Sarko fait pschitt à la télé
par Peachy Carnehan
vendredi 6 février 2009
Un long monologue sur le ton du "moi, je, moi, je" avec des journalistes qui l’accompagnent par des relances très ouvertes. Jeudi soir, Sarko a joué sur du velours. Face à lui, la contradiction était... nulle.
Un long monologue sur le ton du "moi, je, moi, je" avec des journalistes qui l’accompagnent par des relances très ouvertes. Jeudi soir, Sarko a joué sur du velours. Face à lui, la contradiction était... nulle.
Tout est donc devenu possible face à Laurence Ferrari, David Pujadas, Alain Duhamel et le type de M6 dont on ne citera pas le nom par égard pour sa famille.
Pour passer l’épreuve des caméras et continuer le sempiternel Sarkoshow, il fallait donc se défiler. Faire Pchitt ! Au risque de ne pas être à la hauteur et d’attiser le feu de la révolte qui gronde.
BLA, BLA, BLA...
Barack Obama plafonne les revenus des patrons ? Une folie, ma bonne dame de TF1 ! Passons à autre chose.
Une solution alors Monsieur le président ? Oui, facile, il suffit de "baisser la première tranche de l’impôt sur le revenu". Et puis on pourrait développer un peu les chèques emplois services "quelques heures par-ci, quelques heures par-là..."
En tout cas on n’augmentera pas le salaire minimum, "parce qu’il n’y a que 17% des gens au SMIC".
Alors ? Alors... on supprimera encore des impôts. "La taxe professionnelle, par exemple". Elle sera liquidée aussi sommairement que le service public. Les Français doivent comprendre qu’il est plus important de payer moins d’impôts que d’avoir un travail stable et un système de santé performant. Bonne année 2009, sans santé et sans argent. Hein !
BARATIN IMPRODUCTIF
Les très nombreux commentaires colériques déposés sur internet ; les mails enflammés qui circulent au quotidien d’un blog à l’autre, d’une rédaction à l’autre ; les rages dont on nous fait part tous les jours ; tout celà nous devrions l’envoyer en courrier recommandé à Nicolas Sarkozy. Pour qu’il prenne la pleine mesure de la situation, et qu’il abandonne sa stratégie délirante de réformes néolibérales.
Un instant, un instant seulement, Sarko a semblé lucide dans son show de ce soir. Lorsqu’il a - humblement - reconnu que les gens auraient parfois le droit de se révolter. "Je le comprendrais", a-t-il dit.
Soit. Qu’il agisse vite maintenant, avant d’être confronté à la catastrophe qui lui pend au nez. Et il peut même se permettre de le faire avec panache, puisqu’il n’a plus rien à perdre. Lui qui est maintenant assis sur un champ de ruines idéologiques.
Peachy Carnehan & Hubdesup
Nordenstar.com