la campagne, puisque le temps de parole donné est proportionnel aux résultats des dernières élections mais également aux sondages effectués (qui la donnent en tête la plupart du temps), Marine aurait tout le temps d’étayer sa réflexion sur l’Union européenne et convaincre les téléspectateurs des bienfaits engendrés par sa sortie. Par ailleurs, elle pourrait également s’appuyer sur les derniers évènements tel que le Brexit, qui ne semble a priori aucunement une catastrophe comme cela avait été prédit par ces fameux experts économistes en tous genres, et évidemment par les partisans du plus d’Europe (y’en a une flopée), concept devenu un véritable dogme des mondialistes qu’ils considèrent inévitable. Bien entendu, l’on entendrait déjà les commentateurs, les analystes, affirmer que la Grande Bretagne n’était pas dans la zone euro et que la situation est donc bien différente, ce pourquoi ce serait cataclysmique pour notre pays que de suivre le même chemin (dépréciation de la monnaie, inflation galopante etc...). La vérité surtout, c’est qu’ils ne savent pas plus que vous, que moi des conséquences d’un Frexit. De ce fait, la seule réponse à leur apporter, car ils finissent toujours ainsi dans leur paranoïa maladive à conclure que face à la mondialisation, la France seule ne peut plus rien : « Le pays se portait-il mieux avant la construction de l’union européenne ou bien après ? » Les chiffres relatifs à la croissance, au chômage, à l’industrie etc… devraient parler d’eux-mêmes, et nous révéler surtout qu’effectivement l’Union européenne ne nous a pas rendus plus prospères. Aussi Marine Le Pen continue-t-elle à prendre des pincettes sur un sujet aussi sérieux, et aussi se dédouane-t-elle, en proposant un référendum en donnant la responsabilité au peuple de son avenir quand celui-ci l’élit sur un programme, ce qui lui donnerait toute la légitimité de le mettre en place sans passer par la voie référendaire.
On ne peut pas en dire autant de François Asselineau. Et surtout on ne peut lui reprocher de fustiger Marine le Pen et d'alerter sur le flou de son programme, et rejetant ainsi toute alliance avec elle, car le concernant et dès le départ, à la naissance de l’UPR, les choses ont été d’une transparence inouïe quitte à passer pour un fou (et pourtant les évènements qui se sont succédés depuis la crise de 2008, soit près d’une décennie ont fini par lui donner raison) : il n’y aura aucune renégociation des traités, une sortie pure et simple de ceux-ci. De l’intransigeance à toute épreuve à l’image de celui qui dirige le parti. Car Asselineau, effectivement l’est. Ce qui a pu faire fuir nombre de personnes qui auraient pu le soutenir, dont moi par exemple, mais je ne suis pas un cas isolé. De ce micro-parti né essentiellement sur Internet, une force notoire en est sortie, et comptabilise dorénavant plus de 16000 adhérents selon les dires de celui-ci. D’un travail acharné et sans relâche, jusqu’au matraquage partout où ils passaient, ils sont parvenus à constituer un réseau solide, rigide. Je dirai même plus que ce n’est pas grâce à François Asselineau que l’UPR s’est fait connaître, mais bien plus grâce à ses adhérents, militants et sympathisants qui continuellement participent à tous les débats politiques qui pourraient avoir lieu sur la toile, formant ainsi une véritable agora, un vrai lieu démocratique. On pourra toujours regretter qu’ils ne soient pas souples, qu’ils ne s’allient pas aux autres souverainistes votant pour d’autres candidats, mais on ne peut leur reprocher leur combat quotidien et surtout leur fidélité à toute épreuve.
Si demain, en effet Asselineau parvient à rassembler ses 500 signatures et donc à pousser enfin la porte des Présidentielles et y pénétrer, je tiens bien plus à féliciter tous ceux qui depuis de nombreuses années (que j'ai pu rencontrer et avec qui j’ai pu parler, débattre) que le président du parti à défaut d’être celui de la République.
Car il est vrai qu’il est peu probable qu’il atteigne le second tour. Cependant, s’il réussit à effectuer d’excellentes prestations lors de ses peu de passages médiatiques qui lui seront enfin autorisés (on ne peut nier la censure effectuée à son encontre), cela lui sera forcément favorable pour les années à venir. On peut alors prévoir que les adhérents augmenteront et qu’ils seront encore plus forts sur le territoire comme sur Internet. Tout est à présent entre les mains d’Asselineau quand hier tout était concentré dans la force de son réseau. Il ne s’agit plus dorénavant de demeurer dans sa petite tour d’ivoire mais bien d’aller à la rencontre des français, d’établir des déplacements, d’évoquer aussi les problèmes majeurs du peuple qui sont en priorité le chômage, le pouvoir d’achat et la sécurité (quoi qu’il en dise), se positionner somme tout en véritable candidat évitant la victimisation ( on n’aurait pas vu un De Gaulle pleurer dans les chaumières) capable de diriger la France.
Le plus dur travail reste à faire… Mais l’UPR d’ores et déjà de cette performance, et je considère que c’est déjà largement une victoire, car sans aide des médias pour se faire connaître, peut-être en fier.
*** Je tiens à préciser avant toute chose, car le trollage et le détraquage sont de mise pendant cette campagne, que ce texte n’est en aucun cas partisan (je ne suis ni militante, ni adhérente de l’UPR), et qu’il est forcément subjectif puisqu’il souligne uniquement mon avis.