Qui veut perdre des Fillon(s) ?
par olivier cabanel
jeudi 2 février 2017
Le chevalier blanc de LR sombre dans la théorie du complot, affirmant, sans répondre aux critiques, on veut m’abattre et assurant qu’il a le cuir solide...
Mais plus les investigateurs creusent, plus ils trouvent, et on n’est pas loin d’atteindre le million concernant les sommes gagnées suite aux emplois supposés fictifs de la famille du candidat présidentiel.
En effet, s’il faut en croire le « canard enchaîné », les sommes concernant François Fillon sont sur le point d’atteindre le million.
En effet, il faut oublier aujourd’hui les 600 000 euros, puisque selon le « Canard Enchaîné », la somme serait sur le point d’atteindre le million d’euros, ce qui correspond, pour un travailleur lambda à 53 années de travail pour gagner pareille somme. lien
On peut aussi être encore plus perplexe, s’il faut en croire Me Lévy, l’avocat maladroit de François Fillon, car cet homme révèle que le député n’avait pas de permanence dans son département, et que cette « permanence » se trouvait donc au domicile du candidat LR. lien
Quant à Pénélope, elle n’aura cessé de répéter à qui voulait l’entendre : « moi je suis une femme au foyer, je ne m’occupe pas des affaires politiques de mon mari », même si les vidéos où on pouvait l’entendre ont étrangement disparu des réseaux sociaux. lien
On découvre aussi que son époux a salarié deux de ses enfants en justifiant qu’ils avaient une formation de juristes, alors qu’en réalité, ils n’étaient qu’étudiants... et ils n’ont obtenu leur nomination bien après l’emploi offert par leur père.
Par la même occasion, on découvre que celui qui se disait pour l’égalité homme/femme avait salarié son fils 4846 euros brut, et seulement 3773 euros brut pour sa fille.
Finalement, Marie Fillon aura touché 57 084 euros brut pour 15 mois en tant que supposé attaché parlementaire, et Charles, le fils, aura perçu 26 651 € brut pour 6 mois d’occupation en tant qu’éventuel attaché parlementaire.
Les enquêteurs cherchent maintenant à trouver des traces de ces emplois d’attachés...et René Dosière, très troublé, affirme : « on constate qu’il y a beaucoup d’argent, je suppose que ça correspond à beaucoup de travail et donc beaucoup de justificatifs que les intéressés vont pouvoir fournir à la justice et on saura exactement ce qu’il en est ». lien
Interrogé sur cette scabreuse situation, l’entourage de Fillon assure qu’il s’agit de sa part d’une simple « imprécision de langage » et qu’il voulait seulement dire qu’ils sont avocats à l’heure actuelle, et non qu’ils l’étaient à l’époque. lien
Les deux étudiants étaient donc salariés 84000 euros brut comme assistants parlementaires entre 2005 et 2007, alors que leur père était sénateur de la Sarthe. lien
En attendant les enquêteurs n’ont trouvé aucune preuve matérielle du travail de Pénélope Fillon à l’assemblée, et dans les rangs LR, « parlementaires, élus, anciens et futurs ministres ne pensent pas uniquement au sort du candidat Fillon, mais à leur propre avenir, et à celui de la droite », ainsi que l’affirme Guillaume Tabard dans les colonnes du « Figaro », (lien) alors que Jean-Michel Servant, rédacteur adjoint du « Midi Libre », va plus loin écrivant : « sa chute parait désormais inévitable. à droite, l’hallali va bientôt commencer ». lien
Coup de poignard final, ce soir, sur France 2, le téléspectateur pourra découvrir l’interview de Pénélope qui affirmera "je n'ai jamais été l'assistante parlementaire de mon mari".(tourné en mai 2007).
Mais qui pourrait avoir envie de prendre la place d’un candidat qui se disait intègre, qui demandait aux français de se préparer à se serrer un peu plus la ceinture, et qui assurait vouloir supprimer 500 000 postes de fonctionnaires, tout en augmentant le temps de travail sans rémunération supplémentaires, et qui s’attaquait à l'institution "la vieille sécurité sociale" ?
En haut lieu, on assure qu’il n’est pas question d’avoir un « plan B »...
Juppé a déjà fait savoir qu’il n’en serait pas, alors que pour une grande majorité de son camp, c’est le seul qui pourrait gagner.
Sarközi pourrait être tenté, mais revenir par la fenêtre après avoir été éjecté par la porte n’est pas une situation très emballante pour l’ex-président.
Ne parlons pas de Copé, privé de toute crédibilité, suite à son score aux primaires de la droite, et à ses ennuis juridiques récents.
François Baroin, tout comme Xavier Bertrand, sont en embuscade, même si ce dernier affirme qu’il n’y a pas de plan B, et qu’il y aurait seulement un plan F... lien
Il reste le plantureux sénateur Gérard Larcher, mais pour une élection à laquelle le peuple cherche de nouveaux visages, porté par la volonté visible de « sortir les sortants » est-ce bien raisonnable ?
Un sondage récent, mais il faut les prendre, on le sait, avec la plus grande prudence, donne aujourd'hui Fillon perdant au premier tour de la présidentielle. lien
Malgré la posture vindicative du candidat LR, le doute commence à s’installer dans son camp, et Georges Fenec, député LR du Rhône, proche de Sarközi, appelle au retrait de Fillon. lien
Idem pour Philippe Gosselin, député LR lui aussi, qui, avec quelques autres, appelle Alain Juppé à réfléchir, voire à se tenir prêt. lien
Finalement cette campagne présidentielle ressemble de plus en plus à un gros « chamboule tout »...Juppé dégommé, Sarközi battu, Valls sorti, Hollande forfait, et Fillon qui vacille...
D’ici que Macron connaisse quelques soucis, il ne restera plus grand monde pour le mois de mai.
En effet, l’homme qui se dit « ne de gauche, ni de droite » vient de se voir signifier le paiement de l’ISF, accusé par le fisc d’avoir sous estimé son patrimoine. lien
Christiane Taubira, silencieuse jusqu’à présent, affirme : « Macron n’est qu’un pur produit du système ». lien
De là à ce qu’elle rentre dans la course, il n’y a qu’un pas... en quelques semaines, elle a récolté en novembre 2016 quelques dizaines de milliers de soutiens, et avait affirmé qu’elle ne se présenterait pas contre Hollande... lien
Quant à la candidate du FN, accusée elle aussi d’emplois fictifs concernant une vingtaine de ses collaborateurs, elle est condamnée par l’office européen de lutte antifraude, à rembourser plus de 340 000 euros au Parlement Européen. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « Balaie là ou tu veux tomber »...
L’image illustrant l’article vient de topsy.one
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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