Révolte en Eure et Loir !
par CHALOT
vendredi 13 mai 2016
Certains maires déplorent le peu de participation de la population aux réunions de quartiers.
D’autres regrettent que les conseils municipaux ouverts à la population soient désertés par les habitants même quand la parole est donnée à la fin de la séance !
On entend ça et là des élus parler d’une crise de la citoyenneté !?
Qu’en est-il exactement ?
Quand les hommes et les femmes d’un village ou d’une ville se sentent concernés ils se déplacent en masse pour exprimer leur colère.
C’est ce qui s’est passé le 26 avril 2016 quand 150 habitants de quatre petites communes se sont réunis dans la salle des fêtes de Pontgouin en Eure et Loir.
Ces habitants n’acceptent pas que 15 routes soient menacées d’abandon par le Conseil Départemental.
Le département n’a plus d’argent donc tant pis, il s’en prend aux services publics et d’abord aux routes.
Comme le rapporte une infirmière libérale dans un article de la Tribune des travailleurs :
« Un détour de 5 kilomètres, c’est des dépenses, mais surtout du temps en plus pour se rendre chez les patients. On ne pourra plus aller chaque jour dans tous les hameaux. »
Des écoles qui ferment, des bureaux de poste qui sont supprimées et aujourd’hui ce sont des routes déclassées ou même fermées.
La mobilisation des familles ne faiblit pas.
« Les habitants de Fleur-Fontaine sont arrivés à soixante-dix au rendez-vous avec le conseil municipal et ont obtenu le maintien de leur route. »
La France se mobilise contre les élites, pour la défense des services publics.
Les élus, les agents de l’équipement dont le nombre va diminuer au nom de la rentabilité et les habitants ne sont pas responsables des coupes budgétaires imposés par le gouvernement aux ordres de l’Union Européenne !
Il faut résister, ces habitants résistent et ils ont raison.
Quand ceux d’en bas se mobiliseront, se rassembleront et feront exploser leur colère, il faudra que ceux d’en haut qui tirent toutes les ficelles et qui sortent contre la démocratie leur 49-3 soient chassés.
Les femmes et les hommes de ce pays ne veulent plus de cette politique libérale portée par la droite, l’extrême droite ou par la fausse gauche.
Ils aspirent à un vrai changement !
Jean-François Chalot