Qu’est-ce que la Nation ?
par PRCF
mardi 27 octobre 2015
Bien entendu, il est bon face aux Le Pen et autres Sarkozy de clamer cette vérité que la véritable constitution de l’État-nation s’est faite dans et par la dynamique antimonarchique, anticléricale et antiseigneuriale de la Révolution française. Pourtant, l’idée que la nation française ne commencerait vraiment… qu’à la fin du 18ème siècle, ne résiste pas à l’analyse historique. Pire, elle comporte de sérieux dangers politiques qui risquent paradoxalement de faire dévier vers la droite « républicaine » les progressistes qui refuseraient de prendre en compte le processus pluriséculaire de formation de la nation bourgeoise, puis de la nation populaire s’extrayant peu à peu de la première jusqu’à finir par s’opposer à elle à mesure que la grande bourgeoisie « française », entretemps devenue impérialiste et réactionnaire, va soumettre la nation aux Empires euro-germaniques et euro-atlantiques pour obtenir en contrepartie une place au soleil dans la mondialisation néolibérale.
Non la nation française ne naît pas en 1789 !
Certains amis et camarades qui confondent l’État-nation avec la nation elle-même ou qui tirent une conclusion erronée de l’idée que la genèse des nations est intrinsèquement liée à la montée en puissance du capitalisme et de la bourgeoisie en viennent à considérer que 1789 est le moment où la nation, non pas se constitue en État-nation fondée (du moins en principe) sur la souveraineté nationale et populaire, mais en « nation tout court ».
Faisons-leur observer qu’un État-nation légitime, c’est-à-dire démocratiquement constitué, présuppose une nation déjà existante, ou du moins « en formation », et non pas l’inverse et que c’est beaucoup trop accorder aux Etats bourgeois que de leur concéder le titre de créateurs de leurs nations respectives.
En outre, l’idée marxiste et bien fondée que la formation des nations proprement dites[1] accompagne l’émergence de la bourgeoisie et du capitalisme ne peut en aucune façon justifier l’idée que la nation française « commence » en 1789. La première grande émergence historique de la bourgeoisie – alors progressiste et assez largement liée au peuple travailleur des villes – s’opère en France dès le 11ème siècle avec l’apparition ô combien révolutionnaire, tumultueuse, antiseigneuriale et bien souvent anticléricale – des « jurées-Communes » médiévales, surtout en Picardie, notamment à Laon et Beauvais. Si l’on ne confond pas naïvement la construction monarchique de la France avec la féodalité seigneuriale, si l’on se rappelle que les rois capétiens centralisateurs[2] se sont constamment appuyés sur les bourgeoisies urbaine et rurale pour tenir en laisse les grands féodaux et leurs appuis étrangers (notamment anglais), alors on comprend que la bourgeoisie et la monarchie – de manière certes très discontinue – ont souvent eu partie liée et que la construction de la France monarchique, l’extension constante du « domaine royal » au détriment des grands vassaux grondant contre « Paris », est d’emblée porteuse d’un contenu partiellement bourgeois[3] et par ce biais, partiellement… national. Je l’ai montré par ailleurs dans un article de Marxisme et universalisme consacré à la signification nationale de la bataille de Bouvines (1214), cette première manifestation d’un patriotisme populaire où se mêlent encore inextricablement, comme c’était inévitable, l’allégeance à la dynastie capétienne et un début, si confus soit-il, de sentiment national. N’oublions pas qu’à Bouvines, où Philippe-Auguste dut affronter à la fois l’Anglais Jean Sans-Terre, l’Empereur germanique Otton, le Comte de Flandres et certains grands féodaux « français » révoltés, c’est l’alliance du roi parisien et des milices communales bourgeoises qui sauveront la France capétienne aux cris de « Commune, Commune ! » : ce qui devrait a priori intéresser des communistes capables de dégager ce fil bleu, blanc, rouge de notre histoire qui mène, de manière aussi chaotique et interrompue que l’on voudra, des Communes médiévales protégées par le roi (et le protégeant), à la première Révolution bourgeoise – confinée à Paris – d’Étienne Marcel (1358, invention du « chaperon rouge » comme signe de reconnaissance des révolutionnaires !) mollement alliée à la Grande Jacquerie du Nord[4] jusqu’à la Commune insurrectionnelle de 1793 qui sera l’ultime refuge de Robespierre…
« L’idée d’une France supérieure à ses divisions féodales et régionales était bien vivante déjà quand Turold écrivait ou récitait les vers de la Chanson de Roland. Mais le sentiment patriotique se confondait alors pour une large part avec l’attachement au souverain et la fidélité au « naturel seigneur ». La Guerre de Cent Ans, ses vicissitudes et ses misères ont donné au sentiment national une vigueur et, peut-on dire, une physionomie nouvelles. Née comme un conflit dynastique et féodal, la guerre a pris, du fait surtout de l’occupation étrangères (N.D.G.G. : par les troupes anglaises du Duc de Bedford allié à la faction féodale des Bourguignons) un caractère de plus en plus national ; elle a cessé d’être la querelle de deux rois entraînant derrière eux leurs vassaux, auxquels les engagements souvent contradictoires du lien féodal pouvaient laisser une certaine liberté de choix. Par ses arrêts, le Parlement de Paris affirme que toute la nation est engagée dans la lutte – et non pas seulement ceux qui combattent sur les champs de bataille. La nationalité impose par elle-même des devoirs impérieux, supérieurs même à ceux qui naissent de la foi religieuse . Il n’y a pas de neutralité possible et les convenances personnelles, fussent-elles justifiées par les raisons morales les plus fortes, ne peuvent prévaloir contre l’intérêt de la nation ». Comme la politique du Cardinal de Richelieu le prouvera de façon éclatante
Ne pas voir que la nation française s’enracine dans des processus historiques très antérieurs à 1789 a des conséquences politiques redoutables. D’abord on va abandonner des figures populaires-nationales (pour parler comme Gramsci) essentielles à l’ennemi de classe, y compris aux fascistes.
Et au-delà de Jeanne, comment ne pas voir qu’il est politiquement et syndicalement grave, par ignorance crasse de notre histoire nationale[8], de sous-estimer lourdement l’ampleur du démontage national que met en œuvre le Parti Maastrichtien Unique (PS, UDI, ex- UMP, une bonne partie d’Europe-Écologie) dans le cadre du glissement aux « États-Unis d’Europe », au Pacte Transatlantique, à l’euro-länderisation du territoire, etc. Ce ne sont pas seulement en effet les conquêtes du CNR et du Front populaire que démantèlent les Sarkozy, Hollande et Cie sous la haute supervision de Bruxelles, de la Banque de Francfort, du MEDEF et de l’OMC ; certes, l’intégration européenne – synonyme de désintégration de la nation populaire – s’attaque d’abord à des conquêtes ouvrières et démocratiques obtenues depuis 1945 (Sécurité sociale, statuts publics, conventions collectives, nationalisations, retraites par répartition, Code du travail, CNRS, tout cela dû aux ministres communistes Croizat, Thorez, Paul, Tillon, etc.), depuis 1936 (limitation légale nationalement fixée du temps de travail, nationalisation de la SNCF…), depuis 1905 et 1901 (séparation de l’Etat et des Églises, loi démocratique sur les associations et les mutuelles…), depuis 1793 (République une et indivisible, Communes, départements, unicité de la loi sur tout le territoire), depuis 1789 (souveraineté nationale, secret de la correspondance …) ; mais elle s’attaque aussi de plus en plus violemment à des acquis civilisationnels antérieurs à 1789 :
- par ex., que devient la tradition colbertienne (en France, c’est l’Etat monarchique qui a créé l’industrie et non les industriels privés) à l’heure du néolibéralisme européen et transatlantique qui interdit de fait les nationalisations et qui privatise jusqu’aux autoroutes, à la poste, aux aéroports, voire à la perception de certaines taxes (écotaxe) ?
- Par ex., que devient le ministère de l’ Équipement, créé sous une forme évidemment embryonnaire par… Sully (« Grand Voyer de France »), est désossé quand, pour « rembourser la dette » et « sauver l’euro », l’Etat ne remplace plus 6 fonctionnaires sur 7 dans ce ministère en pleine rétraction ?
- Par ex. que devient le « français, langue de la République » (art. II de l’actuelle Constitution), qu’avait officialisée – contre le latin alors compris des seuls « clercs » – l’Ordonnance prise en 1539 par François 1er à Villers-Cotterêts à l’heure du tout-anglais transatlantique et de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires qui découpe notre territoire en 79 groupes de langues en réintroduisant la notion antirépublicaine –, grossièrement ethniciste et antinationale ! – de « minorités linguistiques » ?
- Par ex. que devient la construction du territoire national[9] à l’heure des « euro-régions transfrontalières » et de l’irrédentisme des féodal-capitaliste des grands notables catalans, de la mafia corse séparatiste, des grands spéculateurs du Comté de Nice jaloux de leurs milliards, des milieux indépendantistes (riches !) savoisiens, du tropisme germanique de la haute bourgeoisie strasbourgeoise, de l’indépendantisme flamand réactionnaire persécutant les Wallons et revendiquant Lille et Dunkerque, des pseudo-Bonnets rouges[10] bretons maudissant « Paris » sous l’égide d’un MEDEF breton satellisant les éléments les moins conscients du prolétariat breton : qui ne voit que la contre-révolution maastrichtienne[11] déroule à l’envers le film de la construction nationale française, non seulement jusqu’à 1945, non seulement jusqu’à 1789, mais jusqu’à Bouvines et au compromis historique passé entre les Communes révolutionnaires et la monarchie capétienne alors partiellement progressiste ?
- Faut-il également évoquer la perspective terriblement destructrice que représenterait, toujours sous l’égide de la « construction » euro-atlantique, la déconstruction, non seulement de la loi laïco-républicaine de 1905 (dans laquelle Jaurès joua un rôle crucial), mais la sournoise remise en cause de l’Édit de Nantes de 1610 par lequel Henri IV et le parti humaniste dit « des Politiques » (soutenu par Montaigne), mirent fin aux mortifères Guerres de religion entre « papistes » et « huguenots ». Cet Édit salvateur soulignait en effet que la qualité POLITIQUE de sujet du roi de France (aujourd’hui, de « citoyen », et demain de « citoyen-travailleur ») devrait désormais primer absolument sur l’appartenance religieuse à telle ou telle confession. C’est pourtant aux guerres de religion inter-communautaires et interethniques que l’on reviendrait en France si devaient triompher parallèlement les frères ennemis du communautarisme religieux et du nationalisme ethniciste représenté par le FN et par les « républi-Pen » de Sarkozy. La France a failli mourir de la Guerre de Cent Ans, puis des Guerres de religion du 16ème siècle. Défendre et approfondir la loi laïque séparant l’Etat des Églises, et pour ce faire, défendre le statut de la fonction publique qui garantit l’indépendance du fonctionnaire d’État par rapport aux pouvoirs politiques, religieux et patronaux, défendre l’unité territoriale, les services publics et d’État, l’officialité administrative de la seule langue nationale sur tout le territoire, la collation des grades par l’ Éducation nationale et par l’Université laïque et par elles seules, est donc proprement vital si l’on veut éviter que notre pays ne plonge tôt ou tard dans le chaos et le déshonneur en se déconsidérant et en se dé-constituant à jamais aux yeux de tous les peuples. C’est pourtant à quoi le condamnerait assez vite l’avènement du front « national » et de ses alliés de la futur « U.M.’Pen » : car cet avènement substituerait à l’affrontement émancipateur entre les classes la division sanglante et sans issue des Français selon l’origine ethnico-religieuse réelle ou fantasmée.
A l’inverse, comprendre la portée multiséculaire de l’actuelle régression nationale, c’est montrer que le prolétariat marxiste, c’est-à-dire le mouvement pour le communisme né de Babeuf et porté au niveau scientifique grâce au marxisme (Varlin, Lafargue et Guesde) et au léninisme (Congrès de Tours) peut seul, dans les conditions modernes, relever la bourgeoisie faillie et « devenir la nation » (dixit Le manifeste du parti communiste) tout en cultivant l’internationalisme prolétarien.
Petit retour marxiste sur la question « qu’est-ce qu’une nation ? »
Facile à vérifier : si, comme on veut nous le faire croire, la nation se réduisait à l’acceptation des « droits de l’homme » (de préférence sous l’hypocrite forme bourgeoise), l’UE et les USA acceptant « en principe » lesdits « human rights », bonjour non pas à la fondation ou à la refondation laïque et social-républicaine de la France, mais à sa dissolution « volontaire » dans l’Union transatlantique en construction, dans le tout-anglais patronal, dans la « gouvernance mondiale » de l’OMC, du FMI et de l’OTAN, dans le « dialogue interreligieux » à la manière allemande ou anglo-saxonne… Les seuls « adversaires » exclus par cette nouvelle « Grande Nation » (en réalité, ce méga-Empire totalitaire) étant alors les Arabo-musulmans, les Rouges et autres Asiates dans le cadre d’une chasse aux sorcières continentale contre les communistes et les syndicalistes de classe et d’un « Choc des civilisations » exterminateur opposant et réunissant à la fois contre le prolétariat et les nations constituées les frères ennemis de la Croisade occidentale et du Djihad intégriste[14]…
CONCLUSIONS
Il n’est pas moins indispensable que, résistant à l’idéologie dominante euro-libérale et social-libérale, les militants et les intellectuels progressistes se réapproprient l’histoire de la nation. Non pour la mythifier et nier les contradictions dont elle se nourrit, mais pour saisir le sens généraux des processus politiques et culturels en cours, pour prendre appui en les dépassant sur les continuités progressistes de notre histoire et aussi, et surtout, pour démasquer les régressions contre-révolutionnaires qui voudraient se présenter comme autant de « modernisations ».
Georges Gastaud est philosophe, auteur notamment de Marxisme et Universalisme (2015), Internationalisme et Patriotisme (2010) et de Mondialisation Capitaliste et Projet communiste (1997)
[1] Je n’ai pas dit des patries : qui nierait le patriotisme héroïque, souligné par César lui-même, des insurgés gaulois conduits par Vercingétorix ? Pourtant la Gaule chevelue n’était assurément pas une nation même si déjà certains historiens, à commencer par César, soulignent la forte composante plébéienne de l’insurrection gauloise et insistent symétriquement sur l’ancrage aristocratique des chefs gaulois ralliés à César (qui, tout en faisant étrangler le jeune chef arverne, fit « sénateurs romains » ceux qui avaient trahi Vercingétorix).
[2] La monarchie capétienne, la première vraiment basée à Paris et de langue française, marque un seuil qualitatif évident dans la construction de la France. Sous les Mérovingiens, de langue francique (germanique) la tendance constante est à l’émiettement tribal. Sous les Carolingiens, eux aussi de langue germanique, la tendance est à la fois à la mise en place d’un Empire (non national) et à l’émiettement local. Mettant en place l’institution du sacre du premier-né qui hérite de tout le territoire paternel, les Capétiens et leurs épigones vont, lentement mais sûrement, unifier peu à peu le territoire en rejetant à la fois l’Empire et l’émiettement féodal. Pour cela ils s’appuieront sur la langue française et sur l’alliance avec la bourgeoisie parisienne. Quand cette alliance commencera à se rompre (symptôme majeur, après la Fronde, la construction de Versailles), les jours de la monarchie seront comptés.
[3] Y compris sous le roi apparemment le plus « solaire » et le moins bourgeois, Louis XIV, auquel Saint-Simon reprochera vertement dans ses Mémoires, un « règne de basse roture ». Et en effet, Colbert avait alors plus de poids politique que les Ducs de France, réduits au rôle de courtisans, voire de figurants du spectacle versaillais.
[4] Il est bien triste que les communistes modernes ignorent tout de la grande figure de Guillaume Carle, le chef paysan picard que captura par ruse et que martyrisa Charles le Mauvais avant de massacrer vingt milles paysans révoltés !
[5] Et plus encore, sous une forme prolétarienne bien moins trompeuse, avec le patriotisme prolétarien et paysan du Front populaire et des FTP qu’a si bien explicité Politzer dans Race, peuple et nation.
[6] Jeanne d’Arc pouvait-elle entendre autrement la « voix du peuple » autrement que comme des « voix de Dieu » ? C’est ce que son historienne mondialement connue Colette Beaune appelle le « prophétisme féminin », alors l’unique voie d’accès au politique des femmes de milieu populaire (Jeanne était fille de laboureur, son patronyme Darc, ou Darco, nullement nobiliaire, signifie Dupont en français lorrain). Les drôles de marxistes qui rient d’elle en prenant à leur insu le parti de Cauchon, feraient mieux de lire la magnifique pièce de Brecht et de la communiste est-allemande Anna Seghers Le procès de Jeanne d’Arc. Ils verraient de près ce qu’est une analyse marxiste non dogmatique !
[7]Journal de la France, T. II, p. 715, article Occupation et résistance portant sur la fin de la Guerre de Cent Ans, notamment sur l’épopée de la Bonne Lorraine ; cf l’analyse que propose M. Defourneau des arrêts que les juristes – principalement bourgeois – du Parlement de Paris portèrent sur certaines situations « transnationales » délicates survenues au moment où Charles VII, le roi sacré par Jeanne, avait reconquis son trône et « bouté l’Anglais » (pas le travailleur immigré anglais, alors inexistant, mais l’OCCUPANT MILITAIRE, le « Godon », ce que ne saisissent toujours pas les gauchistes).
[8] Rappelons que l’Education « nationale » actuelle n’enseigne plus l’histoire de France, si ringarde, et qu’elle invente une sorte d’histoire européenne purement fictionnelle. On veut en quelque sorte remplacer le naïf « nos ancêtres les Gaulois », dont se moquait plaisamment Boris Vian, par l’encore plus inepte « notre ancêtre commun Charlemagne, père de l’Europe et de la Françallemagne »…
[9] En gros, c’est sous le machiavélique Louis XI, et au prix d’une Réalpolitik d’une rare habileté, que le domaine royal va presque coïncider avec les limites du Royaume.
[10] Les Bonnets rouges bretons du 17ème siècle étaient objectivement antiféodaux. Le Bonnet rouge arboré par le MEDEF breton est donc une usurpation.
[11] …dont l’arrière-plan est la restauration capitaliste en Russie, le phagocytage de la RDA par la RFA et la recolonisation occidentale de l’ex-Europe socialiste
[12] En France, la centralisation monarchique, puis la République une et indivisible de la bourgeoisie progressiste, puis la « République sociale » de la Commune de Paris, etc.
[13] Faut-il le dire, cet héritage n’est pas figé et il s’est constamment ouvert des apports « régionaux » ou étrangers, notamment ceux de l’immigration de travail, l’essentiel étant que ces mélanges successifs ne débouchent pas sur des fixations communautaristes négatrices de la nation mais sur un PARTAGE national. Ainsi faut-il considérer les langues régionales non pas comme des drapeaux séparatistes mais comme le patrimoine commun de toute la nation. Ainsi serait-il magnifique – et économiquement « porteur » – qu’un maximum de jeunes Français de toutes origines apprennent l’arabe, cette langue hautement multinationale. Tout cela dans un cadre laïque, mixte, public et républicain.
[14] Cf à ce sujet le suggestif Edit de Caracalla, plaidoyer pour les Etats-Unis d’Occident, par Xavier de C., préfacé par Régis Debray (Fayard).
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