Créationnisme : arnaque ou réalité ? (2eme article)

par j-p. bédol
jeudi 10 décembre 2009

Dans la foulée de mon 1er article (*), qui posait le débat, il convient maintenant de rechercher dans les trois Livres saints si l’on peut déterminer l’époque à laquelle la Création divine a eu lieu. Ayant trouvé et chiffré celle-ci, nous essaierons de mettre en parallèle la chronologie qu’elle relate et les faits divins qui se sont déroulés durant ses fameux six jours - sept si l’on compte le jour du repos de Dieu - avec les éclairages que la science fournit à chacune et chacun de nous, aujourd’hui.
 
 
 Avec ces éléments de réponse scientifiques, incontestables et incontestés de par leur réalisme, nous pourrons dire : « oui, cela s’est bien passé comme ça ! Comme le disent les créationnistes.", ou bien, ne pas confirmer le récit de la Création tel qu’il est relaté dans le Livre.
 
Errare humanum est. Perseverare diabolicum ! (1)
 
En préambule, il convient de prendre en compte les précautions suivantes :
 
Le mot « Dieu » sera employé ici de manière générique. Il ne désignera aucun Dieu spécifique attaché à telle ou telle croyance. Loin de nous la prétention d’avancer que le Dieu de telle croyance est bien le vrai Dieu et que tel autre Dieu ne l’est pas.
 
Quand le mot « Bible » sera cité seul, il s’agira de la Bible chrétienne (c’est le Livre le plus courant en France et grâce auquel beaucoup pourront très facilement vérifier nos dires) et non de la Bible hébraïque, bien que cette dernière soit le véritable fondement des monothéismes hébraïque, chrétien et musulman.
 
Nous tenons aussi à rappeler que dans le cadre de notre analyse, les mots ont une portée et un sens communs et ordinaires. Ainsi, le mot « jour », le mot « année » et le mot « an », sont des mots simples mais importants dans les trois Livres qui nous servent de support d’étude. Ces mots sont chacun écrits plusieurs milliers de fois. On ne peut donc pas imaginer qu’ils aient, à chaque fois, des milliers de sens. Ils auront donc pour nous, la définition que tout le monde admet aujourd’hui et que l’on retrouve dans tous les dictionnaires laïques actuels et usuels de la planète.
 
Et d’ailleurs, Dieu lui-même les a qualifiés et même étalonnés, notamment dans les dix commandements de l’Exode pour le mot « jour », comme les versets suivants en témoignent :
 
Exode : 20.9
 
Tu as six jours pour travailler et faire tout ton ouvrage.
 
Exode : 20.10
 
Le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu, tu ne feras aucun travail ce jour là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi.
 
Exode : 20.11
 
Car en six jours j’ai créé le ciel, la Terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, puis je me suis reposé le septième jour ; moi le Seigneur, j’ai béni le jour du sabbat et je veux qu’il me soit réservé.
 
 
Et, dans la Genèse, pour le mot « an », Dieu calibre lui-même le terme d’année en limitant l’âge de l’homme à 120 ans. Le verset suivant, parmi bien d’autres, en atteste :
 
Genèse : 6.3
 
Alors le Seigneur dit : « je ne peux pas laisser les hommes profiter indéfiniment du souffle de vie que je leur ai donné ; ils ne sont après tout que des mortels. Désormais ils ne vivront que cent vingt ans ».
 
De même, dans le Nouveau testament (notamment les Evangiles pour les chrétiens) où le mot « an » est aussi très souvent utilisé, comme en témoigne l’un des nombreux versets relatifs à Jésus :
 
Evangile de Luc : 3-23
 
 Jésus avait trente ans quand il commença son ministère …
 
Ainsi, personne ne peut plus dire, que les mots ont des sens différents quand ils sont lus par tel ou tel croyant.
 
Si Dieu a souhaité révéler sa transcendance à Moïse avec précisément ces mots là, il doit être respecté. Surtout par "ses" propres croyants, des 3 religions. Sinon, c’est dire que son propre Dieu dit n’importe quoi et, qu’il convient de le corriger ! Impossible, quand on dit qu’un livre est authentique et révèle la vérité !
 
Dans tous les livres, qu’ils soient d’ordre scolaire, de culture générale ou de toute autre chose, le sens des mots est important. C’est à partir du sens des mots que nous formons notamment notre esprit à la compréhension et à la critique.
 
Dans les Livres saints, porteurs s’il en est d’une croyance planétaire, le sens des mots est plus essentiel encore. Voire primordial. Trop de choses peuvent dépendre des mots et du sens que les lecteurs et les prédicateurs leur donnent. Trop de croyances pourraient jouer sur cela pour affirmer telle ou telle thèse, voire en malmener une autre.
 
Alors, s’il vous plaît, soyons objectifs et respectueux du sens et de la portée des mots ! C’est aussi la dignité de chacune et de chacun d’entre nous.
 
A suivre demain  :"combien d’années entre Adam et Joseph (l’hébreu), Jésus (le juif) ou Muhammad (le musulman) ?"
 
(*) article du 9 décembre 2009.
 (1) il est dans la nature de l’homme de se tromper. Persévérer est diabolique !
 

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