Zemmour, Les Femmes Couguars et La Chine : la dictature de la gauche bien pensante

par Marc W.
vendredi 9 avril 2010

Quand les défenseurs autoproclamés de la liberté et de l’égalité les mettent en danger.

Quoi de commun entre l’affaire Zemmour, les femmes Couguars et la Chine me direz vous ? Le politiquement correct ou ce que certains appellent la pensée unique.

 Eric Zemmour, éditorialiste et polémiste, a fait une sortie très remarquée et commentée dans l’émission de Thierry Ardisson sur "les noirs et les arabes". Il n’est pas question ici d’apprécier la pertinence de ses propos, mais plutôt de s’interroger sur le droit à la parole des uns et des autres. La LICRA (La ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) qui avait vivement réagi au début de cette affaire et indiquait son intention de porter plainte contre Eric Zemmour, a finalement choisi de lui répondre par une lettre ouverte. Après lui avoir longuement reproché de stigmatiser "les noirs et les arabes", en expliquant que rien ne permet de confirmer les propos énoncés, la LICRA se permet, à son tour, de distinguer "les noirs et les arabes" du reste de la population en indiquant :"On ne voit en effet guère "d’arabes et de noirs" à la 11ème chambre du tribunal correctionnel spécialisée dans les délits financiers." Cette phrase est très surprenante et assez symbolique. Comment dans le même papier peut on s’attaquer avec autant de véhémence aux propos d’Eric Zemmour et utiliser les mêmes réflexes sans que cela ne suscite de tous les censeurs bien pensants une réaction immédiate ? Il est étonnant de constater que nous ne sommes pas ou plus égaux devant la liberté d’expression. Faut-il appartenir à une certaine catégorie pour avoir le droit d’asséner ses vérités, ses idées ? Finalement, ce sont ceux qui se placent en défenseur des minorités, rôles souvent bien confortables et parfois très hypocrites, et qui réclament l’égalité de traitement pour tous qui décident qui a le droit ou non de prononcer certaines paroles et d’exprimer certaines idées. Ceux qui ne respectent pas leur autorité ne méritent plus que l’hallali.

Lors de la diffusion de la nouvelle émission d’Emmanuel Chain, Haute Définition, sur TF1, la plupart des médias ont retenu le reportage sur la délinquance et les trafics en tous genres en banlieue parisienne. Je vous propose, pour ma part, de nous attarder sur la séquence qui nous présentait le développement d’un nouveau phénomène social : les femmes couguars. Ce sont ces femmes d’âge bien mur qui recherchent des hommes jeunes consentants pour assouvir leurs désirs sexuels. Rien de bien répréhensible dans l’absolue. Sauf que ce reportage nous présente plusieurs témoignages de femmes qui expliquent que l’homme jeune est plus intéressant car : il est "plus ferme, plus tendre, plus endurant, plus performant,...". Ne serait ce pas les mots et les expressions souvent employés par les hommes qui finissent par se vautrer dans les bras de femmes bien plus jeunes que leurs contemporaines ? Cela doit nous faire penser aux attitudes et aux comportements tant décriés par les organisations féministes. Ces dernières, depuis les années 70, nous expliquent, à juste titre, que la femme est d’abord un être humain et jamais de la viande sexuelle. Pourtant, alors que la femme poursuit son émancipation en empruntant à l’homme ses réflexes les plus vils, nous n’entendons pas ces mêmes organisations protester. Il semblerait que la femme puisse tenir un comportement que désormais la société bien pensante reproche sans cesse et sans relâche uniquement à l’homme. Aurait-elle définitivement pris le pouvoir bien que l’on veuille perpétuellement nous convaincre du contraire ?

Chaque matin, du lundi au vendredi, sur RMC et BFM TV, le journaliste Jean Jacques BOURDIN interroge une personnalité de 8h35 à 9h00. Cette semaine, il a reçu Jean Louis BORLOO, ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. Au cours de cette interview, ils abordent le problème de la croissance molle de la France. Et le journaliste se permet de comparer les performances de la France, et du Japon, avec la Chine. Il place dans une discussion sérieuse, au cours de laquelle la détresse et la misère de nombreux français sont évoquées, sur le même plan la démocratie française, ou japonaise, avec la dictature chinoise sans que cela ne suscite la moindre réaction ni du ministre, ni des auditeurs. Faut-il alors comprendre que notre modèle sociale et de liberté vaut le prix de la croissance chinoise ? Elève-t-on le débat lorsque l’on insinue, à une heure de grande écoute, sous le sceau du journalisme, que la politique française n’obtient pas de résultats économiques suffisamment bons puisque la Chine fait beaucoup mieux. Encore une fois, le journaliste, qui bien souvent forge l’opinion publique, s’autorise à faire des parallèles et des raccourcis excessivement dangereux, populistes et simplistes. La plupart des personnes qui s’aventurerait à faire ce type de rapprochements serait accusée de remettre en cause les fondamentaux de notre société. Deux poids, deux mesures.

 Ces trois situations, au demeurant très différentes, reflètent bien la dictature des biens pensants qui sévissent de plus en plus dans notre pays. Désormais, certains peuvent tout dire et tout faire, tandis que d’autres sont souvent condamnés avant même d’avoir eu le droit de s’expliquer. Malheureusement, c’est souvent la gauche caviar transformée en gauche bobo qui distribue ces droits. Ceux-là même qui prétendent défendre la veuve et l’orphelin contre le diable conservateur et néo-libérale. Cette gauche qui habite dans les quartiers les plus agréables de nos grandes villes, qui envoie ses enfants dans des écoles privées ou qui contourne la carte scolaire, qui mange bio tout en roulant dans des 4x4 veut nous faire la morale. Si les idées de gauche sont indéniablement nécessaires à l’équilibre d’une société et au fonctionnement de la démocratie, elles ont été perverties. D’ailleurs cinq artistes ouvertement de gauche écrivaient en 2009 à la première secrétaire du parti socialiste, au moment de la discussion sur la loi HADOPI "Vous avez perdu notre soutien – peut-être n’est-ce pas si grave après tout ? Mais il nous semble aussi, et cela est plus fâcheux, que vous avez également perdu votre âme.

Quant à nous, nous restons de gauche, comme ça, quand vous le redeviendrez, vous saurez où nous trouver." 

Il est temps que la peuple conteste cette hégémonie sur la pensée autorisée. L’histoire nous a montré que la dictature des donneurs de leçon est souvent l’un des premiers symptômes de la maladie d’une société. Méfiez vous, les puissants ne sont pas seulement ceux que l’on nous désigne à longueur de journée. Suivez mon regard ! Les dictateurs de la pensée unique nous pousse au formatage pour mieux nous manipuler, et nous gouverner, pour leur plus grand plaisir.


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