Pas si nul le bilan de Nicolas Sarkozy

par Dorzan
vendredi 9 septembre 2011

Il a fait quoi Sarko depuis son arrivée ? Quand on y regarde de près, il s’en tire plutôt pas mal. C’est vrai, la tradition en France voudrait que l’on tire toujours à boulets rouges sur le Président et ce, quoi qu’il fasse. Ceux qui prennent, en toute impartialité sa défense, reçoivent généralement un trop plein d’éclaboussures (Je viens de m’équiper du dernier modèle en dyneema renforcé goldflex, mais je ne sais pas si ça sera suffisant). 

Je ne vais pas détailler ici toutes les mesures que notre président et ses gouvernements successifs ont menées à bien, je vais juste en citer quelques unes, mais vraiment au hasard.

Il y eu d’abord, travailler plus, pour gagner plus, Nicolas Sarkozy candidat en avait fait son idée phare. Il faut quand même le reconnaître, le concept était judicieux. Et quoi qu’on en dise, il a plutôt bien fonctionné. L’employé (ée) fait ses 35 heures et ses heures supplémentaires mieux payées sont défiscalisées. Lorsque les journalistes ont bien voulu se pencher sur la question et lorsqu’ils sont allés questionner ceux qui bénéficiaient de cette mesure, les réponses étaient presque toujours unanimes : oui, ça marche ; oui, je veux continuer. Les détracteurs de cette idée sont nombreux et lui reprochent le manque à gagner du fisc : pour une fois que des travailleurs peuvent bénéficier d’une réduction d’impôts, je ne vois pas où est le problème. 

Et presque tout de suite après, la crise exportée par les américains, nous tombait dessus. Après le cola, le hamburger, ils nous ont vendu la crise. Sympa les américains, toujours prêts à nous rendre service. Notre président a pris le problème à bras le corps et s’est démené avec une grande énergie pour en sortir. Il faut bien le reconnaître, en Europe il a été le leader incontesté de la lutte contre la crise. Même les Allemands et les Anglais le reconnaissent. C’est plutôt flatteur non ! On lui a même reproché d’avoir prêté de l’argent aux banques, quand on regarde de plus près, on s’aperçoit que l’opération a dégagée de larges bénéfices.  

Le bouclier fiscal, ce n’était pas mal pensé non plus. Si on n’incite pas ceux qui ont de l’argent à rester en France, il ne faut pas s’étonner si les investissements dans notre pays se réduisent. Seuls peuvent investir ceux qui ont un peu les moyens, et pour créer des emplois, il faut investir. C’est logique, mais la mesure était impopulaire et le gouvernement est revenu dessus.

La retraite à 62 ans, ce n’est pas une mauvaise mesure. La durée de vie des Français s’allonge, il est logique que la durée de cotisation s’allonge également. 

Seulement voilà, ce n’est pas assez, nous sommes très loin du compte. Nous nous retrouvons dans une impasse, notre système semble à bout de souffle. 

La majorité actuelle n’est-elle pas un peu usée, fatiguée, lassée, démobilisée ? Est-elle capable de nous faire basculer dans une ère nouvelle ? Les dernières petites mesurettes prises pour compenser la brèche des dépenses n’illustrent-elles pas un manque évident d’imagination et de détermination. 

Le moment de l’alternance n’est-il pas venu ?  Mais quelle alternance ? Parmi les nouveaux prétendants au poste « suprême » y en a-t-il un mieux armé pour nous faire passer le cap ?

Sauf grosse surprise nous aurons le choix entre le représentant de l’UMP (Nicolas Sarkozy, le sortant, l’actuel locataire de l’Elysée) et pour le moment, vraisemblablement, soit François Hollande, Martine Aubry, ou Ségolène Royal, tous trois candidats à la candidature PS.

Notre futur Président sera sans nul doute, l’un ou l’une de ces quatre.

À gauche, et je vais peut-être vous surprendre, mais je verrais bien Ségolène, quoi qu’on puisse en dire, Président de la région Poitou-Charentes,  c’est un très bon marchepied pour accéder tout en haut du podium. Je la vois bien tenir tête à Sarko, elle a pour elle l’expérience d’une première fois.

Mais après, après l’élection que va-t-il se passer ? L’un de ces quatre a-t-il des chances de réussir, de nous amener au sec ?

 Je ne vais pas me précipiter, je sais que je peux compter sur vos avis et vos commentaires éclairés pour choisir, ma ou mon candidat.

PS : Les français seraient-ils capables de dépasser leurs clivages idéologiques et partisans, pour se rassembler sur l’essentiel, l’avenir de la France ? J’en doute, alors c’est bon signe, la France ne va pas si mal


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