Pas de garderies dans les écoles
par CHALOT
vendredi 14 juin 2013
Va-t-on revoir les garderies dans les cours de récréation après la classe ou dans les salles comme le montre la photographie qui accompagne cet article ?
L'explosion des taux d'encadrement fait craindre le pire.
Evidemment de nombreuses communes vont faire de la qualité en ayant une politique visant la qualification du personnel mais, d'autres vont appliquer les textes à la lettre et faire du "sauve qui peut"
Pendant des années et des années, les mouvements pédagogiques et les syndicats de l'animation, d'accord sur ce point ont demandé que le périscolaire soit considéré comme un temps éducatif et non résiduel.
Cet espace temps participe pleinement à la construction de l'enfant et à son épanouissement.
La réussite éducative n'est pas que scolaire.
Le taux d'encadrement pour les accueils de mineurs déclarés à la Jeunesse et Sports, aujourd'hui appelée DDCS ( Direction Départementale de la Cohésion Sociale) est de un animateur pour 8 enfants de moins de 6ans et d'un animateur pour 12 enfants de plus de 6 ans.
Le taux d'encadrement existant avant la loi sur les rythmes était pour les autres accueils de : un pour 10 pour les moins de 6 ans et de : un pour 14 pour les plus de 6 ans...Ces accueils ne bénéficiant pas de financements de la CAF.
Devant les craintes justifiées exprimées par les élus qui estimaient que les coûts de l'aménagement des rythmes scolaires allaient leur coûter très cher, le gouvernement n'a trouvé qu'une parade : alléger le cadre réglementaire !
Comme quoi, seule la logique comptable est pris en compte.
Le projet de décret faisait exploser le cadre réglementaire, puisque le taux d'encadrement était de 1 pour 14 pour les moins de 6 ans et de un pour 18 pour les plus de 6 ans.
Comment faire du qualitatif dans un tel cadre, d'autant plus que beaucoup de communes, faute de suffisamment d'animateurs formés vont faire appel à des vacataires sans aucune qualification.
Le Conseil d'État vient de rejeter le projet de décret visant un assouplissement des taux d'encadrement des activités périscolaires dans le cadre du projet éducatif territorial.
Cette information est apportée par selon Le Journal de l'animation.
Le Conseil d’État considère et il a raison que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.
La sécurité compte mais pas seulement la sécurité.
Les accueils périscolaires ne doivent pas devenir des garderies d'enfants.
Le gouvernement doit revoir sa copie et ne pas toucher aux taux d'encadrement actuels.
S'il passe outre, il fera revenir l'animation au temps où les enfants étaient parqués dans des cours d'école et surveillés par quelques adultes sans formation....
Jean-François Chalot