Terra Nova n’aime pas les Français autochtones

par Catherine Segurane
lundi 5 septembre 2011

Olivier Ferrand, président du think tank Terra Nova, a exprimé sans fard son antipathie pour le peuple français autochtone alors qu'il était l’invité d’Alain Finkielkraut dans Répliques le 3 septembre. Pour lui, "L'identité de la France n'est plus celle des autochtones", et c'est très bien ainsi.

Est-ce un dérapage ? Nous ne le pensons pas. Président-fondateur de Terra Nova, Olivier Ferrand ne se situe pas aux marges de ce think-tank. Il en exprime la vraie doctrine.

Une occasion d'analyser en profondeur la nature de cet inquiétant OVNI politique, classé à gauche mais financé, d'après Wikipédia, par les grands du CAC 40 et par une officine d'influence américaine.

Il peut se vanter d'avoir fait le buzz. La vidéo de l'émission fut mise en ligne, dès le 3 septembre en fin d'après-midi, sur Fdesouche.com. Puis, presque simultanément, sur Agoravox TV, où elle est accompagnée d'un article d'analyse signé Astrid. Comme souvent quand un document risque la censure, la vidéo a été mise à l'abri sur RuTube, le YouTube russe. He oui ! Aller chercher la liberté d'expression en Russie : on en est là ! 

Pour Astrid, sur Agoravox TV, Ferrand "nous livre la vision de la France et sans doute celle du PS". Elle poursuit :

"Selon lui, "l’identité de la France n’est plus celles des autochtones". Il faut faire accepter aux Français blancs et vieillissants que la France n’est plus blanche, plus catholique ou judéo-chrétienne, qu’elle doit intégrer l’islam, et construire des mosquées.

"Les choses évoluent dans le bon sens", affirme-t-il. Ferrand se réjouit que l’islam se développe dans notre pays et que le débat ne porte plus, comme il y a dix ans, sur le voile, mais sur le hijab, plus sur les mosquées, mais sur la taille des minarets. On progresse.

Le rôle de la gauche n’est pas d’abonder dans le sens du peuple qui rejetterait cette évolution, par peur, par crispation, mais de lui dire qu’il a tort, et l’amener à accepter l’évolution inéluctable - et même désirable - de son pays."

Astrid poursuit en nous montrant des vidéos de Martine Aubry allant dans le même sens.

Nous approfondirons l'analyse, car les choses sont encore plus graves que cela.

Certes, les connexions de Terra Nova avec le PS sont avérées, puisque notre "think tank" était représenté aux universités d'été du PS qui se sont déroulées du 26 au 28 août à La Rochelle.

Mais ses connexions à droite ne sont pas moindres. Wikipedia nous donne une liste de mécènes qui ont contribué au financement de Terra Nova. Que du beau linge : Microsoft ; Areva ; Total ; Cap Gemini ; EADS ; SAP AG ; Acticall ; BPI ; German Marshall Fund of the United States ; Euro RSCG C&O ; La Caisse des Dépôts et des Consignations ; HH Développement ; RTE.

Bref : vous pouvez voter à droite, vous pouvez voter à gauche : de toutes façons, vous serez mangé à la sauce Terra Nova. 

De toutes façons, la démocratie de Papa, c'est ringard, c'est de la vieille France autochtone crispée. Terra Nova s'était d'ailleurs déjà illustrée par une proposition, ouvertement destinée à écarter Marine Le Pen, proposition consistant à remplacer le vote à la Présidentielle par un système de notation des candidats.

Arrêtons nous sur l'un des mécènes ayant, d'après Wikipédia, contribué au financement de Terra Nova. Il s'agit du German Marshall Fund, qui a lui-même sa fiche sur l'enclyclopédie en ligne. Il y est décrit ainsi :

"Le German Marshall Fund of the United States est une institution américaine de politique publique qui vise à promouvoir les relations transatlantiques, par le biais d'un important réseau d'experts et de financement de projets."

De l'argent et un important réseau d'experts qui communiquent entre eux : tout le portrait de Terra Nova. Celle-ci, toujours d'après Wikipédia "s'appuie sur un réseau d'environ mille experts, issus de la fonction publique, du monde de l'entreprise et du réseau associatif. La fondation Terra Nova a aussi des antennes locales, notamment Terra Nova Sciences Po." 

Terra Nova séduit plein de beau linge. Voici, sans exhaustivité, quelques noms, provenant toujours de Wikipedia : Michel Rocard, Daniel Cohn-Bendit, Bertrand Delanoë, d'autres encore, tous bien introduit dans les médias, les universités, l'administration.

Voyons maintenant qui Terra Nova n'aime pas.

Elle n'aime pas la population française autochtone, nous venons de le voir.

Elle n'aime pas les vieux et trouve trop élevé le montant des retraites.

Elle n'aime pas les prolos, suspects de sympathies pour le Front National, et propose à la gauche de s'appuyer plutôt sur les jeunes, les femmes, les immigrés, les minorités en tous genres.

Elle n'aime pas ceux qui ont un emploi stable et tend à opposer, au sein des classes populaires, les "insiders" aux "outsiders", ces derniers ayant sa préférence. Les insiders, c'est à dire les salariés qui ne sont pas encore entièrement précarisés, sont réputés faire le malheur de ceux qui sont dehors.


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