Que faire avec ce président ?

par moderatus
mercredi 12 avril 2023

Mal élu, par défaut, mal aimé, une politique contraire à ce que veulent les Français dans nombre de domaines, retraites, immigration, justice, sécurité, école, santé publique. Une population qui n'a plus confiance dans l'exécutif, qui a la sensation d'être incomprise, méprisée par des champions des tableaux Excel, citoyens qui comme disait le député Renaissance Legendre sont gouvernés par des politiques « trop subtils et intelligents ». Un peuple qui n'est jamais consulté, et une assemblée élue sans une once de proportionnelle, ce qui fait que notre démocratie représentative n'a de représentative que le nom.

Les Français sont fatigués, pessimistes, furieux, tout fout le camp. L'avenir est incertain pour eux et pire ils en sont persuadés, pour leurs enfants. Quelles seraient pour essayer de s'en sortir les éventualités envisageables concernant cette présidence bancale ?

 

Le garder 

Constitutionnellement, on est tenu de le garder encore 4 ans.

Un président même élu dans des conditions particulières doit être reconnu par l'ensemble de la population.

Alors une interrogation s'impose, la France peut-elle supporter une rue en effervescence permanente, un rejet des politiques, et un ressentiment grandissant contre l’exécutif. Même notre diplomatie est déplorable, on fâche ou on insupporte nos interlocuteurs.

La population acceptera-t-elle sans sourciller de suivre un guide dont elle partage de moins en moins de directives et d’ orientations et qui en prime l’a trop longtemps ignorée, voire méprisée. Si il l’oublie, l’opposition opportuniste se chargera de le lui rappeler.

 

Une cohabitation

Comment et pourquoi pourrait-elle se produire ?

Une majorité relative qui bloque ses actions, un pays devenu ingouvernable, aucune réforme possible, cela insupporte ce président prétendu Jupitérien. Des motions de censure l’obligeraient à composer, mais qui le conduiraient sûrement à tenter un coup de poker comme l'avait fait De Gaulle ou Chirac, à savoir, dissoudre l'Assemblé Nationale en espérant avoir une majorité confortable, représentant le parti de l'ordre face à des oppositions extrémistes et ressortirait encore une fois l'épouvantail du chaos. Il brandirait la menace « moi ou le chaos, alors que l'on a en vérité lui et le chaos.

 

Le remplacer avant la fin de son mandat

Par une révolution populaire ?

Cela paraît impossible, les Français étant très attachés à l'état de droit et la démocratie et craintifs devant ces solutions hasardeuses.

Ce ne sont pas des ultra gauchistes, bobos en culotte noire qui en brûlant des poubelles, vont obliger Macron à jouer un remake de la « la fuite de Varennes » de Louis XVI.

On suppute devant la gravité de la situation actuelle des scénarios possibles quoique difficiles à réaliser, mais la seule certitude, c'est que si rien n'est fait, la France sera dans 4 ans en route pour devenir à brève échéance un pays du tiers monde, perdant du même coup tous les attributs qui en faisaient une nation puissante et exemplaire !

Facteur aggravant, on ne voit poindre aucun « sauveur » providentiel susceptible à court et moyen termes de sortir le pays de l’ornière !

La France est dans le tumulte et la détresse et notre président actuel est absent, il voyage. Les pays africains, la Chine, et maintenant les Pays-Bas, où il a été accueilli par des banderoles sur lesquelles était écrit en anglais « Président de la violence et de l’hypocrisie » alors qu'il devrait surtout dans cette période troublée se consacrer totalement au pays qu'il est censé gouverner, la France.

Son désir d'une Europe fédérale est-il plus fort que son devoir et son amour pour son pays ?

Quand il parle de souverainisme, c'est de souverainisme Européen. La France est-elle trop petite pour ses ambitions ?

Si c'est le cas, il faut qu'il se résolve à dissoudre l'assemblée et confier à quelqu'un d'autre les rênes du pays, car sa popularité et sa crédibilité atteignent la cote d'alerte. Le vendredi 7 avril, selon le baromètre Yougov pour le Huffington Post,le chef de l’État ne recueille que 22% d'opinions positives.

De Gaulle disait : « L'ambition individuelle est une passion enfantine. »

Et l'ecclésiaste confirme : « Malheur au pays dont le prince est un enfant. »


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