Quand le courage est le contraire de l’opportunisme ?

par fleche
mercredi 9 mai 2007

A l’UDF, nombreux sont ceux qui ont été derrière François Bayrou pendant la campagne électorale pour le 1er tour de l’élection présidentielle.

A voir comme François Bayrou rassemblait le public lors de ses meetings, ils étaient là, les ténors du parti. Or dès le lendemain, voire le soir même du 2nd tour, ils ont commencé à quitter le navire, comme les rats qui sentent le naufrage arriver, pour aller rejoindre des rivages croient-ils plus ensoleillés.

On peut alors se demander quel était leur objectif avant le premier tour. S’assurer un large fauteuil ? Il semblerait bien que cette hypothèse soit la bonne plutôt que de prendre fait et cause pour le projet puisqu’ils s’éloignent de François Bayrou.

Mais le navire va-t-il pour autant faire naufrage ?

Je crois que les politiques qui tournent casaque n’ont pas perçu l’espoir qu’a fait naître François Bayrou pendant sa campagne. Ils n’ont pas su observer qu’aujourd’hui, des hommes et des femmes sont prêts pour la première fois de leur vie, à rallier un parti politique, à suivre le mouvement démocrate, en bref, à entrer en politique comme on entre en religion. Pourquoi ? Parce qu’ils ont foi dans le "Projet d’espoir" porté par François Bayrou.

Alors finalement à ces politiques qui quittent le navire pensant sauvegarder leur place alors qu’ils n’auront au mieux qu’un strapontin, je leur dis : merci.

Merci d’aller voir ailleurs

Merci de laisser François Bayrou qui pourra ainsi impulser plus librement l’élan qu’il veut donner au Mouvement Démocrate.

Merci de laisser la place à de nouvelles personnes.

C’est le moment, maintenant, où la France a besoin de renouveau, a besoin de sang neuf, pour construire la société de demain sans le clivage qu’on connaît et pour mener le contre-pouvoir d’aujourd’hui.

Il ne faut pas laisser au seul Parti Socialiste le monopole du contre-pouvoir, d’autant plus que François Hollande a une nouvelle fois enclencher la machine à perdre, en empêchant les cadres du parti de s’exprimer à l’issue du second tour. C’est regrettable, car au lendemain de la défaite de Ségolène Royal, il est important de faire le bilan et d’indiquer aux français de gauche ce qui les attend.

Dominique Strauss-Kahn a très justement analysé la situation. Il a souligné que le PS n’avait pas fait sa révolution et il va falloir encore attendre ! Les français vont voter aux législatives pour des députés de gauche sans savoir très exactement quel mouvement ils iront rejoindre dans quelques mois.

Par conséquent, entre les errances du PS, et le ralliement des cadres UDF à l’UMP, ce dernier parti pourrait avoir la voie bien dégagée pour les législatives.

Il faut éviter ce piège que peut parfois tendre la démocratie. Il est important que les contre-pouvoirs puissent émerger (gauche, centre) sans quoi la démocratie est vide de sens. C’est pourquoi il sera important que le Mouvement Démocrate présente autant de députés que de circonscriptions. Il sera important que le PS fasse la même démarche. Il sera important d’aller voter aux législatives et d’éviter de donner au Président un pouvoir trop important.

 

 

 


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