Présidentielle 2017 : Pourquoi la gauche peut encore gagner
par Alexandre Gerbi
samedi 29 octobre 2016
La gauche se meurt, proclame Eric Zemmour, dans sa dernière chronique sur RTL. Sur le papier, en effet, l'élection présidentielle peut sembler pliée d'avance. Face à une gauche discréditée par cinq longues années de trahison hollandaise et de complicité passive ou active du PS et de ses petits serviteurs (Verts, Radicaux de gauche, PCF, avec le recyclage du "jaune" Lepaon, de la CGT, comme pathétique cerise sur le gâteau), la qualification du candidat "Républicain" au second tour paraît assurée. Tout comme sa victoire face à une Marine Le Pen vouée à la défaite, en application de la formule largement éprouvée du "seule contre tous".
Pourtant, une hypothèse mérite d'être envisagée, aussi improbable puisse-t-elle paraître à l'heure qu'il est. La voici.
Sarkozy remporte les primaires de la droite. Juppé conteste ce résultat, claque la porte, et annonce qu'il se présente à la présidentielle allié à Bayrou. S'ensuivent plusieurs mois de combat à mort entre les deux "républicains". Côté socialiste, les réseaux états-uniens, tout puissants en France, appuient le "Young Leader" Montebourg dans les médias, présenté comme le nouveau chantre du "changement c'est maintenant" (bis repetita placent). Etrillé par les mêmes médias à la solde des mêmes réseaux yankees, Mélenchon, "cornérisé" à la gauche de la gauche, se montre incapable d'enrayer la montée de son rival. Quant à Hollande ou Valls, laminés par leur commune trahison dans l'exercice du pouvoir, ils sont battus à la primaire socialiste par Montebourg.
Résultat des courses, à l'issue du premier tour de la présidentielle, Juppé et Sarkozy, à force de s'être entretués, plafonnent chacun aux alentours de 15%, tout comme Méluche éreinté par les médias. Tous sont coiffés au poteau par un Montebourg frôlant les 20%. Marine Le Pen, en dépit d'un score approchant les 30%, n'a aucune chance au second tour face à un Montebourg qui bénéficie du "tout sauf Marine" et de l'appui unanime des médias. La gauche miraculée, conduite une nouvelle fois par une créature des réseaux états-uniens, peut de nouveau jouer la trahison pendant cinq années supplémentaires.
C'est peut-être une fable, mais elle est bien jolie, non ?