Victoire du kirchnerismo au pouvoir !

par sally
mardi 25 octobre 2011

Hier, le 23 octobre 2011, la foule Plaza de Mayo fêtait une victoire électorale sans précédent, celle de la présidente Kristina Fernandez de Kirchner. Celle-ci a été élue à la tête du pays en 2007 et a succédé à son mari, Nestor Kirchner. Elle est à l’origine avocate, impliqué dans la vie politique de sa Provincia, Santa Cruz. Elle a d’ailleurs été élue à plusieurs reprises député de Santa Cruz, mais aussi de la Provincia de Buenos Aires et une fois sénatrice. Elle était la candidate du Front pour la Victoire (FPV), une alliance électorale regroupant différents partis à orientation péroniste. Un front qui se situe dans la lignée de gauche centriste.
 
C’est une victoire personnelle pour Cristina, nationale et historique que l’Argentine a connu hier. Cette femme souvent comparée à Evita Perón a prouvé sa popularité et a marqué son nom dans l’histoire. En effet, elle a été élue à une large majorité, plus de 53% des votes et avec un avantage de 36 points sur le candidat suivant. Ce succès électoral est sans préalable, c’est la majeure victoire depuis le retour de la démocratie en 1983 ; à cette époque Raul Alfonsin n’avait pas dépassé les 51%. Mais encore, il faut savoir que « la Kristina » a d’abord été la première femme à accéder par le vote à la première magistrature en Argentine avant d’être la première présidente argentine élue. Elle est depuis hier la première présidente réélue en Amérique Latine. Ce second mandat lui accorde encore quatre ans à la tête du pays.
 
Mis à part la présidente, il y eut un second vainqueur aux élections d’hier, le socialiste Hermès Binner. Ce médecin, actuel gouverneur de la Provincia de Santa Fé a été le second candidat favori de ces élections. C’est un tournant important pour les socialistes en Argentine qui n’ont pas toujours connu de succès politiques ou électoraux (au niveau national). Hermès Binner est d’ailleurs le premier socialiste à occuper un poste aussi haut en politique. Les socialistes avaient jusque-là, seulement accès au poste de député. Sa victoire est dû au Large Front Progressiste qui a porté sa candidature. Il a reçu 17% des votes précédent de 6% Ricardo Alfonsin et de 9% Alberto Rodriguez Saá.
 
Toutefois, pour la présidente qui reste au pouvoir, les défis à affronter sont toujours aussi nombreux et les spécialistes déclarent le domaine économique comme étant le plus urgent. Même si la situation argentine s’est peu à peu redressée depuis la crise de 2002, le pays fait toujours face à des déséquilibres économiques, inflationnistes et de la balance du commerce extérieur. Bien que la consommation soit en plein boom, avec 4% d’augmentation par an et que l’économie argentine croit à un rythme annuel moyen de 9%, un affaiblissement du moteur économique est à redouter. En effet, la crise financière internationale pourrait avoir un impact négatif sur le marché des matières premières qui constitue deux tiers des exportations du pays. Ceci peut par conséquent avoir un effet sur les dépenses publiques et les dépenses sociales accordées par l’Etat et qui font le succès du Kirchnerismo. Néanmoins, les attentes face à ces élections ne sont pas seulement d’ordre économique. Les électeurs espèrent une amélioration dans le domaine de l’éducation, de la sécurité et de la pauvreté, entre autres…
 
Mis à part, face à ce succès de Cristina Kirchner, l’opposition dénonce une démocratie sans équilibre où le paysage politique est unicolore.

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