Un Valls à 15.000 Roms

par Gérard Luçon
lundi 10 décembre 2012

Pour une fois que le ministre de l’intérieur prend une décision intelligente, il me semble important de le souligner !

Sur l’air de la Valse à Mille Francs …

Un’ Valls à 15.000 Roms

Non d’un petit bonhomme

300 par tête de Rom

Ça coûte un’ grosse somme

Pour revoir tous ces Roms

Par chez nous en Automne

….

Au fil des siècles le peuple français, et souvent grâce à ses dirigeants, a fait preuve de soumission, voire de lâcheté envers les puissants et de mépris, voire pire envers les faibles. Il fallait du pain et des jeux au temps des romains, nous avons gardé cela en sachant que pour animer les jeux il faut des victimes.

Les plus connus de ces victimes, et qui semblent se complaire dans leur statut de victime éternelle, sont les juifs. Ce n’est pas pour rien que leur mur s’appelle « le mur des lamentations » ! Expulsés de la partie Est de la France en 1182, massacrés en partie à leur retour en 1250, c’est entre 1307 et 1314 que l’Etat français décide de confisquer les biens des juifs pour renflouer les caisses de l’Etat. Il faut dire que manipuler l’argent et utiliser l’emprunt (l’usure) était interdit par l’église. Devenus riches, ces juifs n’en étaient pas moins corvéables et « spoliables » à merci. Et n’oublions pas que Philippe le Bel a réussi avec l’argent de ces commerçants juifs, à renflouer à l’époque les caisses à concurrence de 16% des revenus de la couronne. Face à cela nos nouveaux patrons-pigeons ont du mouron à se faire !

Ces petits boulots que représentait la manipulation de l’argent étant devenus des grandes charges supranationales, il convenait de trouver d’autres petits boulots, et d’autres boucs émissaires. Nous avons eu la chair à canon, composée de jeunes venus d’Afrique de l’Ouest et du Nord, pour défendre nos frontières. Combien de Mamadou et de Mohamed sont morts en Argonne au nom de la patrie ? Combien d’Abdou et de Kamel sont devenus nos éboueurs, nos ouvriers sur les chantiers, se mettant déjà en concurrence avec « nos » polonais de l’époque, sauf dans le domaine de la plomberie ? Les arabes peuvent ramasser nos poubelles, mais ils ne peuvent pas entrer dans nos vécés !

Intégrés grâce à une politique surprenante de l’Etat français, lequel hésitait entre la reconnaissance du communautarisme et un investissement massif dans le karcher, ces gens sont devenus des français à part entière, de par leur nationalité et le droit du sol qui reste un élément fondateur de notre Nation, et entièrement à part du fait de leur marginalisation programmée. Qu’on leur donne des barres d’immeubles, des mosquées, et qu’ils ne nous emmerdent pas ! Des places d’abonnés permanents à Pôle Emploi et aux petits boulots, des liens directs avec certains services de Police comme la BAC de Marseille, et tout doit fonctionner tranquillement, les Beaux Quartiers restant sains et saufs.

Et voilà-t-y pas qu’arrivent du diable vau-vers ces individus basanés, larmoyant, pleurnichant, mendiant, et surtout ces enfants avec ces visages d’anges, si prompts à tendre la main ! Rendez-vous compte, depuis l’ouverture des frontières de l’Est, il y a plus de dix ans, ils sont 15.000 à nous avoir envahis ! Et surtout ils ont de sacrés défauts qui ne plaisent ni au bon bourgeois de droite, ni au bobo de gôche, ni au petit entrepreneur, ni au fils d’immigré, pas même au Directeur de la SNCF !

Dans leur pays d’origine (je ne vais parler que de la Roumanie, pays que je connais particulièrement bien et où ils seraient environ 3 millions) ces défauts se résument ainsi, ils sont liés à leur tradition de population d’origine nomade, et il est presque normal qu’ils veuillent les reproduire en milieu plus favorable :

-un très grand taux de chômage, des familles nombreuses, et en corollaire l’absorption d’une grande part des aides sociales de l’Etat ; au total pour une population de 20 millions de personnes de nationalité roumaine, ce sont 7 millions de roumains qui bénéficient de l’Aide Sociale, soit 34%, et parmi eux environ 50% sont d’ethnie tsigane ; il faut savoir que l’Aide Sociale roumaine est à minima 70% du SMIC local, soit 100 euros par mois, et qu’elle est quasiment illimité en cumul (certaines familles touchent plus de 5.000 lei par mois (soit 1.100 euros, ce qui est supérieur au salaire du Président roumain !!!). (Nota : ces informations sont extraites du discours du Président Basescu du 13 mai 2010)

-un très fort absentéisme scolaire et en corollaire un fort taux d’analphabètes ;

-un rapport différent à la mendicité et en corollaire des rentrées quotidiennes liées à cette pratique de l’ordre de 150 euros par jour par mendiant (150 euros nets d’impôts) dans un pays où cette somme représente 20 euros de plus que le salaire mensuel brut minimum ;

-de fortes traditions héritées de leur origine (Inde, Pakistan où ils faisaient partie des intouchables) et en corollaire des vêtements aux couleurs chatoyantes, jupes longues et châles, des maisons aux formes complexes sans aucun lien avec le paysage ou l’histoire du pays dans lequel ils se sont sédentarisés ;

-une volonté de ne pas perdre ses valeurs et ses traditions, avec son propre Roi et en corollaire des jeunes filles mariées dès leurs premières règles, une justice parallèle qui se négocie entre les préfets, la police et les Bulibasha (chefs tribaux Rroms), des règlements de comptes entre familles et des crimes d’honneur ;

-des métiers liés au nomadisme comme la vente itinérante de bois, la récupération de la ferraille, la vente à la sauvette, et en corollaire une notion extrêmement particulière de la propriété privée ; c’est à ce propos que la direction de la SNCF est particulièrement inquiète, et elle peut l’être ; durant l’été 2010 la police roumaine a pris en flagrant délit des individus qui avec camions, chalumeaux et tractopelle démontaient un pont dans le département roumain de Ialomita !

-une tradition d’indépendance dans les décisions et les actes et en corollaire des maisons construites sans permis de construire et parfois « là ou on s’arrête », des fêtes où les chanteurs sont payés en liquide et avec des liasses de billets de 100, 200, voire 500 euros, le travail au noir.

Globalement cela décrit une communauté qui peut recevoir des subsides de l’Etat sans pour autant chercher à s’intégrer, dont le nombre augmente en exponentielle (on parlait en 1990 de 3% de Rroms en Roumanie, désormais on parle d’au moins 10%), et dont la majeure partie ne paye pas d’impôts.

Alors revenons à notre sacro-saint territoire, à notre république terre d’asile, à nos fondamentaux.

A peine avons-nous réussi à isoler nos arabes dans leurs cités, et voici que viennent les côtoyer ces nouveaux bougnoules, basanés de par leur origine lointaine, car aucun bout de parc n’est disponible pour eux à Neuilly ou au Cap Nègre (quand on pense que Sarközi est un nom de tsigane hongrois (Rudolf Sarközi est même le chef des éboueurs tsiganes de Vienne, en Autriche, voir ce lien édifiant http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2010/08/20/rudolf-sarkozi-mon-pote.html ). Un local désaffecté, des poubelles dans les environs, des voitures calcinées, et les voilà qui s’arrêtent, pensant que « c’est pour eux » !

Et pire, de par leurs traditions ils viennent concurrencer nos dealers, nos prostituées, nos voleurs à la sauvette, bref ils déséquilibrent ce système si bien établi et qui a fonctionné à Marseille depuis plus de 20 ans, sous le regard bienveillant et potentiellement intéressé de la BAC locale.

Alors « nos » anciens immigrés s’organisent, dans Paris l’épicier algérien emploie le mendiant polonais pour chasser les intrus (voir article « sous les ponts de Paris, ça parle polonais » dans Courrier international page 19 numéro 1139). Et à Marseille les quelques citoyens en attente d’expulsion dans un immeuble destiné à être détruit se mobilisent et chassent le Rrom, ce nouveau damné de la terre …

A Bucarest, entre temps, un ministre un peu trop souvent en kippa même pendant ses heures de travail est venu cet été 2012 donner la bonne parole, expliquer ce qu’il faut faire comme l’avait fait son prédécesseur et homologue Nicolas Sarkozy dans les années 2000, et se basant cette fois sur les âneries débités par des gens qui se prétendent journalistes comme ce monsieur José d’Arrigo qui n’hésite pas à affirmer sur C’dans l’Air :

- « les Rroms sont chassés de leur pays ! » Non monsieur d’Arrigo, personne n’est chassé de Roumanie, c’est une terre d’accueil comme l’était mon pays, la France, il y a peu encore ;

-« les Rroms vivent l’enfer dans leur pays ! » Non, monsieur d’Arrigo, les Rroms vivent en Roumanie comme vivent les autres communautés et comme vivent les roumains d’origine (de souche), ni mieux, ni plus mal ; par contre ils bénéficient de cette discrimination positive si chère à notre ancien président et qui n’a été qu’un vecteur de haine, d’incompréhension et d’envie, ici et là ; par exemple un quota de places leur est réservé dans les universités, ils ont une représentation au parlement dans le groupe des minorités aux côtés des roumains d’origine arménienne, turque,…

Je tiens à préciser que la structure sociale des Rroms est une structure de caste, ils ont leur roi et ses représentants locaux (les Bulibasha), leurs familles et les groupes familiaux qui ne se mélangent pas sauf par des mariages d’intérêt, ils ont aussi leurs intouchables (les Rroms Inghers par exemple qui vivent sous des tentes à demi enterrées, on en trouve dans le département de Sibiu, des intouchables parmi les intouchables). Et surtout derrière cette image de mendiants pauvres et désorganisés ils représentent un groupe social particulièrement bien structuré et hiérarchisé, et nos travailleurs sociaux sont totalement démunis face à cela.

Soudain notre Ministre de l’Intérieur décide, enfin, de supprimer cette scandaleuse aide au retour (300 euros par adulte et 100 euros par enfant). Dans un pays où le SMIC est de 130 euros, pour une famille de 2 adultes et 4 enfants, cela représente un pactole de 1.000 euros, soit presque 8 mois de salaire ! Comment la population roumaine pouvait-elle accepter un tel privilège et une telle discrimination entre des citoyens d’un même pays. Comme l’a dit Manuel Valls, ce dispositif avait des effets pervers.

Effectivement, il participait d’un système où une ethnie est favorisée par rapport au citoyen d’une même nation, et cela était mis en place par un pays dont la devise est « liberté, égalité, fraternité » !


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