Sarkozy se prend pour un personnage cornélien : sacrifier sa vie, mourir par devoir pour la France !

par menou69
mercredi 6 mars 2013

L’ancien président de la République affirme, dans "Valeurs Actuelles", en kiosque demain jeudi, qu’il ne veut pas revenir en politique mais qu’il pourrait être "obligé d’y aller" pour "la France" à cause de la gravité de la situation laissé par les socialistes.

C'est en victime du devoir qu'il se sacrifiera sur l'autel de la politique selon ses propos : "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : "avez-vous envie ?" mais "aurez-vous le choix ?" (...) Dans ce cas, je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j’emmène ma fille à l’école, et je fais des conférences partout dans le monde. Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d’y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu’il s’agit de la France", Comme c'est beau c'est du "Pierre Corneille" : le sacrifice du héros pour sa Patrie au nom du devoir !

Mais en même temps, Nicolas Sarkozy lance un pavé dans la mare du monde politique auquel il a appartenu pendant 38 ans en déclarant selon "Valeurs Actuelles" qu"il n'a "pas envie d'avoir à faire au monde politique qui (lui) procure un ennui mortel". Un monde qu'il a choisi en entrant à l'Institut d'études politiques de Paris section " Pol.Eco.Soc." et en s'inscrivant inscrit dès son arrivée comme membre de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP). Nicolas Sarkozy a adhéré à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974. Ne l'aurait-il pas quitté plutôt ce monde s'il s'était vraiment ennuyé mortellement ?

Comment peut-on le croire quand tout le peuple français l'a vu être à l'aise et heureux comme un poisson dans l'eau dans ce milieu politique. La preuve c'est qu'il en redemande en recevant régulièrement dans ses bureaux sis au 77 de la rue de Miromesnil dans le VIIIe arrondissement de Paris des personnalités économiques et internationales. Notamment il a rencontré, dans ce même bureau, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev qui était en visite officielle à Paris, le président ivoirien Alassane Ouattara, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy ou le Premier ministre britannique David Cameron. De plus Il a étudié et continue d'étudier avec attention les notes sur la situation économique, sociale et internationale que lui font parvenir ses anciens conseillers élyséens. "Il a en main toutes les statistiques sur la sécurité, le chômage, bien avant de les trouver dans les journaux du matin", rapporte l'un de ses visiteurs réguliers !

Je pense que tous ceux qui l'ont entouré pendant ses cinq années, ministres, députés UMP, doivent être très choqués d'apprendre qu'il s'est ennuyé "mortellement" en leur compagnie !

Puis il a ajouté selon d’autres propos rapportés dans l’article : "Et puis, regardez comment j’ai été traité ! Lorsqu’on m’a convoqué pour treize heures d’interrogatoires, à propos de l’affaire Bettencourt (...) Sans compter la manière dont ils ont traité ma femme. Interdite de chanter pendant cinq ans". Le revoilà dans sa posture préférée celle de victime, tout le monde lui veut du mal, tout le monde est contre lui, seul contre tous ! La théorie du complot contre lui est intrinsèque à sa personnalité.

S'il est convoqué par la justice, c'est uniquement du fait de sa responsabilité. A vouloir magouiller afin d'obtenir ce qu'il veut débouche immanquablement devant les juges dans une démocratie. Quant à sa femme Carla quand elle a choisi d'épouser un président de la République elle savait en connaissance de cause qu'elle devait renoncer à sa carrière de chanteuse. Mais selon Nicolas Sarkozy elle est, elle aussi, une victime du peuple français !

Ensuite il tape sur les socialistes : « Et puis quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l’état où les socialistes la laisseront. Tu crois que je ne sais pas que je vais mourir ? Donc franchement est-ce que j’ai envie de revenir ? Non », a-t-il affirmé aux journalistes du journal de droite "Valeurs Actuelles".

Je vous le dis il se prend pour un héros de "Pierre Corneille". Mais qu'est-ce un héros cornélien ?

Le héros cornélien est la proie d'un conflit intérieur, il est pris dans la tourmente d'un choix difficile et douloureux entre ses sentiments (l'amour, généralement) et un sens aigu du devoir, de l'honneur, dû au nom qu'il porte, ou à la charge politique qu'il détient.

C'est un être "à part", qui ne plie pas devant les exigences devant lesquelles l'homme "moyen" plierait facilement, il recherche la considération des autres autant que l'estime de soi. Et tous ses efforts, dans la pièce, tendent à atteindre ce but.

Nicolas Sarkozy qui veut se mettre dans la peau d'un héros de cet acabit déclare : " Je me sacrifierais pour la France jusqu'à en mourir, sans désir de revanche envers mes adversaires, juste par devoir". N'est-ce pas beau ? N'est-ce pas cornélien ?

Interrogé sur BFMTV sur cette posture cornélienne, François Fillon a répondu "On a perdu les élections présidentielle et législative, on est tous sur la même ligne, car il faut repenser le projet politique.

On ne va pas dire aux Français qu'on revient avec le même projet que celui qui nous a fait perdre. Ce n'est pas un casting le sujet aujourd'hui. » Et François Fillon d'enfoncer le clou : « Celui qui sera le mieux à même de porter ce projet, naturellement c'est celui qu'il faudra choisir". (Voir Vidéo).
 
 
Voilà qui est dit et bien dit !

 

Sources : Wikipédia, Le Point, Le Point,


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