Une urgence : un toit pour tous !
par CHALOT
mercredi 20 mars 2013
Le gouvernement ne peut pas tout faire, certes...Mais il existe des priorités indéniables comme celle qui consiste à permettre à chacun et à chacune d'avoir un toit décent.
Les associations de solidarité sont inquiètes avec l'augmentation du nombre de pauvres...On risque de passer le cap des 9 millions de pauvres en France dont 2 ,5 millions d'enfants pauvres.
Certains commentateurs expliquent-souvent sans savoir- que beaucoup de locataires seraient des mauvais payeurs...Qu'ils viennent dans les permanences sociales et ils constateront, preuves à l'appui que les familles qui viennent ne peuvent pas payer leur loyer et leurs charges.
Il y a là une urgence sociale qui consisterait à faire cesser un double scandale : l'augmentation du nombre de sans abri, en France, en 2013 dans un pays développé et l'expulsion repoussée mais programmée de milliers de familles.
C'en est assez !
"A l'appel de la plate-forme logement des mouvements sociaux qui regroupe une trentaine d'associations et d'organisations, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de France et à Paris le 16 mars 2013.
Le CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques), signataire de la plate-forme logement a participé à ces manifestations et continuera à s'inscrire dans une démarche unitaire pour le droit au logement pour tous et pour toutes.
Le CNAFAL se félicite de voir la Ministre du logement annoncer qu'aucun sans abri ne sera mis à la rue à l'issue de la fin de la trêve hivernale repoussée exceptionnellement au 31 mars.
Cependant et parce que la situation est intolérable, Il demande que le gouvernement passe des déclarations aux actes :
Ouverture effective des centres d'hébergement toute l'année,
application pleine et entière de la loi Dalo avec la nécessité absolue de reloger avant de procéder à une expulsion locative,
relogement des sans abri avec la prise des mesures de réquisition qui s'imposent.
Le droit à un toit pour tous et pour toutes est un droit INALIENABLE
Aucune expulsion locative n'est tolérable, notamment lorsque l’impayé est dû à un déficit chronique et structurel de ressources. Une famille expulsée, c'est une famille qui se retrouve dans un dénuement presque total.
Le CNAFAL n'ignore pas que pour que chacun ou chacune ait un toit décent, il faut des constructions massives de logements sociaux, une réduction significative des loyers et une politique du logement volontariste (aide à la pierre conséquente).
Le CNFAFL prône depuis plusieurs années l’interdiction absolue d’expulser des familles ou des personnes dont les ressources se situent en dessous du seuil de pauvreté.
C'est une des priorités que doit se donner ce gouvernement pour répondre aux demandes et aspirations de centaines de milliers de familles, les associations étant là comme des forces de proposition et de mobilisation.
Le CNAFAL prendra toute sa place dans le combat pour que le droit au logement s'écrive au présent, sans tarder."
Jean-François Chalot