Primaires au PS : Gare aux grands marionnettistes

par Christian
jeudi 26 mai 2011

Au moment où le chouchou socialiste des sondages est en proie à une vilaine affaire de mœurs aux Etats unis, les vieux démons du PS semblent ressurgir. Orchestrée par un sérail d’apparatchiks d’un autre temps, la cacophonie prend le pas sur l’exercice démocratique.

Il est désolant de constater une nouvelle fois que le PS conventionnel, celui qui est capable de nous imposer une campagne présidentielle 2007 à ce point frileuse qu’elle conduise à la défaite, ou encore le triste spectacle d’un congrès de Reims entaché du soupçon, n’ait rien compris des leçons du passé. Nous assistons aujourd’hui à la résurgence des mortifères habitudes, visant à empêcher une ascension politique personnelle, au seul motif que celle-ci dérange quelques caciques poussiéreux, plus soucieux de leurs propres ambitions que du destin du Pays.

La direction du Parti, celle qui agit dans l’ombre de la Première Secrétaire depuis Reims, après avoir tenté de forger les esprits aux vertus de DSK nous explique qu’aujourd’hui, seule Martine AUBRY, recouvrirait les exigences d’une bonne candidature pour gagner en 2012. Certes, sans doute Martine a-t-elle ces qualités, mais elle n’est pas la seule. Les autres candidats, déclarés eux, faut-il le préciser, en ont tout autant, qu’il s’agisse de Hollande, Montebourg ou Royal.

Peut-on prétendre à un destin quand celui-ci est forgé par d’autres. Car c’est bien là qu’est la véritable question qui survole la probable candidature de la Première Secrétaire. Tout laisse à penser qu’avant l’affaire DSK, celle-ci avait choisi de ne pas être candidate, et visiblement cette perspective semblait plutôt la soulager que la contrarier. A ce jour, les grands marionnettistes du Parti la poussent à reprendre le flambeau vacillant laissé par Dominique. Tout comme elle s’est laissée manipuler à Reims, par les mêmes, pour qu’ils contrôlent le Parti, dans les conditions peu glorieuses que l’on sait, elle semble être à nouveau l’instrument de leu appétit du pouvoir. Je reste persuadé que Martine AUBRY est une femme qui ne nourrit aucune ambition personnelle. Si elle apparaît demain comme l’ultime recours du PS, soyons surs que l’artifice aura été habilement façonné par ceux qui l’instrumentalisent.

Prenons garde à ce que les stigmates de la défaite ne nous marquent encore

Ces mêmes grands timoniers qui ont à ce point mis la pression à DSK, qu’il n’est pas stupide de penser que celui-ci ne pouvait autrement se défiler de la mission qu’ils lui avaient assignée, qu’en se suicidant politiquement, par ce qu’il convient d’assimiler à un acte manqué au sens que la littérature médicale prête à ce terme.

Ces mêmes grands timoniers dont le courage n’est pas, loin s’en faut, la principale vertu, mais dont l’ambition n’a pas de limite, qui choisissent d’envoyer au devant de l’impitoyable feu d’une campagne un(e) camarade, et qui, bien à l’abri des coups, récolteront de confortables marocains à l’issue de la bataille. Pétris d’ambitions, se rêvant auréolés du prestige d’un poste à haute responsabilité, sans oublier la largesse des émoluments qui l’accompagnent, et qui n’est pas quantité négligeable dans leurs vils calculs.

Militant socialistes, soutien déclaré de Ségolène ROYAL, j’aspire à ce que les primaires socialistes soient un moment démocratiques fort, durant lequel le débat d’idées préside afin d’éclairer pleinement le choix de chacun. Ce vœu ne saura s’exaucer sans une mise en garde constante en direction de nos concitoyens, sur la sincérité de leur déroulement. A ce jour, et tant que les priorités de chaque candidat ne sont pas clairement connues, qu’un débat honnête permette de les discerner, ce n’est pas en les abreuvant jusqu’à plus soif de sondages subjectifs que les citoyens feront leur choix.

Christian  aussi sur Twitter @che64000


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