Valls 2 ou l’art du gros pet médiatique !
par Denis Szalkowski
mercredi 27 août 2014
Il fallait donc agir vite. Rendez-vous compte. Dimanche, Montebourg - le roi du calembour - voulait offrir une cuvée du redressement au Président. S'il s'agissait par là de nous expliquer le début de panne présidentielle avec l'actrice Julie Gayet, l'ex-ministre de l'économie, avouons-le, fut particulièrement indélicat. S'il s'agissait de constater l'état dans lequel la politique - ou l'absence de politique - a plongé notre pays en deux années et demi, alors, c'était plutôt bien vu !
Calembourg, contraction de calembour et de Montebourg
Valls à deux temps
Il fallait donc réagir vite. Notre gros poulet de Bresse avait réussi son coup. Les médias ne parlaient plus que de lui. L'heure était grave. Le temps du contre-buzz était arrivé. Valls se mit alors à jouer des castagnettes. Emmanuel Macron à l'économie. Taubira - qui avait soutenu Montebourg - reste à la justice et montre ainsi tout son talent à baisser sa culotte. Les écolos tentés de rentrer décident in fine de ne pas y aller. La surprise vient en fait de Frédéric Cuvillier, un proche de Delanoë qui a soutenu activement la candidature de Hollande lors des primaires socialistes. L'ex-secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche a décidé de s'en retourner à la mairie de Boulogne-sur-Mer. "Les rats quittent le navire". Le non événement par excellence !
La suite
La dette devrait continuer d'augmenter : +200 milliards depuis 2012. Nous en sommes à 2000 milliards. Le chômage aussi. Déjà plus de 400 000 demandeurs d'emploi supplémentaires en 2 ans et demi. Dans ce contexte, je ne vois pas en quoi l'absence de changement de politique amènerait des résultats différents.
Sans trop y croire, j'espère cette fois-ci que les "frondeurs" socialistes aient le courage - dans un élan de salut public - de se faire Hara-Kiri en refusant de voter la confiance. Afin d'éviter la victoire du FN en 2017, il vaut mieux que ce soit la droite qui y aille dès maintenant. Avec Juppé ou Fillon, ça ne pourra pas être franchement pire que ce à quoi on assiste aujourd'hui.