Valls offre des miettes aux pauvres !
par CHALOT
mardi 10 mai 2016
Alors que la France compte plus de 8 millions 500 000 pauvres en 2016 dont plus de 2 millions d’enfants, le chef du gouvernement, « socialiste » -paraît-il- annonce fièrement à Mantes-la-Jolie une revalorisation du RSA de 2% à la rentrée…..
De qui se moque-t-il donc ?
Manuel Valls a tenu à préciser que
« Le plan pauvreté n'est pas un plan pour les pauvres, encore moins un plan d'assistanat comme je l'ai encore entendu cette semaine »
Bien évidemment, ce n’est même pas la peine de le dire /
Celles et ceux qui ne trouvant pas de travail reçoivent le RSA ne sont pas des assistés. Ils sont des victimes du chômage et des conséquences des politiques menées depuis plus de 20 ans par les gouvernements successifs.
Au 1er avril le RSA s’élevait à 524,68 euros pour une personne seule et à 673,75 euros pour cette même personne seule si elle bénéficie de la majoration parent isolé.
Ce RSA majoré de 2% en septembre prochain sera encore très loin du seuil actuel de pauvreté qui est de 987 € pour une personne seule.
« Le seuil de pauvreté est déterminé par rapport aux niveaux de vie de la population.
Être pauvre, c’est avoir un revenu très inférieur à celui dont dispose la plus grande partie de la population.
Pour l’Insee, comme pour Eurostat, une personne est pauvre si son niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian de la population française »
Cette « revalorisation » ne couvre pas les augmentations souvent exponentielles des charges locatives. Rappelons d’ailleurs que seul le loyer sans les charges est pris en compte dans le calcul de l’APL.
Certains s’étonnent que de nombreuses familles qui vivent avec le RSA aient des retards de paiement de loyers.
Comment faire face aux dépenses incompressibles que sont les fluides, la nourriture, la santé et les vêtements ?
Ce ne sont pas des miettes qu’il faut distribuer mais un revenu qui soit supérieur au seuil actuel de pauvreté.
C’est possible et cela éviterait par ailleurs beaucoup de dépenses comme celles inhérentes aux expulsions locatives…..
Il est clair que la majorité des familles expulsées sont des familles qui ont des revenus de misère.
Des dizaines de départements ont des difficultés financières liées aux dépenses sociales non compensées par l’Etat.
Les Conseils départementaux devraient obtenir une compensation au centime près des dépenses liées au paiement du RSA…..
Oui, Monsieur le Premier Ministre, nous ne voulons pas des miettes pré-électorales mais une politique sociale à la hauteur des enjeux !
Jean-François Chalot