Quand la famille Le Pen joue à « gentil flic, méchant flic »
par Laurent Herblay
lundi 2 février 2015
Naturellement, Marine Le Pen joue le premier rôle, quand son père et sa nièce jouent plutôt les seconds. Mais on peut néanmoins se demander s’il ne s’agirait pas d’une habile comédie destinée à propulser plus loin encore la présidente du FN dans les sondages, où elle atteint 30% au premier tour !
Depuis 2011, je me méfie de cette interprétation des divergences exprimées publiquement au sein du FN. Après tout, il faut quand même noter que ces incidents répétés depuis que Marine Le Pen est présidente du parti familial ne semblent en aucun cas peser sur sa cote dans l’opinion ou sur les résultats aux élections, qui ne cessent de progresser, le sondage de Marianne la donnant à 30% au premier tour de la présidentielle en étant une bonne illustration. Bref, le parti lepéniste semble profiter de ces tiraillements apparents entre deux lignes, une plus modérée et une plus dure, clivage traversant même la famille Le Pen, au point que l’on imagine déjà la quatrième génération Le Pen pencher dans le sens de sa grande tante pour faire bonne figure. Mais ces déchirements sont-ils véritablement honnêtes ?