Quand les lambertistes étaient trotskistes
par Jean Dugenêt
samedi 9 janvier 2021
Je vais parler de l'OCI (Organisation Communiste Internationaliste) à l'époque où c'était une organisation révolutionnaire en pleine croissance c’est-à-dire dans les années 60 et 70. Beaucoup de choses ont déjà été dites et j'ai moi-même déjà écrit à ce sujet notamment dans mon article : « Il n'y a plus de trotskistes en France ». Si je veux y revenir encore c'est bien évidemment pour en tirer des leçons pour le présent. Je vous invite pour commencer à regarder les trois affiches que j'ai choisies pour illustrer mon propos. La première affiche concerne un meeting international. Au moment où bien des courants politiques parlaient de nécessaires stratégies différentes pour les pays du tiers monde, pour les pays de l'Est sous domination du Kremlin, pour ceux de l'Ouest sous domination des empires impérialistes, les lambertistes tenaient un meeting qui n'était pas seulement international mais qui était internationaliste avec :
- Guillermo Lora leader révolutionnaire lors de la révolution bolivienne de 1952 ;
- Balazs Nagy qui participait au cercle Petöfi des étudiants de Budapest lors de la révolution des conseils de 1956 ;
- Les trotskistes français comme Pierre Lambert et Gérard Bloch qui avaient résisté à la fois au nazisme et au stalinisme sans jamais capituler.
C'était bien un meeting internationaliste car tous expliquaient que le combat en Argentine, en Hongrie ou en France était le même.
La deuxième affiche est assurément d'actualité. Elle aurait pu illustrer mon article précédent « Ni Dieu, ni César, ni tribun » où je critiquais la candidature de division de Jean-Luc Mélenchon. Pour l'actualiser, il suffirait d'écrire « Pour assurer maintenant la défaite de Macron : Candidat unique du PC, du PS et de LFI. Tout de suite ! »
La troisième affiche est en fait une première page du journal de l'AJS qui pose la question « Lénine aurait-il signé le programme commun ? ». Il s'agissait du programme commun du PC, du PS et des radicaux de gauche. La réponse est évidente : Non ! Lénine n'aurait jamais signé un programme de maintien de l'ordre bourgeois. De même, il ne signerait jamais le programme actuel de LFI qui, malgré son titre, promet des jours bien malheureux pour les travailleurs dans une France qui restera sous la tutelle par l'UE et devra protéger les capitalistes. Il ne signerait jamais un programme de Front Populaire. Et pourtant les lambertistes de l'époque réclamaient « tout de suite » un candidat unique pour le PCF et le PS de même que nous réclamons aujourd'hui un candidat unique pour PC, PS et LFI quel que soit son programme.
Il y a bien d'autres leçons à tirer de l'examen de ce que fut l'OCI à cette époque. Car cette organisation révolutionnaire a capitulé en 1981 devant le parti socialiste et son principal bilan est d'ailleurs d'avoir fourni une quantité de cadres au PS à commencer par Jean-Luc Mélenchon, qui fut le premier à changer de boutique dès 1977, mais qui fut suivi par Jospin, Cambadélis et toute la direction du syndicat étudiant : l'UNEF. Alors, il faut se demander comment cela a été possible. Comment une puissante organisation révolutionnaire a pu s'autodétruire pour le bénéfice des défenseurs de l'ordre bourgeois ?
Il faut d'abord apprécier la puissance de l'OCI à cette époque pour imaginer ce qu'elle aurait pu faire en 1981 et dans les années suivantes si elle avait conservé son orientation d'organisation trotskiste car l’AJS (Alliance des Jeunes pour le Socialisme) et l’OCI (Organisation Communiste Internationaliste) étaient en mesure de jouer un rôle de premier plan dans la lutte des classes au moment de l’élection de Mitterrand en 1981. L’OCI avait environ 5 000 vrais militants. Un militant de l’OCI était reconnu comme tel dans son milieu. Il était implanté dans un syndicat, payait une cotisation de l’ordre de 10% de son salaire. Il avait une activité politique régulière. Les lambertistes étaient la cible des puissants qui les craignaient. Ils étaient d’ailleurs blacklistés par les médias et souvent calomniés. Ils dirigeaient l’UNEF en milieu étudiant. Ils avaient une forte influence dans toute l’Education Nationale par le biais d’une tendance de la FEN. Ils avaient aussi des gros points d’appui dans d’autres syndicats principalement à FO mais aussi dans la CGT. Ils faisaient des rassemblements monstres notamment 8 000 jeunes au Bourget le 1er février 1969. Ils réunissaient des milliers de personnes dans des meetings sans que la presse n’en dise un seul mot. Cette organisation s’était construite en quelques décennies à partir de quelques dizaines de rescapés du trotskysme. Ils avaient dû pour cela combattre le stalinisme dans des conditions extrêmement difficiles. Les agressions physiques et les campagnes de calomnies et d’intimidations diverses étaient monnaie courante. Cela les avait amenés maintes fois à passer des compromis avec les réformistes du PS pour ne pas être seuls face aux staliniens. Ils votaient par exemple les rapports moraux des réformistes dans les syndicats de la FEN alors que cela était parfois contestable. C’était un délicat jeu d’équilibriste que de savoir passer des compromis sans tomber dans la compromission. Ils étaient à contre courant de la doxa journalistique qui diagnostiquait une disparition de la lutte des classes. Le 15 mars 1968, « Le Monde » titrait « Quand la France s’ennuie » et les organisations dîtes « d’extrême gauche » ne voyaient de salut que dans l’exotisme révolutionnaire. Seuls les luttes d’émancipation dans les pays du tiers monde et la guerre du Vietnam méritaient de retenir leur attention. Leur activité consistait pour l’essentiel à apporter leur soutien à ces luttes. Au même moment, quelques semaines avant les événements du mois de mai, envers et contre tous, les lambertistes créaient en milieu étudiant la FER (Fédération des Étudiants Révolutionnaires). Les événements de mai 1968 ont complètement confirmé qu’ils étaient les seuls à être dans le vrai.
Les lambertistes formaient donc un mouvement politique relativement puissant mais celui-ci avait des faiblesses. Son mode de fonctionnement interne était très bureaucratique. Pierre Lambert avait tout le pouvoir dans les mains. Du centralisme-démocratique, il avait principalement retenu le centralisme. Plusieurs exclusions bureaucratiques de militants qui devenaient trop encombrants pour Lambert avaient finalement étaient acceptées par tous alors que bien des militants étaient loin d'être convaincus de leur bienfondé, comme dans le cas de Balazs Nagy. Quand de bonnes raisons existaient, personne n’était amené à se demander s’il n’y avait pas aussi une responsabilité de Lambert. Ainsi Charles Berg fut exclu pour avoir « emprunté » du fric dans les caisses mais personne ne s’est demandé comment les méthodes de gestion à Lambert avaient permis que cela soit possible. Il est probable que des militants ont été exclus, avec certes de bonnes raisons, mais sans qu’ils aient la possibilité de corriger leur orientation alors qu’ils avaient fait la preuve de leur efficacité dans bien des actions militantes. Ce fut probablement le cas pour Boris Fraenkel exclu en 1966 pour avoir constitué « une clique sexualo-sectaire, courroie de transmission de l'idéologie décomposée du vieux monde ». Dès 1955, Lambert avait exclu un groupe, avec probablement des reproches justifiés, mais, Michel Lequenne, l’un des exclus rappelait, à juste titre, un texte de 1953 : " le centralisme démocratique bien compris ne cherche pas à isoler et à exclure la collaboration d’une minorité du parti, mais au contraire cherche à gagner les minorités à une collaboration et cherche constamment à réduire les frictions éventuelles avec les minorités. C’est précisément par un tel comportement qu’une organisation révolutionnaire démontre sa maturité et la conscience de ses responsabilités devant la classe ouvrière ". Rappelons-nous que Lénine avait conservé dans le parti bolchevik Kamenev et Zinoviev qui n’étaient pas d’accord pour lancer l’insurrection en octobre 1917 et l’avaient annoncé dans d’autres journaux que ceux du parti. Lambert a exclu des militants de l’OCI pour moins que ça et tout le monde l’a accepté. De manifestes erreurs de la direction de l’OCI n’étaient pas discutées comme par exemple le fait que la FER avait appelé a quitté les barricades dans la nuit du 10 mai 1968 comme si Lambert craignait que son propre rôle soit contesté. La responsabilité de Lambert dans ces déviances était essentielle mais toute l’organisation était concernée. Les meilleurs des dirigeants révolutionnaires comme Stéphane Just et Pierre Broué étaient, eux aussi, impliqués dans l’exclusion de Balazs Nagy par exemple. Il était finalement admis par tous qu’il ne fallait pas discuter dans ces cas. Les militants en venaient souvent à avoir une "foi religieuse" dans les dirigeants au lieu de penser par eux-mêmes et de dire bien fort ce qu'ils pensaient. D'autres, exclus plus tard diront :
"C'est notre lourde faute à nous de n'avoir pas réagi et dit tout haut ce que nous pensions. L'atmosphère était, (et est toujours au sein de ce parti) celle de la dissimulation, du clair-obscur et de l'opacité".
Une autre dérive grave de l'OCI fut certainement le recrutement massif de permanents dans la dernière décennie, avant l'élection de Mitterrand. Il n’était pas sain qu’il y ait eu sans doute près d’une centaine de professionnels dans l’OCI elle-même ou dans des syndicats. Ceux-ci étaient entièrement dépendants de Lambert. J’ai vu ainsi des permanents envoyer des militants s’exposer à la répression patronale dans leur entreprise. Les mêmes permanents-dirigeants étaient capables d’expliquer par la suite qu’il fallait exclure d’une cellule un militant qui s’était retrouvé au chômage puisqu’il était devenu une source de démoralisation pour les autres. Un dirigeant révolutionnaire devrait au contraire prendre la mesure des risques encourus et protéger les militants mais cela échappe assez vite à des permanents qui ne risquent rien. Dans le même ordre d’idée les étudiants révolutionnaires devraient avoir l’obligation d’être reçus à leurs examens. L'OCI a sacrifié beaucoup de militants. Bref l’OCI était une organisation qui affichait pour l’essentiel une ligne révolutionnaire correcte mais le « ver était dans le fruit ». Il y avait de ce point de vue une certaine similitude avec des partis de la IIème internationale à la veille de la guerre 1914-18.
L'OCI restait cependant une organisation révolutionnaire parce que l'orientation de Lambert restait celle du Programme de transition. Mais, si Lambert déviait de cette route qui pourrait, avec ce mode de fonctionnement bureaucratique, redresser la barre ?
Dans les années qui ont précédé 1981, les déviances sont devenues beaucoup plus graves. Une étrange symbiose est apparue entre certains pans de l’OCI et le PS au moment où, avec le programme commun, l’alliance entre le PS et le PCF ne devait se faire, du point de vue de François Mitterrand et de ses amis, qu’à la condition que le PS soit plus puissant que le PCF. Cette obscure symbiose va grandement aider le PS à prendre ainsi un point d’appui face au PCF dans le milieu étudiant d'où il était absent. Le PS va en effet s’accaparer, à peu de frais, la direction de l’UNEF. Les mœurs des dirigeants lambertistes en milieu étudiant connurent alors une profonde mutation. Dans les élections au CROUS le bourrage d’urnes — pratique complètement étrangère aux trotskystes — devînt une pratique admise pour « battre les staliniens ». Après avoir gagné la direction de l’UNEF en faisant campagne contre la politique de participation des syndicats aux instances de gestion des universités, les élus de l’UNEF investirent les structures participatives. Le comble sera une pratique de financement de l’OCI bien étrange. Les cadres demandèrent aux militants de se faire octroyer une aide personnelle auprès du service social dont ils dépendaient pour la verser à l’OCI. Une militante protestera en écrivant « Un comble ! Poussant l’absurde à l’excès, j’ai proposé pour la bonne cause, la prostitution ou la quête dans les églises. » (Lettre citée par Pierre Salvaing dans « Ce que je sais de ce que fut l’OCI », document accessible sur le web). Ces mœurs n’ont rien à voir avec le trotskysme.
Ce n’est qu’en 1986 que les dirigeants de l’UNEF sont passés avec armes et bagages au PS mais dès 1980 le secteur étudiant échappait à l’OCI en tant qu’organisation trotskyste. Les dirigeants de l’UNEF avaient déjà un pied dans le PS. Ils y apprenaient la politique à la mode Mitterrand : ruse, manigance, complot, trahison, manipulation, double langage… Tous ces "talents" leur ont été utiles pour devenir des taupes, à l'intérieur de l'OCI, de la social-démocratie. Le vaillant combat mené pour conquérir la direction de l’UNEF, notamment lors du congrès d’Orléans en 1970, aura été vain.
Le basculement vers la capitulation devant le PS s’opère quand les lambertistes appellent à voter pour François Mitterrand dès le premier tour aux présidentielles de 1981 alors qu’il y avait aussi un candidat du PCF. Le fait de choisir entre social-démocratie et stalinisme est évidemment contraire à la politique de Trotsky qui considérait que les IIème et IIème internationales étaient définitivement passées du côté de l’ordre bourgeois. Aucune considération sur des circonstances particulières ne peut justifier cet écart par rapport au programme des trotskistes. Il faut rappeler ce que peuvent être les positions d’une organisation trotskiste pour ce type d’élection. Il y en a deux : soit elle présente un candidat, soit elle se prononce pour un candidat unique des organisations ouvrières. Dans les conditions particulières de 1981 où, d’une part il y avait une division dans les rangs des capitalistes entre les partisans de Jacques Chirac et ceux de Valéry Giscard d’Estaing et, d’autre part l’OCI était devenue une organisation puissante, il est clair que les trotskistes devaient présenter un candidat et ainsi ne laisser planer aucun doute sur ce qu’est la politique d’un gouvernement de Front Populaire. Au contraire, en 1981, les lambertistes ont mis leur drapeau et leur politique dans leur poche. Il n’était plus question de critiquer François Mitterrand. Ils ne diront pas un mot de son passé de pétainiste et de bourreau des nationalistes algériens. Ils ont oublié les belles formules de Léon Trotski : « La vérité est toujours révolutionnaire (…) Dire la vérité sur la bureaucratie réformiste, c’est l’écraser dans la conscience des masses. » Avec un pareil soutien, bien des militants vont se dire que, quant à soutenir ainsi le PS, il serait sans doute aussi bien d’y entrer. Dans les années qui vont suivre, Pierre Lambert va ainsi faire cadeau de toute une flopée de cadres au PS. Il se livre alors à un sabotage de l’organisation trotskyste. Il va d’ailleurs exclure les militants les plus conscients, comme Stéphane Just. Il se fera aider dans cette besogne par Jean Christophe Cambadélis qui n’était déjà plus à cette époque qu’une taupe du PS dans l’OCI. Les lambertistes vont dès lors contribuer à semer des illusions au lieu de les combattre et principalement l’illusion qu’à elle seule l’élection de François Mitterrand allait apporter des solutions pour les travailleurs. Cela s’est mis en place insidieusement. Avant l’élection, l’OCI avait commencé à expliquer qu’un gouvernement PC/PS serait obligatoirement le dernier gouvernement de la Vème république. Certes, l'OCI maintenait qu'un tel gouvernement serait un gouvernement de front populaire mais n’aurait-il pas tout de même une vertu révolutionnaire puisqu’il devait inévitablement ouvrir une crise de régime ?
Certes, il était juste d’appeler à voter pour François Mitterrand au 2ème tour afin de battre Giscard d’Estaing, le candidat des capitalistes. Mais c’était la seule raison de ce choix et une véritable avant-garde aurait dû exprimer toute sa méfiance en montrant bien que le combat pour un gouvernement des travailleurs n’était en rien assimilable à la promotion d’un tel candidat comme président de la république. Le vieux mot d’ordre traditionnel adressé aux dirigeants traîtres : « Rompez avec la bourgeoisie ! » devait se traduire par : « Pas d’alliance avec les Radicaux de Gauche ! Pas de ministres à la solde des capitalistes ! » L’OCI a fourni un service d’ordre au PS pour encadrer les manifestations d’enthousiasme qui ont accueilli la victoire de François Mitterrand. Au lieu de pallier ainsi aux insuffisances du PS, une avant garde aurait dû émettre des mises en garde et des appels à la vigilance contre les trahisons. Au moment où François Mitterrand et les socialistes appelaient la population à rentrer sagement dans ses foyers, il fallait dire que le maintien de la mobilisation populaire était indispensable pour exiger que les élus mettent en œuvre immédiatement leur programme notamment la 90e des 110 propositions des socialistes : « Un grand service public, unifié et laïque de l’éducation nationale sera constitué ». Il fallait exiger que la loi soit votée immédiatement après les législatives afin d’être opérationnelle dès la rentrée scolaire de septembre 1981 ou, au plus tard, à celle de 1982. Il fallait dire que sa mise en œuvre devra être saluée et appuyée par une grande manifestation populaire convoquée par tous les syndicats à Paris. Voilà notamment ce qu’auraient dû être les thèmes de propagande d’une avant-garde qui lutte pour un véritable gouvernement des travailleurs. Ajoutons que, dès que les plans de licenciements dans la sidérurgie ont été annoncés, une véritable avant-garde aurait dû lancer les mots d’ordre : « Tous à l’Elysée ! », « A bas les traîtres ! », « Le pouvoir aux travailleurs ! », « Grève générale pour l’interdiction des licenciements ! » Les lambertistes ont une grande part de responsabilité dans les mesures catastrophiques prises par les gouvernements de Mitterrand contre les travailleurs (Voir mon livre : « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon »).
Ce retour sur le passé permet de comprendre les évènements que nous avons vécus mais il permet surtout de voir ce qu'il faut faire et surtout ce qu'il ne faut pas faire. Nous voyons comment une organisation peut se bureaucratiser. Il faut bien sûr s'y opposer mais nous voyons aussi que cela est lié à l'attitude que doivent avoir les militants du mouvement ouvrier dans leurs organisations. Les leçons à tirer concernent d'ailleurs bien tout le mouvement ouvrier et non pas seulement les militants révolutionnaires. J'en ai déjà parlé dans mon précédent article en critiquant les militants de LFI qui ne semblent penser par eux-mêmes que lorsqu'ils claquent la porte. J'ai en effet parlé des renégats qui sont fidèles au chef et au parti. Ils suivent toujours la politique des chefs quitte pour cela à renier leurs idées. Il y a bien eu des dérives de ce type à l'intérieur de l'OCI alors que cette organisation restait cependant révolutionnaire parce que les dirigeants restaient sur la ligne du programme de transition : le programme de Trotsky. Mais, en 1981, quand Lambert a changé d'orientation, il n'y avait plus aucun ressort à l’intérieur de l'organisation pour qu'il soit possible de redresser la ligne en s'opposant à lui.
J'espère que ces leçons profiteront au plus grand nombre des militants du mouvement ouvrier.