Une guerre d’avance

par olivier cabanel
vendredi 27 janvier 2023

Notre petit khalife élyséen n’est pas avare de formules, et face à l’invasion ukrainienne, il vient de frapper une fois de plus... un peu en porte-à-faux… une fois de plus.

C’était fin janvier 2023, et en balade au milieu des forces armées, il a dévoilé son plan devant des militaires inquiets, déclarant « nous devons avoir une guerre d’avance ». lien

Son plan va coûter au pays 100 milliards supplémentaires, lesquels s’ajoutent aux milliards déjà prévus... décision qui résonne étrangement au moment où il faut trouver quelques malheureux milliards pour éviter de repousser l’âge de la retraite.

En effet, il porte l’effort budgétaire destiné aux armées à 295 milliards d’euros, affirmant qu’il faut « prévoir et anticiper, nous préparer au monde qui vient ». lien

Mais revenons à « sa guerre d’avance »... et à son esprit d’anticipation…

On ne peut pas dire qu’il ait été très efficace en la matière depuis qu’il a été élu.

Il n’a pas vu venir la révolte des gilets jaunes, ni la crise sanitaire qui a suivi, en fermant nombre de lits, alors qu’il fallait plutôt en ouvrir... pas vu venir non plus l’inflation qui vient, la récession qui va suivre assez fatalement.

Pas vu venir non plus la crise énergétique, mettant en évidence notre dépendance aux pays fournisseurs d’énergie, le délabrement du parc nucléaire français, lequel est frappé par un nouveau mal : la corrosion du réseau de refroidissement des réacteurs, alors que ces tuyaux sont quand même en acier inoxydable... des fissures apparaissent un peu partout, et pour réparer, il faut faire appel à une main d’œuvre qualifiée et étrangère. Lien

Bref, en matière d’anticiper l’avenir, on peut affirmer sans hésiter que le chef de l’état n’est pas très performant en terme de « spécialiste en boule de cristal ».

Il est tellement peu doué en terme de voyance qu’il semble frappé du « syndrome de rantanplan  », qui consiste à tourner le dos à ce qu’il est censé retrouver…une sorte de boussole qui indiquerait toujours le sud.

Ceci posé, une guerre est-elle prévisible, et doit-on remplacer la formule « la dernière guerre » par une autre plus pessimiste « la prochaine guerre » ?

En effet, si l’on prend l’exemple de « 14/18... suivi par 39/45 », il était assez prévisible que, devant la punition financière infligée à l’Allemagne lors de son échec de 14/18, celle ci portait les germes du conflit qui a suivi, puisque le pays, réduit à la misère suite aux accords permettant l’armistice, ne pouvant se relever, cela conduirait inévitablement à un nouveau conflit.

Comme l’écrit très justement un internaute dans le site « Caen-Normandie-mémorial » : « le traité de Versailles porte en lui les germes d’une nouvelle guerre ». lien

Alors, quels sont les symptômes qui laissaient apparaître les conditions de l’envahissement de l’Ukraine par la Russie ?...telle aurait dû être la question qu’aurait pu se poser, entre autres, le chef de l’état, lequel bien au contraire ne croyait pas une seconde à cette possibilité.

Et pourtant, d’autres avaient prévu dès avril 2021 la possible invasion.

Ainsi on pouvait découvrir dans « Géo » une analyse qui permettait d’envisager le pire.

Sophie Coeuré, professeure à l’université de Paris, spécialiste de la Russie, avait pressenti la chose en se basant sur un texte de Poutine publié le 12 juillet 2021, sous le titre « sur l’unité historique des relations entre la Russie et l’Ukraine »...texte qui suivait un autre du même Poutine, datant de 2013, dans lequel il affirmait que l’Ukraine devait être « la ressource de la puissance et l’avenir de la Russie ». lien

Citons aussi le blog « à gauche » lequel écrivait en avril 2021 : « ce qui se passe à la frontière de l’Ukraine et de la Russie change la donne (…) la bataille pour le repartage du monde devient la grand tendance... ». lien

Mais manifestement, Macron n’aime pas trop lire, ou se documenter…

En tout cas, ç’est toujours amusant de rappeler que, quelques jours avant l’invasion de l’Ukraine, Macron était sur des charbons ardents, car la possible agression russe faisait de l’ombre à sa décision d’officialiser sa candidature à la présidentielle, et il faisait tout pour laisser croire que « la guerre était finie avant même d’avoir pu commencer  ». lien

Comme on peut se tromper !

Comme dit mon vieil ami africain : « quiconque taquine un nid de guêpe doit savoir courir ».

le dessin illustrant l’article est de Duf

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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