Une lutte citoyenne + radicale contre la spéculation

par REMY Ronald
samedi 13 août 2011

Chers internautes non speculateurs, vous êtes peut-être actuellement, vous aussi, trois fois complices deu monstrueux bordel spéculatif mondial.

Ne le soyez pas quatre fois en ne soutenant pas nos mesures proposées depuis des années et qui commencent à être enfin timidement adoptés par quelques pays d'avant-garde dans cette lutte inégale contre la spéculation internationale.

Demandez à renforcez ces timides mesures, pétitionnez, réclamez de les renforcer et de les péréniser dans le temps. Il ne faut en aucun cas que les "banksters" s'en sortent une nouvelle fois en emportant dans leur poche le précieux argent des contribuables (déjà insuffisant pour boucler les budgets sociaux et de développement).

Vous n'êtes pas spéculateurs. Mais peut-être êtes-vous 3 fois complices sans le savoir des ordures qui détruisent nos économies via l'immense "casino mondial" dans le seul but d'un profit financier maximum et immédiat. Comment ?

1°) En ayant une simple assurance vie, une caisse de retraite complémentaire, un placement pour les mauvais jours ou pour les futures études de vos enfants. Résultat : Comme 99% des autres salariés (y compris exploités) vous êtes vous-mêmes -de facto- complices du système. Car les gérants de vos placements se font un devoir naturel d'acheter les meilleurs rendements et de vendre les moins bons. Vous leur feriez un procès dans le cas contraire.

2°) En donnant suite à une publicité alléchante, vous avez mis vos (importantes ou maigres) autres économies encore disponibles dans un placement "diablement rentable". Sicav monétaire ou autres, spéculation sur des entreprises, des matières premières et des produits agricoles, qu'importe la manière d'obtenir un bon profit, ce n'est pas votre problème. Vous êtes donc –objectivement- deux fois complice.

3°) Les spéculateurs peuvent utiliser des artifices règlementaires pour mieux spéculer, pour démultiplier par 10 leur puissance de jeu, notamment via les "ventes à découvert". Ils peuvent ainsi mettre en difficulté une grosse entreprise ou un gouvernement en quelques heures via des ventes éclairs d'actions qu'ils n'ont pas encore payées mais qu'ils vont ensuite racheter à vil prix 48h plus tard. De la technique boursière trop compliquée pour vous. Vous vous en fichez = 3eme complicité passive.

Pendant 30 ans, nous avons tiré le signal d’alarme sur la financiarisation de notre économie au profit des spéculateurs, au profit de la rente, mais très largement au dépend de la société. Avec des nuisances sur tous les plans, industriels, sociaux et écologiques.

Aujourd’hui, au vu des terribles dégâts et de ces crises qu’ils n’avaient pas prévues (NB/ Nous si, de la page 17 à 34, dès 1993), des Gouvernements (complices de facto, passivement ou activement) ont enfin pris conscience du danger. Ils ont décidé de réagir. Il valait mieux tard que jamais. Une partie de nos propositions ont enfin été reprises et adoptées : Dont taxe sur les flux financiers et interdiction des « ventes à découvert ».

Hélas, ces dispositions vont encore nécessiter une adoption dans les autres pays avant de produire un résultat sensible. Cette taxe est de plus « aveugle » en ne choisissant pas quel type de flux. Certains flux uniquement spéculatifs méritent d’être taxés plus fortement. Les ventes à découvert » ne sont pour l’instant interdites qu’en France, Italie, Belgique et Espagne. Et cette interdiction ne durera que 15 jours et ne porte que sur une poignée d’entreprises visées par la spéculation de ces deux derniers jours (quid des autres futures entreprises victimes ?)

Tout en félicitant la France d’être le premier pays au Monde à avoir adopté ces mesures, nous tirons un signal d’alarme en disant que ce n’est absolument pas suffisant. Il faut augmenter le nombre de pays, étendre la mesure à toutes les spéculations (notamment la honteuse spéculation agricole actuelle dont on ne parle pas assez). Notre idée serait d’interdire radicalement et définitivement les « ventes à découvert » . En attendant d’arriver à le faire, nous proposons de les taxer très fortement et immédiatement afin de financer les urgentes réformes et mesures de relance.

Nos propositions taxées d’utopistes ces dernières décennies commencent enfin à être « crédibilisées » par les premières décisions de l’actuel Gouvernement. Nous vous proposons d’en profiter pour réclamer un débat général de société et réclamer encore plus de mesures anti-spéculatives et plus vite.

Pas seulement en France. Car une politique uniquement franco-française aurait des conséquences catastrophiques pour l’économie et l’emploi dans notre pays. Ces mesures doivent être renforcées, étendues, approfondies dans le plus grand nombre de pays à la fois. Le combat contre la spéculation doit être national, européen et mondial. Comme la pollution, les frontières n’arrêtent pas les « banksters ».

Il faut s’attaquer au mal spéculatif non par la violence et les utopies dictatoriales ou collectivistes des « lendemains qui chantent », mais par la réglementation ET la fiscalité. Et vite.

Par vos écrits, vos pétitions, vos prises de paroles, vos réunions, vos manifs ciblées sur ces demandes réglementaires et fiscales, vous obtiendrez peut-être qu’elles soient reprises par le Gouvernement avant les élections de 2012. Ce combat citoyens contre la spéculation va au delà des clivages politiciens. Nous ne pouvons nous permettre d’attendre une année de plus pour faire plaisir à des enjeux électoraux. Sur ce dossier, vous ne travaillerez plus pour votre parti ou votre clan, vous oeuvrez chacun à votre manière pour votre pays, votre continent et pour le Monde, au profit de vos retraites et des prochaines générations. Les électeurs, notamment les 54% d’abstentionnistes, reconnaîtront ceux qui se seront le plus battus -de suite et le plus efficacement- contre les « banksters ».

A+ Cordialement.


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