Pourquoi Mélenchon a-t-il de la haine plus envers Valls qu’envers Hollande ?
par FRIDA
lundi 21 octobre 2013
La manifestation lycéenne, qui a fait tremblé l'Elysée et a poussé Hollande à commettre une nouvelle bouffonnerie, cette manifestation de samedi a fait un flop. Les médias ont fait le déplacement pour le Kosovo, et la place de la Bastille a été occupée par environ 600 lycéens. Les caméras ont évité de nous montrer le rassemblement si ce n'est de loin, ou des vues raprochées, brièvement en alternant les interviews des leaders lycéens.
Mélenchon expliqua dans une interview qu'il ne fallait pas faire confiance à Hollande, et il avoua que celui-ci lui a menti, donc capable de trahison.
Mais, il n'en a visiblement pas gardé rancune et encore moins appris une leçon pour l'avenir. A sa place je détesterais Hollande, je ne lui ferais plus jamais confiance. Pourtant, malgré les semblants de critiques que Mélenchon exprime de temps à autre à propos de la politique de Hollande, il lui reste fidèle et un soutien indéfectible. Déjà le soir du premier tour de l'élection présidentiel, en appelant à voter Hollande, Mélenchon a dilapidé en un instant une grande part du capital politique qu'il a pu engranger tout au long de sa campagne électorale.
Ce que je constate, c'est qu'au fil du temps, bien que le discours se veuille critique et marquant une indépendance et une autonomie vis à vis du PS, la réalité nous montre l'assujetissement mental total qui presiste chez Mélenchon, et bien qu'il s'en défende. Pierre Laurent est plus cohérent puisque son alliance avec le PS est purement tactique et opportuniste.
Pour le premier tour des municipales de Paris, Les adhérents du PC-Paris se sont donc déclarés favorables à une liste commune avec le PS. La position de Pierre Laurent est de remoquer le PC au PS, c'est fort utile à tous ceux qui sont en cours de construire une carrière politique. Outre l'avantage qu'elle mine se qui reste des illusions vis-à-vis du Front de Gauche
Laurent joue très finement pour se débarrasser de Mélenchon et imploser le Front de Gauche. Il vaut mieux une petite structure qui vivote tant bien que mal et sur laquelle il a l'ascendant que de se retrouver marginalisé dans une machine politique à la tête de laquelle Mélenchon prend trop de place.
Pour revenir à la haine de Mélenchon envers Valls (Chevènement a mis en garde contre les manipulations et a la même position que Valls), en observant les réactions du premier à la politique du second, il est évident que Mélenchon est animé par une haine viscérale. La question est pour quelle raison ? Ils ne sont pas de la même génération, et a priori, Mélenchon a des griefs politiques et même personnels à l'encontre de Hollande, pourtant il lui garde une certaine indulgence, et par conséquent une fidélité certaine. Ces observations sont aussi valables pour Fabius, malgré une politique étrangère désastreuse il est épargné.
Il n'a pas trouvé gênant de s'attaquer à Marine Le Pen de manière grossière et d'afficher une haine justifiée selon lui par le côté raciste, xénophobe et islamophobe de cette dernière. Il a pense que tout doit attendre et qu'il n'y a plus aucune urgence dans le pays si ce n'est la lutte contre la "bête immonde".
Ce n'est pas le même degré et la même virulence, une telle haine devra-t-elle s'amplifier dans les prochains mois ? et dans quel intérêt ? fait-il un transfert ? après avoir échoué face à Marine Le Pen, il a trouvé une autre figure qui doit symboliser la "bête immonde". Il a l'art de cultiver la haine et d'en faire tout un programme.