Plus jamais socialiste !
par GeorgesH
mercredi 6 juillet 2016
Cela fait quelques temps déjà que je me demande ce qu'il reste de la gauche.
Je veux dire, évidemment, je sais depuis toujours que derrière l'idée de gauche se cache une certaine hypocrisie, mais j'ai toujours gardé à l'esprit qu'il y avait tout de même comme un devoir d'être tourné de façon constante vers le service aux plus faibles, aux plus déshérités.
Mais que voit-on aujourd'hui dans les rangs du socialisme contemporain ?
S'agit-il de nobles personnes, dignes héritiers des plus grands serviteurs du peuple ?
A-t-on déjà vu un François Hollande, un Manuel Valls, un Laurent Fabius ou même un Jean-Luc Mélenchon investir son temps personnel et son argent au service des plus faibles ? Les a-t-on surpris sur leur temps personnel, mêlant leur famille, payant de leur argent, partageant le pain à leur domicile avec une famille pauvre ?
Qu'est-ce donc alors qu'être de gauche ? Que font tous ces gens pour être de gauche ?
Et bien je vais vous dire moi ce que font ces gens pour être de gauche : ils dilapident l'argent gagné par notre travail, les droits acquis par la lutte constante des générations qui nous précèdent, ils salissent chaque jour la morale républicaine qui a formé nos plus brillants cerveaux tirés du génie populaire, oui c'est cela qu'ils foulent au pied et pour quoi exactement ?
Tout cela, ils le font au service du libéralisme intégral le plus idiot, le plus régressif qui soit, c'est-à-dire le libéralisme des marchés financiers, des multinationales et du caprice incessant des plus riches d'entre-nous !
Mais oui Mesdames et Messieurs, être un français de gauche aujourd'hui, c'est accepter d'être le troisième fournisseur d'armes au monde, c'est aussi accepter qu'on inonde le marché de produits fabriqués par des esclaves à l'autre bout du monde pendant qu'on se gargarise de l'antiracisme le plus violent, c'est aussi cautionner l'impérialisme des grandes nations sur les cultures les plus modestes. Etre de gauche, c'est être pleinement d'accord avec le commerce des enfants pour l'adoption, avec l'utilisation lamentable des mères porteuses dans les pays les plus pauvres au profit de la bourgeoisie occidentale.
Mais être de gauche, c'est aussi promouvoir sans cesse la modernité, l'américanisation de notre vie, la malbouffe, la drogue, les fausses bonnes idées écologiques, l'urbanisation massive et déhumanisante, l'individualisme le plus vil, l'art pueril et déconstruit, la divinisation des idéalismes obscurantistes au détriment du rationalisme protecteur...
Et moi qui pensait qu'il suffisait de prendre sa main et de la donner à un vieillard, de regarder un mendiant, de lui sourire pour le faire exister. Une journée passée au club de foot de mon quartier avec les plus petits, une matinée à aider ma nouvelle voisine Agnès, qui vient d'emménager et qui a des gros meubles à porter.
Donc voyez-vous, je ne me sens pas de gauche, du moins pas de cette gauche-là, ni celle de Miterrand d'ailleurs, ni même d'aucune autre que je connaisse je dois bien l'avouer.
Alors finalement, j'ai décidé de ne plus être de gauche, ni de prêt, ni de loin, je veux qu'on m'appelle par ce qui me définit le mieux : c'est-à-dire un homme qui refuse la soumission en général, qui voudrait être meilleur chaque jour, qui déteste la violence, qui a du respect pour la vie et les éléments naturels, qui invite au partage et qui trouve un réconfort auprès de sa famille, bref, appelez-moi chrétien.